Extrait :
Une brève histoire des recherches de l'auteur (et de ses amis) en Alchimie des élixirs
Je ne suis pas une alchimiste meilleure que les autres, mais je sais prendre des notes et écrire des livres, afin de transmettre le savoir.
De plus, je suis une femme, qui fait la cuisine et sait se débrouiller avec les moyens du bord. J'ai vu la guerre de très près, certains savoirs se perdre, d'autres surgir de la nécessité : la "débrouille" fait aussi partie de l'esprit alchimique !
Et puis, j'ai eu de bons amis, animés du même esprit de recherche. Nous avons tous eu un bon travail, donc nous avons pu nous consacrer à la recherche sans esprit de lucre, mais sans esprit "mystique" non plus. Il ne s'agissait pas de rêver ou de se raconter de belles légendes. Il s'agissait de retrouver au moins des bribes d'un savoir passé et de le transmettre à notre tour, décrypté, gratuitement et en clair.
1. Une alchimiste persévérante !
° J'ai commencé à m'intéresser à l'Alchimie des élixirs à 10 ans.
Mon premier essai fut loin d'être concluant car personne n'était là pour me dire ce qu'il fallait faire. Le contenu du flacon a fini dans l'évier et personne ne s'en étonnera. Ma passion m'a reprise à 22 ans, mais encore rien de concluant sur le plan pratique.
Du coup, j'ai fureté partout en un temps où il n'était pas facile de trouver des informations. Il n'y avait pas internet et la mode était encore à : "Je cache tout, de peur que l'on s'en serve de travers" (comprenez : de façon différente de celui qui fait une telle proclamation).
Je me suis attachée à collecter ce que les autres chercheurs avaient fait, en essayant de décrypter ce sur quoi ils s'étaient montrés discrets.
° C'est en 1976, à 33 ans, que les choses sérieuses ont commencées.
J'ai enfin goûté aux joies du laboratoire, en compagnie d'amis scientifiques, pour qui le fait que je sois une personne sérieuse et ayant du répondant (scientifiquement parlant) faisait qu'on oubliait que j'étais aussi une femme. J'étais un chercheur parmi d'autres.
° Pour nous, le savoir devait être :
- établi (on vérifie que cela fonctionne),
- soigneusement noté (en tâchant d'être le plus clair et le plus pratique possible),
- simplifié (les siècles ont ajouté des "fioritures" dont on peut se passer),
- transmis (ce fut le temps d'écrits discrets, surnommés à la russe "samizdat").
° La fin de l'aventure ?
Et le repli sur soi ?
Non. En tout cas pas pour moi.
J'ai décidé de simplifier encore les procédures et surtout les matériels, avec l'idée - bien féminine - que les praticiens du passé n'avaient pas nécessairement des laboratoires bien équipés. Ils devaient donc se débrouiller avec les moyens du bord, entendez ce qui se trouve dans une cuisine.
Après avoir pratiqué avec des bonheurs divers - et pas mal de verre cassé -j'ai appliqué à l'alchimie les principes de la recherche et du journalisme scientifique, notant tout, mettant au point des protocoles avec quelques amis, scientifiques dans diverses branches.
Puis est venue la nécessité spirituelle de transmettre ce que nous avions appris et découvert, autrement que simplement par la parole. Les écrits, aujourd'hui, permettent de conserver facilement les trésors du passé, et cela, pour le plus grand bien du plus grand nombre de personnes susceptibles d'en faire bon usage. D'où ce livre de pratique sur l'alchimie des élixirs, d'où des compléments régulièrement publiés sur internet, qui est pratiquement accessible à tous.
Mes amis et moi, sommes très heureux que nos infos se baladent partout sur internet. Le savoir, ainsi, se loge un peu partout dans le monde. Nous caressons une idée très sympathique : comme pour nous la réincarnation est une évidence, nous nous disons que nous serons récompensés un jour de tous nos efforts en retrouvant ce savoir, "tout cuit", lors de notre prochaine venue sur cette planète.
Un mot de l'auteur :
Les forêts ombreuses de Bretagne, les fleurs du petit jardin à l'ombre des chênes séculaires, les potions de ma grand tante mijotées au coin du feu de la vaste cheminée de la ferme... Tout cela a bercé ma petite enfance.
La ville fut ensuite un peu un exil, jusqu'à ce que je me rende compte que les plantes y étaient aussi bavardes qu'en campagne et tout aussi avides d'affection.
L'alchimie inspirée de Paracelce vint à point compléter des connaissances très officiellement scientifiques. Puis la rencontre avec de discrets pratiquants de cet art séculaire permit cette recherche : comment faire quand on n'a pas un imposant labo à sa disposition ? Comment retrouver les gestes millénaires qui guérissaient tout autant les coeurs que les corps ? Comment baliser le chemin de l'amour entre les plantes et les êtres humains ?
J'ai été le chef d'orchestre de toute cette recherche depuis 35 ans et le suis encore : tous ceux qui m'écrivent, je les aide à trouver leur plante-amie.
Résultat : un élixir est bien plus qu'une recette d'herboristerie destinée à améliorer sa santé. C'est aussi une histoire d'amour entre une plante et un être humain. Un jour, peut-être, vous aussi pourrez dire (dernières lignes du livre) : «J'ai un ami fidèle qui est une plante, et ma vie en a été changée».
Viviane Le Moullec
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