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Cailleteau, François Gagner la Grande Guerre ISBN 13 : 9782717855357

Gagner la Grande Guerre - Couverture souple

 
9782717855357: Gagner la Grande Guerre
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in-8, broché, 207 pp. Envoi de l'auteur. Tranche légèrement salie sinon très bon état.

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Extrait :
Extrait de l'introduction :

La Grande Guerre nous apparaît aujourd'hui clairement comme l'épisode fondateur du XXe siècle. Et il est vrai qu'elle a apporté de véritables bouleversements dans l'ordre mondial. D'abord, elle a liquidé l'idée même de monarchie absolue. Quatre monarchies où les souverains conservaient un pouvoir réel ont disparu dans la tourmente : Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie et Empire ottoman. Cette liquidation s'est faite au profit d'autres régimes, parfois peu démocratiques, mais où l'idée d'un pouvoir héréditaire basé sur la désignation divine était absente.
Au terme de la guerre, de nouvelles nations sont apparues ou réapparues, en Europe et au Moyen-Orient. Comme le souligne Margaret Mac Millan dans un livre récent, ce nouveau découpage d'une partie du monde a largement résisté à l'épreuve du temps, y compris pour les difficultés résultant de ce nouvel équilibre.
La Grande Guerre a permis l'éclosion de nouvelles idéologies. C'est d'abord le communisme qui a utilisé l'effondrement du tsarisme pour s'imposer. C'est ensuite, du fait des difficultés économiques entraînées par le conflit et par l'exploitation des frustrations nationalistes, l'apparition du fascisme et du nazisme. Les régimes qui les incarnent ont été marqués par une utilisation massive de la violence qui n'a été possible que par l'accoutumance des peuples aux hécatombes.
L'éveil des nationalismes dans les peuples dominés est évident dans le monde arabe débarrassé du joug turc. Le système des mandats tentera de le limiter, au profit de la France et de la Grande-Bretagne. Mais le mouvement est lancé. Dans les empires coloniaux des vainqueurs, cet éveil est plus discret (sauf en Inde) mais la participation des peuples sujets à la guerre est un ferment des futures revendications nationalistes.
Enfin la Grande Guerre bouleverse la répartition de la puissance dans le monde, sur le plan économique et financier d'abord, ensuite sur celui des moyens militaires. C'est un transfert de grande ampleur qui s'opère de l'Europe occidentale vers les États-Unis.
Pourtant, cette vision de la Grande Guerre comme la mère de l'histoire du XXe siècle ne s'est imposée qu'assez tardivement.
Dans mon enfance et ma jeunesse (je suis né en 1938), on parlait peu de la première guerre mondiale. Il faut avouer que d'autres événements nous sollicitaient : la seconde guerre mondiale, la Guerre froide, les conflits de décolonisation en Indochine puis en Algérie. Au surplus, le rôle du maréchal Pétain pendant l'occupation faisait que l'on préférait oublier le vainqueur de Verdun et le commandant en chef de 1917. Les anciens combattants de ce que l'on n'appelait plus guère la Grande Guerre avaient vieilli et leurs mouvements étaient considérés avec quelque méfiance par une large partie de l'opinion qui y voyaient des tenants de la réaction. Au concours de Saint-Cyr à dominante historique ou à l'école elle-même, le conflit de 1914 à 1918 était, à la fin des années cinquante, à peu près ignoré. Je n'ai pas souvenir de cours d'histoire militaire qui y ait été consacré pendant ma scolarité.
Dans leur essai d'historiographie de la Grande Guerre, Antoine Prost et Jay Winter soulignent aussi la quasi-disparition de travaux historiques pendant les années 1940 et 1950. Ils le montrent à travers le dépouillement des articles, comptes-rendus et notices parus dans la Revue historique. Mais cela apparaît dans leur propre bibliographie, c'est-à-dire dans le matériau même du livre. Cette bibliographie recense 526 ouvrages, principalement français, britanniques, américains et allemands, dont la parution s'échelonne de 1919 à 2004. Si l'on rapporte le nombre d'ouvrages cités à l'époque de leur parution, on peut distinguer cinq périodes :

de 1919 à 1939 : 4,8 titres par an ;
de 1940 à 1959 : 1,2 titres par an ;
de 1960 à 1964 : 3,0 titres par an ;
de 1965 à 1984 : 6,4 titres par an ;
de 1985 à 2004 : 12,8 titres par an.
Présentation de l'éditeur :
La Grande guerre ne s'est pas déroulée comme l'avaient imaginée les chefs militaires des nations belligérantes. Des circonstances de fait, mal appréciées, ont imposé une guerre d'usure et ont rendu inutiles les tentatives pourtant répétées d'en finir grâce à une bataille décisive. La victoire est allée à ceux qui ont rempli deux conditions. La première, éviter l'épuisement des effectifs, résultat d'une dialectique entre pertes et renforts. La seconde, maintenir le consentement à la guerre des soldats et des peuples. Ce sont les démocraties qui y sont parvenues grâce à une collaboration équilibrée entre responsables politiques légitimes et chefs militaires.

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  • ÉditeurEconomica
  • Date d'édition2008
  • ISBN 10 2717855351
  • ISBN 13 9782717855357
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages207

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Cailleteau, François
Edité par ECONOMICA (2008)
ISBN 10 : 2717855351 ISBN 13 : 9782717855357
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 4
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Gallix
(Gif sur Yvette, France)
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