Quatrième de couverture :
Woodfield : une ville proche de l'Atlantique, et qu'un fleuve coupe en deux. Au sud du fleuve, un désordre d'anciens forts, d'églises désertées, de poussière rouge et de baraques : le Quartier Indien. Au nord, des villas blanches dans leurs jardins, des avenues d'herbe rectilignes, une forêt avec des étangs : la Woodfield neuve. Dans l'une de ces belles villas blanches vivent deux sœurs, dont la mère n'est plus : Jane et Deborah Lockwood. Le dimanche, hiver comme été, elles vont à John-Libourg, une ville de vacances bâtie vers 1900, au bord de la mer. Le Grand Hôrel de John-Libourg, aux premières heures du matin, projetait, sur les planches de la Promenade, une grande ombre carrée. Les deux sœurs Lockwood virent un homme, qui promenait un chien russe, sortir de cette ombre et s'avancer dans le soleil. Entre l'incendie du Quartier Indien, les cris des enfants qui patinaient sur les étangs, les cœurs volontaires des deux sœurs Lockwood et la Promenade bleue où parut cet «homme sans méfiance» que la guerre bientôt allait rappeler en Europe, s'élève, page par page, autour du lecteur et dans l'âme du lecteur, tout un monde. Mirage, aventure intime que seule suscite la lecture de ce que nous appelons, depuis plusieurs siècles déjà, un «roman».
Quatrième de couverture :
«Jane et Deborah enfin se tiennent là, devant moi, sur la terrasse, parées pour les seize ans d'Angela Greene, écrit Emmanuel Kirkland. Deborah est une fois de plus vêtue de blanc, d'une robe d'été ample sous la taille, décolletée. Entre ses seins elle a glissé une fleur de magnolia. Jane Lockwood, c'est bien elle qui accompagnait Deborah sur les berges du fleuve. Elles m'ont à peine regardé. Les voilà sorties entières de mes rêves. Je les imagine se promenant enfants dans le jardin des Lockwood, entre les arbres. Je ferme les yeux pour mieux les voir. J'aimerais inventer ce que fut leur enfance, détenir le même secret, avoir leur respiration, celle de Woodfield. Mais je ne dispose de rien d'autre que ma confusion à fixer l'éternité de mon amour pour tout.»
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