Quatrième de couverture :
«Le bonheur d'expression de Clairières est dans cette alliance fragile et toujours sauvegardée où Jammes situe son chant en demi-teinte. Comme il est dans une poésie qui dédaigne la métaphore pour une comparaison de forme élementaire ("Comme un insecte, la faucheuse mécanique", "Son clocher, comme un épi blanc", etc.), qui accepte les adjectifs les plus conventionnels ("l'odeur des roses est terrible", et ainsi de suite), mais qui s'épanouit dans la compliciyté aux choses et aux êtres, qui se satisfait de leur simple dénomination et de leur énumération, qui ne raffine pas sur la sensation, qui la dit dans sa fraîcheur première, comme elle dit les joies et les peines telles qu'elles arrivent. Le sommet est atteint avec le "Rosaire", où l'enfance, les simples, les animaux sont convoqués à l'élan de la prière qui s'élève vers Marie. Jammes ou la vie immédiate, Jammes ou l'évidence poétique. Au moment où Claudel entreprend ses Odes, il suit avec Clairières dans le Ciel une voie certes plus modeste, plus familière, mais comparable en fin de compte : n'est-ce pas, de part et d'autre, la même expérience d'une aventure spirituelle assumée par la poésie ?» Michel Décaudin.
Biographie de l'auteur :
Né le 2 décembre 1868 à Tournay (Hautes-Pyrénées), Francis Jammes se lie avec André Gide qui l'introduit au Mercure de France. Il rencontre tous ceux qui comptent dans la littérature d'alors. Grand Prix de Littérature de l'Académie française en 1917, il est à nouveau récompensé par elle en 1936. Il meurt le 1ᵉʳ novembre 1938 à Hasparren.
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