Extrait :
Extrait de la préface :
Lorsque Nadia Neiman m'a présenté l'ouvrage, presque achevé, qu'elle a consacré à m'a demandé d'en faire l'introduction, je n'ai pu qu'accepter de m'exprimer, non pas sur l'homme, que je n'ai pas connu, mais sur les valeurs qui étaient les e's, et auxquelles les miennes font singulièrement écho.
Abram Neiman m'est d'abord apparu comme un homme de passion, habité par ce besoin vital d'entreprendre et de créer dans lequel il a probablement puisé la force de rebondir après chacun des drames qui ont jalonné sa vie.
Être un précurseur, inventer, créer, cela ne s'apprend pas : je crois que l'on naît comme ça. Ne pas se satisfaire de ce qui existe déjà, ne pas se résigner : c'est là un impérieux besoin qui pousse à délaisser les sentiers battus pour défricher son propre chemin et être en permanence force de progrès.
Cela requiert des dispositions d'esprit particulières, un optimisme et un enthousiasme à toute épreuve, le goût de l'effort et de la perfection, le refus du renoncement, et l'oubli de soi. La réussite est à ce prix. Mais il ne s'agit pas là de réussite financière ou de réussite sociale : il s'agit de réussir sa vie. Pour les hommes de cette trempe, l'argent n'est pas une fin en soi, mais un tremplin pour aller encore plus loin dans la recherche et l'inventivité; il est le catalyseur de la création.
Marcel Dassault, le baron Marcel Bich ou encore Marcel Bleustein-Blanchet étaient de ceux-là : plutôt des artistes que des financiers, en somme... Ces grands aînés m'ont été des modèles, comme l'aurait pu être Abram Neiman si nos chemins s'étaient croisés. En lui, à travers ce livre, je me suis reconnu. Non que nos parcours soient similaires (j'ai eu la chance de ne pas avoir à affronter, comme lui, les grandes turbulences de l'Histoire), mais parce que dès l'adolescence j'ai senti palpiter en moi la même détermination, la même énergie, la même soif du possible, la même passion d'entreprendre.
Présentation de l'éditeur :
Abram Neiman, le père du fameux Neiman, appartient au club très fermé des inventeurs dont le patronyme est devenu un nom commun, avec un système d'antivol révolutionnaire installé sur la colonne de direction, bien connu de tous les automobilistes.Le parcours industriel et familial de cet inventeur est étroitement mêlé au destin troublé de l'Europe du début du XXe siècle. Né en 1893 en Bassarabie, il entreprend en France des études d'ingénieur, brutalement interrompues par la guerre, puis s'installe en Allemagne en 1922. Très vite, la révolution automobile lui inspire une multitude d'inventions, dont le fameux antivol, mis au point dès 1931. à cette époque, il devient constructeur, pour la société Framo, de voitures dont les lignes sont restées inoubliables pour tous les amateurs de belles voitures. Fuyant le nazisme, il se réfugie en France. C'est là qu'après guerre il choisit de tout recommencer. Le succès sera fulgurant grâce à la célèbre clé qui s'impose définitivement au monde automobile en plein essor.Nadia Neiman, sa fille, raconte la vie d'un homme hors du commun au fil de ces pages, qui nous replongent dans l'âge d'or du cycle et de l'automobile. Son récit est un vibrant hommage à ces équipementiers automobiles si inventifs et trop souvent méconnus. Cette formidable saga industrielle enchantera les jeunes générations d'entrepreneurs et tous les amoureux de l'automobile.
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