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Présentation de l'éditeur :
Le génogramme imaginaire est un outil permettant de favoriser une lecture nouvelle d'un système relationnel (famille, institution) dans le cadre d'interventions thérapeutiques, psychosociales ou de supervisions cliniques, voire d'analyses institutionnelles.
Le réseau relationnel que nous construisons au fil de nos rencontres quotidiennes peut se représenter comme une famille «d'affiliation» entre projection de nos liens familiaux d'origine et création de relations nouvelles sur le modèle du roman familial de l'enfance (capacité de l'enfant à s'inventer une famille idéale plus conforme à ses désirs).
Le génogramme filiatif (arbre généalogique dont la lecture est plus clinique qu'historique) est un outil répandu parmi les thérapeutes familiaux pour révéler la singularité des familles de filiation.
Interface entre les deux conceptions, le génogramme imaginaire n'est pas une représentation objective, de la famille, de l'état civil, mais la façon dont tout un chacun projette en permanence, sur ceux qui l'entourent, l'empreinte de son histoire et de ses configurations familiales.
La reconnaissance de cette «famille d'affiliation» - évolutive dans le temps -, permet de dynamiser la rencontre d'aide ou de supervision, en offrant des ressources nouvelles aux systèmes enferrés dans des représentations inopérantes.
Judith OLLIE-DRESSAYRE est psychologue clinicienne, psychothérapeute, thérapeute familiale, formatrice systémicienne et superviseur. Elle pratique actuellement en SESSAD et en consultation privée. Elle participe également, depuis la création de L'arbre, à la formation et à la recherche réalisées dans cette institution.
Dominique MÉRIGOT est psychologue clinicien, thérapeute familial, formateur systémicien et superviseur. En 1988, il fonde L'arbre, qui offre une expérience unique de travail systémique sur la parentalité comme alternative au placement d'enfant, dans le cadre d'un hébergement parents-enfants (appartement ou famille d'accueil), et de consultations familiales conventionnées. Il en co-anime le secteur Formation-Recherche. Il est l'auteur de Familles en structure d'accueil - Approche systémique (1997).
Extrait :
Le réseau relationnel que nous construisons au fil de nos rencontres quotidiennes peut se représenter comme une famille «d'affiliation» entre projection de nos liens familiaux d'origine et création de relations nouvelles sur le modèle du roman familial de l'enfance (capacité de l'enfant à s'inventer une famille idéale plus conforme à ses désirs).
Le génogramme filiatif (arbre généalogique dont la lecture est plus clinique qu'historique) est un outil répandu parmi les thérapeutes familiaux pour révéler la singularité des familles de filiation.
Interface entre les deux conceptions, le génogramme imaginaire n'est pas une représentation objective, de la famille, de l'état civil, mais la façon dont tout un chacun projette en permanence, sur ceux qui l'entourent, l'empreinte de son histoire et de ses configurations familiales.
La reconnaissance de cette «famille d'affiliation» - évolutive dans le temps -, permet de dynamiser la rencontre d'aide ou de supervision, en offrant des ressources nouvelles aux systèmes enferrés dans des représentations inopérantes.
Judith OLLIE-DRESSAYRE est psychologue clinicienne, psychothérapeute, thérapeute familiale, formatrice systémicienne et superviseur. Elle pratique actuellement en SESSAD et en consultation privée. Elle participe également, depuis la création de L'arbre, à la formation et à la recherche réalisées dans cette institution.
Dominique MÉRIGOT est psychologue clinicien, thérapeute familial, formateur systémicien et superviseur. En 1988, il fonde L'arbre, qui offre une expérience unique de travail systémique sur la parentalité comme alternative au placement d'enfant, dans le cadre d'un hébergement parents-enfants (appartement ou famille d'accueil), et de consultations familiales conventionnées. Il en co-anime le secteur Formation-Recherche. Il est l'auteur de Familles en structure d'accueil - Approche systémique (1997).
Extrait de la préface de Philippe Caillé :
Ce livre de Judith Ollié-Dressayre et Dominique Mérigot me touche profondément pour plusieurs raisons.
