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Dans les paysages grandioses du Grand Nord canadien, un roman époustouflant, impossible à lâcher. La descente aux enfers d'un homme rattrapé par son passé, une intrigue machiavélique, une atmosphère troublante qui n'est pas sans rappeler l'univers de Douglas Kennedy (quatrième de couverture, extrait)
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Extrait :
Extrait du prologue :
Littoral du golfe Coronation - Océan Arctique Mars 2006
NEGLIGEANT LES CONSEILS DES AINÉS, il avait décidé de ne pas prendre la motoneige. Comme la plupart des garçons de son âge, il adorait faire rugir un moteur mais depuis quelque temps il lui préférait le son de ses pensées. Il aimait les grondements et les craquements de la banquise, le souffle de la bourrasque, le crissement de ses mukluks sur la neige, à chaque pas - et réussir à progresser ainsi par ses propres moyens lui donnait le sentiment d'être maître de la situation.
Il fourra quelques provisions dans un sac à dos, de quoi tenir la journée, fixa le collier autour du cou de la chienne noire et y attacha une corde. Auparavant, le husky appartenait à un voisin âgé, mais petit à petit, en cachette, le garçon se l'était approprié. La bête était impressionnante du fait de sa taille et de son abondante toison, capable du pire si on la provoquait, loyale mais pas le moins du monde affectueuse.
Il mit le fusil sur son épaule, glissa le pistolet d'alarme dans une de ses poches. Il était peu probable qu'il en ait besoin pour se défendre ; la présence de la chienne suffirait à dissuader les agresseurs éventuels. Il vérifia une dernière fois son matériel, comme on le lui avait si souvent recommandé, puis, quittant le village, s'éloigna en direction de la mer.
Il fallait d'abord aller jusqu'à la côte avant d'atteindre la banquise. La mer gelée poussait inlassablement sur le rivage des lames de glace impressionnantes. Gigantesques, ces plaques glissaient les unes sur les autres ou se plissaient comme des feuilles de papier, des pics incandescents se dressaient à la verticale, certains cassés et brisés, semblables, imaginait-il, à une forêt de très vieux arbres. C'était un garçon costaud, grand et bien bâti pour son âge, cependant, tandis qu'il progressait avec difficulté sur la glace découpée et prodiguait des encouragements à la chienne en grommelant de temps à autre dans la langue de son peuple, sa voix trahissait sa jeunesse. Il lui tardait d'en sortir, il lui tardait d'être un homme. La chienne et son maître haletaient de concert quand ils arrivèrent enfin devant l'étendue blanche et lisse. Les yeux protégés de la lumière éblouissante par de grosses lunettes de ski, le garçon s'arrêta pour scruter l'horizon. L'immensité plane ne dissimulait pas grand-chose mais elle pouvait receler des surprises et un homme devait prendre le temps de les identifier. Il lança un ordre bref à la chienne et se remit en route. Au bout d'une heure environ, il se dirigea vers l'ouest, parallèlement à la côte lointaine. Tout en avançant à vive allure pour lutter contre le froid, il inspectait les alentours à la recherche de traces. Ses chances de trouver un renard étaient quasi nulles, bien sûr. Il était exceptionnel d'en voir vagabonder à découvert. Ces petites bêtes farouches suivaient les ours polaires à bonne distance pour se repaître des restes des phoques que ceux-ci abandonnaient et, au moindre danger, elles s'éclipsaient furtivement. Des empreintes d'ours et de renard marquaient la glace par endroits. Massives et lourdement enfoncées dans la mince couche de neige pour les unes, minuscules et délicates pour les autres. Elles dataient pour la plupart de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines. Cela lui était un peu égal. Le gracieux renard charmait plus le garçon vivant que mort, et la vue du sang noirâtre sur la fourrure blanche lui faisait chaque fois presque tourner de l'oeil. Il préférait se persuader qu'il avait organisé son expédition pour relever le défi de la solitude et de l'indépendance, mais au fond il savait bien qu'il devait s'entraîner, apprendre à s'endurcir. S'il veut survivre, l'homme doit savoir chasser. L'homme doit tuer.
Présentation de l'éditeur :
Littoral du golfe Coronation - Océan Arctique Mars 2006
NEGLIGEANT LES CONSEILS DES AINÉS, il avait décidé de ne pas prendre la motoneige. Comme la plupart des garçons de son âge, il adorait faire rugir un moteur mais depuis quelque temps il lui préférait le son de ses pensées. Il aimait les grondements et les craquements de la banquise, le souffle de la bourrasque, le crissement de ses mukluks sur la neige, à chaque pas - et réussir à progresser ainsi par ses propres moyens lui donnait le sentiment d'être maître de la situation.
Il fourra quelques provisions dans un sac à dos, de quoi tenir la journée, fixa le collier autour du cou de la chienne noire et y attacha une corde. Auparavant, le husky appartenait à un voisin âgé, mais petit à petit, en cachette, le garçon se l'était approprié. La bête était impressionnante du fait de sa taille et de son abondante toison, capable du pire si on la provoquait, loyale mais pas le moins du monde affectueuse.
Il mit le fusil sur son épaule, glissa le pistolet d'alarme dans une de ses poches. Il était peu probable qu'il en ait besoin pour se défendre ; la présence de la chienne suffirait à dissuader les agresseurs éventuels. Il vérifia une dernière fois son matériel, comme on le lui avait si souvent recommandé, puis, quittant le village, s'éloigna en direction de la mer.
