Présentation de l'éditeur :
Né avec le XXe siècle, le cinéma a profondément transformé le rapport du public avec les événements internationaux et particulièrement la guerre. Pour la première fois, le public n'a plus seulement eu des nouvelles écrites, les images l'ont projeté au coeur même de l'action. Dès la Première Guerre mondiale, les actualités cinématographiques sont devenues un puissant vecteur de propagande. Le phénomène s'est encore amplifié durant la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, le cinéma a progressivement été concurrencé, puis supplanté, par la télévision, les actualités cinématographiques ont disparu. Sont restés les films, dans lesquels le genre historique continue à occuper une place importante. Le film historique est, à la fois, reconstitution des guerres du passé, mais aussi révélateur des mentalités contemporaines. Les douze contributions réunies dans ce volume dressent un panorama substantiel de cette vision de la guerre par le cinéma.
La présente enquête a été conduite par la Commission Française d'Histoire Militaire, sous la direction de son président, Hervé CoutauBégarie, directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études, directeur du cours d'introduction au Collège Interarmées de Défense et de Philippe d'Hugues, directeur du Libre journal du cinéma, auteur de multiples travaux sur l'histoire du cinéma, en dernier lieu Les Écrans de la guerre. Une histoire du cinéma français de 1940 à 1944 (Éditions de Fallois, 2005).
Extrait :
Avant-propos de Olivier Boré de Loisy, Vice-président de l'institut de Stratégie Comparée :
Dans le cadre de sa réflexion sur les médias et la guerre, l'Institut de Stratégie Comparée, étant donné l'ampleur de la tâche, a décidé de diviser cette étude en deux volumes : Les médias et la guerre, Le cinéma et la guerre, objet du présent ouvrage qui nous permettra d'approfondir et de poursuivre une recherche en pleine mutation.
Combien de films de guerre ont-ils peuplé notre imaginaire, notre vision du monde et de la politique ?
La guerre n'est-elle pas, comme disait Clausewitz, la continuation de la politique par d'autres moyens et la guerre au cinéma, l'expression d'une vision de sécurité nationale, de valeur épique ou d'analyse critique ?
La guerre comme spectacle et le spectacle du cinéma de guerre, voilà ce qui finit de convaincre nos gouvernants à la fin du premier conflit mondial de la nécessité d'encadrer ce fantastique vecteur de propagande. Nous ne savons que trop ce que cette même propagande devait en faire. L'exultation et la mystification de la guerre au cinéma ne furent-elles pas l'apanage des régimes totalitaires ou démocratiques ?
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