Sa présentation en forme de dialogue, un peu surprenante au départ, montre la richesse de la rencontre entre deux curiosités, curiosités par essence différentes, celles d'une femme et d'un homme, apportant chacun son propre bagage d'expériences de vie et, dans le même temps, curiosités comparables de deux praticiens tous deux confrontés dans leur quotidien au paradoxe fondamental de la demande d'aide. Un paradoxe qu'on peut résumer ainsi : «Change-moi sans contester aucunement le discours que je t'apporte et qui est ma consolation, donc sans rien changer». Paradoxe qui paralyse le demandeur dans son impossible demande, comme il risque aussi d'épuiser le donneur d'aide dans une constante répétition de réponses qu'il sait pourtant vaines. Piège majeur de la rencontre thérapeutique, particulièrement menaçant dans le champ où les auteurs exercent la majeure partie de leur activité. Les services sociaux ou l'autorité judiciaire y sont de façon plus ou moins patente les instigateurs de la rencontre, ce qui rend souvent utopique une négociation sur les conditions préalables et les règles de celle-ci.
Les auteurs ont trouvé utile le concept d'objet flottant que j'ai contribué à définir. L'objet flottant, qu'on peut définir comme une structuration temporaire de la rencontre autour du partage d'un but précis, vise à créer de l'espace là où menace la collusion paralysante, à faire apparaître du «non encore dit» là où tout semble avoir été maintes fois répété, à inventer un obstacle générateur de surprise et d'innovation là où le chemin semble d'avance tout tracé.
Les noeuds de la souffrance étant multiples, il serait stupide de croire que l'obstacle proposé par le donneur d'aide peut être le même dans toutes les situations. 11 ne s'agit pas de se saisir d'un ouvre-boîtes. Le choix de l'objet flottant est intuitif. L'objet flottant doit répondre aussi bien au questionnement instinctif que la situation soulève chez l'intervenant qu'à son évaluation logique des besoins du système demandeur. Seulement alors l'objet flottant induira une activité créative commune où le demandeur d'aide retrouvera de la dignité et le professionnel une réelle identité.
Ce livre de Judith Ollié-Dressayre et Dominique Mérigot me touche profondément pour plusieurs raisons.
Sa présentation en forme de dialogue, un peu surprenante au départ, montre la richesse de la rencontre entre deux curiosités, curiosités par essence différentes, celles d'une femme et d'un homme, apportant chacun son propre bagage d'expériences de vie et, dans le même temps, curiosités comparables de deux praticiens tous deux confrontés dans leur quotidien au paradoxe fondamental de la demande d'aide. Un paradoxe qu'on peut résumer ainsi : «Change-moi sans contester aucunement le discours que je t'apporte et qui est ma consolation, donc sans rien changer». Paradoxe qui paralyse le demandeur dans son impossible demande, comme il risque aussi d'épuiser le donneur d'aide dans une constante répétition de réponses qu'il sait pourtant vaines. Piège majeur de la rencontre thérapeutique, particulièrement menaçant dans le champ où les auteurs exercent la majeure partie de leur activité. Les services sociaux ou l'autorité judiciaire y sont de façon plus ou moins patente les instigateurs de la rencontre, ce qui rend souvent utopique une négociation sur les conditions préalables et les règles de celle-ci.
Les auteurs ont trouvé utile le concept d'objet flottant que j'ai contribué à définir. L'objet flottant, qu'on peut définir comme une structuration temporaire de la rencontre autour du partage d'un but précis, vise à créer de l'espace là où menace la collusion paralysante, à faire apparaître du «non encore dit» là où tout semble avoir été maintes fois répété, à inventer un obstacle générateur de surprise et d'innovation là où le chemin semble d'avance tout tracé.
Les noeuds de la souffrance étant multiples, il serait stupide de croire que l'obstacle proposé par le donneur d'aide peut être le même dans toutes les situations. 11 ne s'agit pas de se saisir d'un ouvre-boîtes. Le choix de l'objet flottant est intuitif. L'objet flottant doit répondre aussi bien au questionnement instinctif que la situation soulève chez l'intervenant qu'à son évaluation logique des besoins du système demandeur. Seulement alors l'objet flottant induira une activité créative commune où le demandeur d'aide retrouvera de la dignité et le professionnel une réelle identité.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
- ÉditeurESF
- Date d'édition2006
- ISBN 10 2710117975
- ISBN 13 9782710117971
- ReliureLivre broché
- Nombre de pages129
(Aucun exemplaire disponible)
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