Il fallait d'abord aller jusqu'à la côte avant d'atteindre la banquise. La mer gelée poussait inlassablement sur le rivage des lames de glace impressionnantes. Gigantesques, ces plaques glissaient les unes sur les autres ou se plissaient comme des feuilles de papier, des pics incandescents se dressaient à la verticale, certains cassés et brisés, semblables, imaginait-il, à une forêt de très vieux arbres. C'était un garçon costaud, grand et bien bâti pour son âge, cependant, tandis qu'il progressait avec difficulté sur la glace découpée et prodiguait des encouragements à la chienne en grommelant de temps à autre dans la langue de son peuple, sa voix trahissait sa jeunesse. Il lui tardait d'en sortir, il lui tardait d'être un homme. La chienne et son maître haletaient de concert quand ils arrivèrent enfin devant l'étendue blanche et lisse. Les yeux protégés de la lumière éblouissante par de grosses lunettes de ski, le garçon s'arrêta pour scruter l'horizon. L'immensité plane ne dissimulait pas grand-chose mais elle pouvait receler des surprises et un homme devait prendre le temps de les identifier. Il lança un ordre bref à la chienne et se remit en route. Au bout d'une heure environ, il se dirigea vers l'ouest, parallèlement à la côte lointaine. Tout en avançant à vive allure pour lutter contre le froid, il inspectait les alentours à la recherche de traces. Ses chances de trouver un renard étaient quasi nulles, bien sûr. Il était exceptionnel d'en voir vagabonder à découvert. Ces petites bêtes farouches suivaient les ours polaires à bonne distance pour se repaître des restes des phoques que ceux-ci abandonnaient et, au moindre danger, elles s'éclipsaient furtivement. Des empreintes d'ours et de renard marquaient la glace par endroits. Massives et lourdement enfoncées dans la mince couche de neige pour les unes, minuscules et délicates pour les autres. Elles dataient pour la plupart de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines. Cela lui était un peu égal. Le gracieux renard charmait plus le garçon vivant que mort, et la vue du sang noirâtre sur la fourrure blanche lui faisait chaque fois presque tourner de l'oeil. Il préférait se persuader qu'il avait organisé son expédition pour relever le défi de la solitude et de l'indépendance, mais au fond il savait bien qu'il devait s'entraîner, apprendre à s'endurcir. S'il veut survivre, l'homme doit savoir chasser. L'homme doit tuer.
" Cher docteur Woodruff,
J'espère que vous ne serez pas fâché si je vous écris. Je crois que je suis votre fille. Je m'appelle Miranda et j'ai un frère jumeau qui s'appelle Mark. "
Quand il reçoit cette lettre du Canada, Dafydd, chirurgien bien établi à Cardiff et heureux en ménage, reste éberlué.
Certes, il a bien occupé un poste dans la petite ville de Moose Creek, mais, s'il a quelque souvenir de l'infirmière Hailey, la mère des jumeaux, il ne se rappelle pas avoir entretenu une liaison avec elle.
Afin de clarifier la situation et rassurer son épouse Isabel, il se soumet à un test de paternité. C'est alors que l'impensable se produit : le test est formel, Dafydd est bien le père.
Seul, désorienté, abandonné par Isabel qui n'a pas supporté sa trahison, Dafydd repart pour Moose Creek. Sexe, jalousie, violence, jeux de pouvoir, ce qu'il va découvrir bouleversera irrémédiablement son existence...
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- ÉditeurBelfond
- Date d'édition2008
- ISBN 10 2714443184
- ISBN 13 9782714443182
- ReliurePaperback
- Nombre de pages408
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Fleur de glace
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BELFOND
(2007)
ISBN 10 : 2714443184
ISBN 13 : 9782714443182
Neuf
Paperback
Quantité disponible : > 20
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Evaluation vendeur
Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Dans les paysages grandioses du Grand Nord canadien, un roman époustouflant, impossible à lâcher. La descente aux enfers d'un homme rattrapé par son passé, une intrigue machiavélique, une atmosphère troublante qui n'est pas sans rappeler l'univers de Douglas Kennedy.«Cher docteur Woodruff,J'espère que vous ne serez pas fâché si je vous écris. Je crois que je suis votre fille. Je m'appelle Miranda et j'ai un frère jumeau qui s'appelle Mark.»Quand il reçoit cette lettre du Canada, Dafydd, chirurgien bien établi à Cardiff et heureux en ménage, reste éberlué.Certes, il a bien occupé un poste dans la petite ville de Moose Creek, mais, s'il a quelque souvenir de l'infirmière Hailey, la mère des jumeaux, il ne se rappelle pas avoir entretenu une liaison avec elle.Afin de clarifier la situation et rassurer son épouse Isabel, il se soumet à un test de paternité. C'est alors que l'impensable se produit : le test est formel, Dafydd est bien le père.Seul, désorienté, abandonné par Isabel qui n'a pas supporté sa trahison, Dafydd repart pour Moose Creek. Sexe, jalousie, violence, jeux de pouvoir, ce qu'il va découvrir bouleversera irrémédiablement son existence.Née en Suède, Kitty Sewell a vécu au Canada, en Angleterre et au pays de Galles. Après avoir dirigé une agence immobilière dans le Grand Nord canadien, elle est devenue psychothérapeute, puis sculpteur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre l'Espagne et Cardiff, avec son mari, dont l'expérience personnelle lui a inspiré Fleur de glace, son premier roman. - Nombre de page(s) : 1 vol. (396 p.) - Poids : 496g - Langue : fre - Genre : Policier / Thriller grand format. N° de réf. du vendeur N9782714443182
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