Extrait :
Qu'est-ce qu'un marais ?
Marais et marécages se caractérisent par des zones humides de faible profondeur où la végétation aquatique occupe l'essentiel de la surface. Les marais continentaux sont noyés par l'eau douce alors que l'eau saumâtre baigne les lagunes, les marais salés et les marais salants. Ces derniers sont soumis à l'intervention de l'homme.
Les marais constituent des milieux attractifs pour les oiseaux.
La riche productivité organique, animale et végétale, apporte des ressources nutritionnelles importantes aux oiseaux, qu'ils soient carnivores (se nourrissant d'invertébrés, de poissons et de batraciens) tels que les limicoles et les hérons, ou qu'ils soient herbivores et granivores tels que les canards, les oies et les passereaux.
Les plantes sont adaptées à une humidité permanente. Elles se répartissent selon la profondeur de l'eau. Les canards se nourrissent des lentilles d'eau et utilisent par ailleurs les joncs des tonneliers (ou scirpe des lacsi et les carex (ou laîches) comme reposoirs et comme plates-formes pour nicher, imités en cela par les mouettes rieuses. Les guifettes construisent leurs nids flottants sur les renoncules aquatiques. Les roselières (ou phragmitaies) dissimulent les nids des passereaux, des différents hérons et du busard des roseaux.
LES MARAIS ET L'HOMME
Au cours de son histoire, l'homme a modifié le paysage. Au Moyen Âge, l'accroissement de la population l'a contraint à déboiser et à drainer des marais afin de récupérer des terres cultivables. Les marécages étaient considérés comme des lieux malsains où croupissaient les germes de graves maladies (fièvre des marais). L'éradication de ces maladies, il y a une soixantaine d'années, n'a pourtant pas stoppé la politique d'assèchement. Le remembrement pratiqué dans les années 1960-1970 s'est accompagné de travaux de drainage importants encouragés par des subventions conséquentes. Outre un investissement d'argent pas toujours en rapport avec les résultats escomptés, ces travaux ont eu un impact néfaste sur la faune et la flore avec parfois des répercussions inattendues : les modifications des marais côtiers ont appauvri la côte en poissons marins. Ainsi, les aménagements hydrauliques et la construction du barrage d'Arzal dans les marais de la Vilaine ont modifié l'écologie de ce milieu avec pour conséquence une diminution sensible de poissons et un désintérêt des oiseaux pour les lieux.
Les espèces les plus inféodées aux marais voient donc leurs effectifs s'effondrer. Dans le Marais poitevin, les 3 000 à 5 000 couples de vanneaux huppés nicheurs en 1963 ont chuté à 300 couples en 1990, les chevaliers gambettes sont passés de 500 couples à 30 couples et les guifettes noires de 70 couples à 0 !
Présentation de l'éditeur :
Ce petit guide présente les caractéristiques du marais et les principales familles d'oiseaux inféodées à ce milieu naturel. Facile à utiliser, il vous permettra d'identifier en France une cinquantaine d'espèces qui sont décrites et illustrées.
André Mauxion : Photographe naturaliste, passionné d'ornithologie. Son lieu d'observation privilégié : la baie du Mont-Saint-Michel. Mais il n'hésite pas à sillonner la France pour photographier la vie animale ! Auteur de plusieurs ouvrages aux Editions Ouest-France (découvrir la baie du Mont-Saint-Michel).
Des petits livres pratiques et agréables à consulter pour mieux connaître le monde vivant, les phénomènes naturels ou les traditions naturalistes, grâce à un texte scientifique mais accessible à tous, de nombreuses photos ou dessins commentés, des informations pratiques... Un document très complet pour un prix modique, à lire avec plaisir en famille, sur le terrain ou à la maison.
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