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1793 : Paris a instauré le régime de la Terreur. Mais Lyon se rebelle, emprisonne les représentants du gouvernement et fait guillotiner les plus farouches. La capitale envoie ses troupes, Lyon refuse de rendre les armes. Le conflit est inévitable... Gabriel Odérieux, un comédien lyonnais installé depuis une dizaine d'années à Paris, abandonne sa carrière pour revenir dans sa ville natale où son père, un partisan du gouvernement de la Terreur, vient d'être arrêté par les modérés. Dans les rues assiégées, il sauve la vie d'un soyeux, Laurent Sivinces, qui, pour le remercier, l'accueille dans le magnifique hôtel particulier de sa famille et le présente à sa sœur Julia et au fiancé de celle-ci, Alexis. Très vite, Gabriel tombe amoureux de la jeune fille, alors que la ville est bombardée de toutes parts et que les quartiers s'embrasent. C'est le moment pour chacun de choisir son camp et de défendre ses amours. Attaques meurtrières, bombardements et incendies, bientôt Lyon est à bout de résistance, et c'est dans d'ultimes déchirements que le destin des personnages va basculer... Un roman flamboyant.
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Product Description :
L'été de feu
Extrait :
Des coups impatients ébranlaient la porte de la chambre éclaboussée de soleil. Un couple de moineaux qui picoraient sur le rebord de la fenêtre se volatilisa dans un cri et réapparut au loin, filant dans le ciel clair, vers les tours de Notre-Dame. C'était un matin de juillet 1793, à Paris.
- Monsieur Gabriel ! Monsieur Gabriel ! criait une voix geignarde.
Au-dessus des draps froissés, une tête parut, celle d'un garçon à l'oeil embrumé et aux longs cheveux bruns qui tombaient en boucles. Visage énergique mais bouche pulpeuse, entrouverte comme celle d'un enfant. Un air défraîchi de lendemain de fête. Il pouvait avoir vingt-cinq ans.
Les coups s'arrêtèrent.
- Monsieur Gabriel, c'est une lettre de Lyon !
Le garçon se redressa, lança un coup d'oeil à la forme étendue près de lui, coula hors du lit, s'aperçut qu'il était nu, se couvrit d'une chemise abandonnée sur une commode et courut entrebâiller la porte.
- À la bonne heure ! fit une matrone à la figure rougeaude serrée dans un bonnet de coton.
Elle eut un sourire moqueur qui lui plissa tout le visage.
- Eh bien, dites-moi, citoyen, enchaîna-t-elle, le bruit des perquisitions vous empêche pas de dormir. Ils viennent d'arrêter deux aristos dans la maison d'en face...
Et le récit de la commère se mit à tambouriner sur le crâne du garçon : choc des portes enfoncées, cris des victimes, hurlements des gardes républicains... Elle s'y entendait, Mamette, pour vous fracasser le réveil !
- Le père et la fille ! insistait-elle. Ils lui ont arraché sa perruque et la gamine piaillait comme un goret. Vous n'avez rien entendu ? À mon avis, ils sont bons pour le rasoir national ! Et que ça saute ! Du reste, je disais à la Toinette...
Comme pour se protéger, Gabriel tendit la main vers elle.
- Vous avez une lettre pour moi ? murmura-t-il.
- Tenez, fit la femme en tirant de son tablier un pli froissé. Ça vient de votre père ?
- Ce serait bien surprenant ! Merci, Mamette.
- Mais, s'accrocha la femme, qu'est-ce qu'il leur prend aux Lyonnais d'être contre la Révolution ? On dit que c'est les aristos qui tiennent la ville maintenant ? Ça doit être du propre !
Embarrassé, le garçon tournait la lettre dans ses mains.
- Monsieur Gabriel ! Monsieur Gabriel ! criait une voix geignarde.
Au-dessus des draps froissés, une tête parut, celle d'un garçon à l'oeil embrumé et aux longs cheveux bruns qui tombaient en boucles. Visage énergique mais bouche pulpeuse, entrouverte comme celle d'un enfant. Un air défraîchi de lendemain de fête. Il pouvait avoir vingt-cinq ans.
Les coups s'arrêtèrent.
- Monsieur Gabriel, c'est une lettre de Lyon !
Le garçon se redressa, lança un coup d'oeil à la forme étendue près de lui, coula hors du lit, s'aperçut qu'il était nu, se couvrit d'une chemise abandonnée sur une commode et courut entrebâiller la porte.
- À la bonne heure ! fit une matrone à la figure rougeaude serrée dans un bonnet de coton.
Elle eut un sourire moqueur qui lui plissa tout le visage.
- Eh bien, dites-moi, citoyen, enchaîna-t-elle, le bruit des perquisitions vous empêche pas de dormir. Ils viennent d'arrêter deux aristos dans la maison d'en face...
Et le récit de la commère se mit à tambouriner sur le crâne du garçon : choc des portes enfoncées, cris des victimes, hurlements des gardes républicains... Elle s'y entendait, Mamette, pour vous fracasser le réveil !
- Le père et la fille ! insistait-elle. Ils lui ont arraché sa perruque et la gamine piaillait comme un goret. Vous n'avez rien entendu ? À mon avis, ils sont bons pour le rasoir national ! Et que ça saute ! Du reste, je disais à la Toinette...
Comme pour se protéger, Gabriel tendit la main vers elle.
- Vous avez une lettre pour moi ? murmura-t-il.
- Tenez, fit la femme en tirant de son tablier un pli froissé. Ça vient de votre père ?
- Ce serait bien surprenant ! Merci, Mamette.
- Mais, s'accrocha la femme, qu'est-ce qu'il leur prend aux Lyonnais d'être contre la Révolution ? On dit que c'est les aristos qui tiennent la ville maintenant ? Ça doit être du propre !
Embarrassé, le garçon tournait la lettre dans ses mains.
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- ÉditeurBelfond
- Date d'édition2008
- ISBN 10 2714444466
- ISBN 13 9782714444462
- ReliureBroché
- Nombre de pages384
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L'été de feu
Edité par
BELFOND
(2008)
ISBN 10 : 2714444466
ISBN 13 : 9782714444462
Neuf
Paperback
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. 1793 : Paris a instauré le régime de la Terreur. Mais Lyon se rebelle, emprisonne les représentants du gouvernement et fait guillotiner les plus farouches. La capitale envoie ses troupes, Lyon refuse de rendre les armes. Le conflit est inévitable. Gabriel Odérieux, un comédien lyonnais installé depuis une dizaine d'années à Paris, abandonne sa carrière pour revenir dans sa ville natale où son père, un partisan du gouvernement de la Terreur, vient d'être arrêté par les modérés. Dans les rues assiégées, il sauve la vie d'un soyeux, Laurent Sivinces, qui, pour le remercier, l'accueille dans le magnifique hôtel particulier de sa famille et le présente à sa soeur Julia et au fiancé de celle-ci, Alexis. Très vite, Gabriel tombe amoureux de la jeune fille, alors que la ville est bombardée de toutes parts et que les quartiers s'embrasent. C'est le moment pour chacun de choisir son camp et de défendre ses amours. Attaques meurtrières, bombardements et incendies, bientôt Lyon est à bout de résistance, et c'est dans d'ultimes déchirements que le destin des personnages va basculer. Un roman flamboyant. - Nombre de page(s) : 1 vol. (382 p.) - Poids : 480g - Langue : fre - Genre : Littérature française Romans historiques. N° de réf. du vendeur N9782714444462
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