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Si 1977 est l’année du jubilé de la reine d’Angleterre, c’est aussi celle de l’affolement pour tous ceux qui assimilent le sept au chiffre de l’apocalypse. Ils n’osent plus sortir de chez eux. Il y a dans la région de Leeds "un million de petites apocalypses et des tas de putains de comptes qui se règlent". Le plus inquiétant, celui qui terrorise tout le Yorkshire est connu sous le nom de L’Éventreur. En quelques années, il s’est rendu coupable d’une dizaine de meurtres de prostituées qu’il défigure au tournevis et au marteau. Au cœur de cet enfer, deux hommes sont particulièrement affectés : le policier Bob Fraser, trente-deux ans, qui hait le monde aussi fort qu’il se déteste lui-même. Marié avec Louise, la fille d’un vieux flic qui agonise à l’hôpital, il culpabilise car il délaisse son fils (qu’il adore) depuis qu’il est amoureux de Janice, une jeune prostituée dont il craint qu’elle ne soit victime de l’Éventreur. Le journaliste Jack Whitehead se trouve dans la même spirale de désespérance. Alcoolique obsédé par la disparition violente d’une certaine Carol, il fait des cauchemars tout éveillé et feuillette inlassablement le dossier Meurtres et agressions de femmes dans le nord de l’Angleterre. Et tandis que le tueur continue de frapper méthodiquement, les enquêtes s’enlisent et les deux protagonistes sombrent peu à peu dans la folie.
Ce deuxième volet du Red Riding Quartet, une chronique sociale sur la région du Yorkshire, est encore plus éprouvant que 1974 qui ouvrait le feu. C’est la description d’un monde en deuil, accablé par les meurtres mais aussi par la crise économique. Certaines scènes qui mettent en cause le comportement de la police sont d’une dureté à la limite du soutenable pour les âmes sensibles. S’y ajoute une écriture hachée, pleine d’ellipses et de dialogues vifs qui pourra surprendre le lecteur ne connaissant pas encore ce romancier d’exception. --Claude Mesplède
Présentation de l'éditeur :
Sept, le chiffre de l'apocalypse. 1977, l'année du jubilé d'argent et de l'éventreur du Yorkshire. Deuxième volet de la tétralogie du Yorkshire, 1977 est une ode funèbre, une quête désespérée du sens. Malgré sa noirceur, on le dévore avec passion car l'auteur est, avec Robin Cook, le seul romancier britannique qui ose dépeindre le mal dans les couleurs les plus extrêmes pour réveiller les consciences endormies. Comme dans 1974, on trouve des personnages puissamment campés, un rythme hallucinatoire, mais aussi l'émotion au fond du désespoir. Les cauchemars de David Peace ne sont pas des élucubrations, ils sont l'expression d'une lucidité terriblement aiguisée et d'une remarquable personnalité d'écrivain. " Plus noire et habitée que cette littérature-là, ces temps-ci on ne voit pas. " Libération. " Une superbe symphonie funèbre. " Télérama
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