Quatrième de couverture :
L'Autre versant du langage décrit un langage spécifique formant un système complet .Tout en se greffant sur du discours, ce langage n'est pas destiné à la communication, et il s'oppose même au discours ordinaire en ce qu'il donne la primauté au signifiant. De surcroît, il est limité à celui qui l'émet, et n'est pas fait pour être compris. Il n'émerge que dans des circonstances particulières, non maîtrisables, hors de la volonté consciente du sujet : au contraire, il lui échappe. C'est un lieu de création verbale constante. Il n'est sou© mis à aucune des grandes lois linguistiques saussuriennes : il ne connaît pas la linéarité grâce à sa polyvalence et à sa densité, ni non plus l'arbitraire du signe puisque le sujet projette sur lui des motivations liées à sa lettre. Le caractère latent de ce langage, ce qu'il a de fruste dàns sa souplesse et de simple dans ses opérations, le rendent fulgurant ; mais corrélativement, l'ordre du signifiant se caractérise par la répétition. D'où une organisation cyclique du temps, qui lie le signifiant à la mémoire, au rythme et au nombre. La poésie rend manifeste une dimension supplémentaire, puisque le poème dans son entier fonctionne comme un signifiant, une structure de nomination pour un signifié autrement indicible. Le langage poétique est l'écriture même de ce qui fait qu'il y a du sujet, il lui parle là où il y a du sens pour lui, avant toute compréhension. Aussi le signifiant ne doit©il pas être pris comme et dans une valeur, mais il s'agit de dégager ce qu'il apporte de neuf, ce en quoi il fait vivre et met en forme telle structuration signifiante, en l'utilisant d'une manière qui lui est propre pour porter l'unité du sens.
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