femmes et justice - Couverture souple

RONDOT, Diane

Couverture souple

ISBN 10 : 2711016625 ISBN 13 : 9782711016624

Editeur : LEXISNEXIS, 2012

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Pr�sentation de l'�diteur :

En 80 portraits, la photographe Diane Rondot �claire d'un jour singulier l'univers judiciaire.

�Sous la robe, point de sexe� dit le c�l�bre adage, et pourtant...
Aujourd'hui, plus de la moiti� des avocats en France sont des femmes. La progression s'est acc�l�r�e ces derni�res ann�es : en neuf ans, leur effectif a augment� de plus de 50 %. Une r�percussion logique lorsque l'on sait que sept �l�ves sur dix dans les �coles de formation du barreau sont des femmes.
Pourtant, c'est seulement en 1900 que plaide une femme pour la premi�re fois. Les caricatures misogynes de l'�poque foisonnent, moquant des femmes en porte-jarretelles et corset dans des professions d'homme. Il faut attendre un si�cle, en 1998, pour qu'une femme soit �lue b�tonnier de l'ordre des avocats de Paris ! La magistrature, elle, ne s'ouvre au principe d'�galit� qu'apr�s la Seconde Guerre mondiale. En 2003, la f�minisation atteint un sommet avec plus de 80 % de repr�sentation f�minine � l'�cole nationale de la magistrature. Signe d'une �volution remarquable, cette entr�e en masse des femmes au sein du monde juridico-judiciaire interroge. Avocat, conseiller, greffier, gardien de la paix... qui sont ces femmes qui, chacune � leur mani�re, oeuvrent pour un meilleur exercice de la justice ?
A travers le portrait et le t�moignage d'une centaine d'entre elles, cet ouvrage r�v�le une justice incarn�e, vibrante, terriblement humaine. Des femmes qui n'h�sitent pas � prendre la parole et exprimer librement leur ressenti et la vision qu'elles ont de leur m�tier, de leur pouvoir aussi. Des femmes remarquables, passionn�es et passionnantes, qui s'exposent qu'elles sont.

Travail en studio sur feuille d'or, plexiglas ou aluminium, Diane Rondot est d'abord une photographe attach�e � la forme. Avec sa s�rie �Identit�, l'artiste sort de son activit� solitaire pour se rendre atelier d'artistes et r�alise alors des portraits intimes, frontaux, o� les couleurs surgissent.
Avec Femmes & Justice, la photographe explore un monde tr�s �loign� de son univers, fondement de notre soci�t�. Le fond supplante la forme. Comme si l'image ne se suffisait plus, elle ressent la n�cessit� de faire appel aux mots. Donner la parole � ses sujets, les �couter attentivement, pour qu'au-del� de leur chair et leurs atours, elle capte leur esprit. � chaque portrait s'accrochent des vocables livr�s tels quels, dans l'�nergie de la rencontre. Des paroles vraies, brutes, enti�res, qui s'entrechoquent face � une image pos�e, chaque mod�le �tant rev�tu, sur son lieu de travail, de sa robe solennelle ou de son uniforme. Une facture r�solument classique, formelle, o� les couleurs explosent. � travers ce couple mots-image, l'artiste explore une nouvelle forme d'expression, tentant d'atteindre au plus pr�s la v�rit� de ses sujets.

Extrait :

�Les magistrats accomplissent une oeuvre de pacification.�

Les magistrats accomplissent une oeuvre de pacification et non de pouvoir. C'est cela la r�alit� de l'activit� judiciaire.
Les magistrats en France sont g�n�ralement tr�s humains et souples. C'est parfois ce gue l'on reproche � la justice fran�aise.
Pour ma part, j'ai toujours voulu participer � la paix sociale, au r�tablissement de chacun dans son bon droit. Et en choisissant d'�tre juge, je me suis trouv�e en charge d'�laborer les solutions justes pour r�gler les conflits. �tant entendu que l'on ne juge pas les gens, jamais. Seulement leurs actes, au regard de la loi.
Les magistrats fran�ais sont pond�r�s. Ils font preuve d'humanit�, de sens de l'�quilibre. Ils sont tr�s � l'�coute. Ils cherchent � adapter l'application du droit, dans le respect de la loi, � r�volution de la soci�t� : ils jugent au nom du peuple fran�ais.

FRAN�OISE KAMARA
Conseiller � la Cour de cassation, 1re chambre civile
Pr�sident de la Commission des clauses abusives
�� Paris, la comp�tition est terrible !�

� Paris, la comp�tition est terrible !
Les clients ont un comportement consum�riste, ce sont des clients-roi qui veulent tout avoir dans la minute, notre empathie, notre disponibilit� imm�diate. Et ils n'h�sitent pas � aller voir ailleurs, car ils trouveront toujours d'autres confr�res disponibles. Alors qu'en province, l'avocat est encore consid�r� comme un notable.
Pour ma part, je pr�f�re perdre un client plut�t que de rentrer dans une relation inf�od�e. Il est indispensable de garder son ind�pendance et de ne pas �tre la plume que tient par ailleurs le client.
Le droit p�nal est tr�s stimulant, mais les rapports avec les clients sont parfois difficiles car ils sont dans un mode de survie. Pour certains, tout leur est d�. C'est vraiment important que le client ait le sens de la reconnaissance, et qu'il adh�re aux grandes lignes qui font la coh�sion de la soci�t�.
Dans le contentieux du droit de la famille, je maintiens toujours une certaine distance avec mes clients, d'autant plus que cela touche � leur vie personnelle. Je les cadre en leur expliquant que je ne demanderai pas des choses impossibles � obtenir. Et je constate que ceux qui m'ont choisie ont besoin de ce rapport distanci�. C'est une relation tr�s intuitu personae. On a souvent des clients qui nous ressemblent.

C�LINE CAMPI
Avocate au barreau de Paris (cabinet principal) et Fort-de-France (secondaire) Parmi ses activit�s : la d�fense des couples homoparentaux

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