Tout commence dans la salle de lecture d'une bibliothèque de Manhattan. Bryce Proctorr, auteur à succès, y prend des notes pour son prochain roman, qu'il a d'ailleurs du mal à commencer. Il faut dire que Bryce est en train de divorcer et que Lucie, sa future ex-femme, a juré de le saigner à blanc. Soudain, il aperçoit Wayne Prentice, un " collègue " qui n'a pas eu sa chance, du moins en termes de ventes, et qui voit son crédit fondre auprès des éditeurs. Les deux hommes exposent leurs difficultés respectives et Bryce a alors une idée de génie : Wayne a un manuscrit, mais pas d'éditeur ; Bryce a un éditeur, mais pas de manuscrit. Wayne va donc " vendre " son œuvre à Bryce qui la fera publier sous son nom, et les bénéfices seront répartis de façon égale. Séduit, Wayne accepte. Mais Bryce ajoute une clause très particulière a l'étrange contrat qui les lie : son épouse doit mourir... Dans la lignée du Couperet, Westlake dissèque les mœurs éditoriales américaines en un récit implacable, couronné par l'un de ces dénouements saisissants dont il a le secret
Aux États-Unis, malheur à celui qui figure sur la "liste". Cette fameuse liste, établie par les ordinateurs des grandes chaînes de librairies, recense les écrivains qui se vendent mal, pour que les libraires évitent de commander leurs livres. Jusqu'au jour où ils ne sont plus édités du tout. Wayne Prentice est touché par ce phénomène et après douze romans, il ne trouve plus d'éditeur pour son dernier manuscrit. Une rencontre avec Bryce Proctor, un auteur à succès, va peut-être changer son destin. Bryce, en panne d'écriture depuis le début de son divorce, propose d'éditer sous son nom le manuscrit de Wayne et ils partageront les bénéfices. Mais il ajoute une clause à ce contrat juteux : Wayne devra supprimer Lucie Proctor, une épouse que Bryce juge un peu trop gourmande sur ses droits d'auteur.
Dans Le Contrat, d'une tonalité proche de son précédent roman, Le Couperet, Westlake dissèque les nouvelles méthodes en vigueur dans l'édition américaine. Une fable cynique et impitoyable qui s'achève de façon totalement inattendue. --Claude Mesplède