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IN-8 broché en bon état. 358 pp.
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Extrait :
Une Europe unie et fraternelle (1951-1956)
Cologne, 1956. Le soleil doré de cette belle journée de novembre commence à dissiper les écharpes de brume. Naissant du brouillard, un paysage chaotique se dessine, fait de briques, de pierres et de métaux tordus, enchevêtrés... Cologne s'éveille, ou plutôt ce qu'il en reste. La grande ville allemande ressemble à un immense champ de ruines hérissé de grues gigantesques et d'échafaudages.
Sortie de la guerre depuis dix ans, l'Allemagne n'est pas encore entièrement reconstruite. Seule la cathédrale de Cologne - où reposent les reliques des Rois mages rapportées de Milan par Frédéric Barberousse en 1164 -a été relativement épargnée lors des 1 346 raids de l'aviation alliée sur la ville. Par respect pour le sacré ? Non. Les deux tours hiératiques de cette somptueuse nef gothique représentaient un point de repère unique pour les chasseurs et les bombardiers. Quatorze bombes en ont entièrement détruit la voûte ; durant la seule nuit du 30 mai 1942, mille bombardiers anglo-américains déchargent 1 455 tonnes de bombes sur l'Area Bombing.
Cologne est détruite à 90 %, il y a des milliers de victimes civiles... D'abord les bombes éventrent les immeubles, ensuite les bombes incendiaires au phosphore achèvent de brûler femmes, enfants, vieillards et invalides sous les décombres... Les horreurs de la guerre... Qu'espéraient donc les Alliés en rasant des villes sans industries d'armement ? Que le peuple se soulèverait pour obliger le Führer à abdiquer ? Ce calcul paraît absurde appliqué à un régime totalitaire.
L'Allemagne travaille, panse ses blessures, tente d'oublier la guerre en redoublant d'énergie dans la reconstruction. Pourtant dix années ont passé mais le souvenir du conflit hante toutes les mémoires. Le peuple allemand est abattu. Beaucoup sont minés par ce traumatisme immense. Le procès de Nuremberg n'a pas été la catharsis espérée. Les camps de concentration, l'abjecte idéologie nazie et maintenant la partition entre République fédérale d'Allemagne, sous contrôle allié, et République démocratique allemande, sous la férule soviétique, ajoute à la consternation.
Et beaucoup d'Allemands s'interrogent douloureusement. Comment un peuple qui a donné au monde des génies tels que Bach, Beethoven, Maître Eckart, Goethe, Schiller, Heine a-t-il pu engendrer une idéologie aussi mortifère ? Si Dieu reste un mystère que tentent d'approcher les théologiens, le mal semble parfois un mystère plus insondable encore.
S'il faut bien être né quelque part, avoir vingt ans en 1956 à Cologne n'est pas facile. Et si l'on mange à sa faim il faut se garder du moindre écart. Le système D s'érige en règle, tant l'Allemagne doit relever une économie d'après-guerre. Les activités scoutes consistent même parfois à préparer des colis alimentaires pour les familles restées de l'autre côté du rideau de fer. «Servir et sauver son prochain», dit l'article 3 de la loi scoute...
Présentation de l'éditeur :
Cologne, 1956. Le soleil doré de cette belle journée de novembre commence à dissiper les écharpes de brume. Naissant du brouillard, un paysage chaotique se dessine, fait de briques, de pierres et de métaux tordus, enchevêtrés... Cologne s'éveille, ou plutôt ce qu'il en reste. La grande ville allemande ressemble à un immense champ de ruines hérissé de grues gigantesques et d'échafaudages.
Sortie de la guerre depuis dix ans, l'Allemagne n'est pas encore entièrement reconstruite. Seule la cathédrale de Cologne - où reposent les reliques des Rois mages rapportées de Milan par Frédéric Barberousse en 1164 -a été relativement épargnée lors des 1 346 raids de l'aviation alliée sur la ville. Par respect pour le sacré ? Non. Les deux tours hiératiques de cette somptueuse nef gothique représentaient un point de repère unique pour les chasseurs et les bombardiers. Quatorze bombes en ont entièrement détruit la voûte ; durant la seule nuit du 30 mai 1942, mille bombardiers anglo-américains déchargent 1 455 tonnes de bombes sur l'Area Bombing.
Cologne est détruite à 90 %, il y a des milliers de victimes civiles... D'abord les bombes éventrent les immeubles, ensuite les bombes incendiaires au phosphore achèvent de brûler femmes, enfants, vieillards et invalides sous les décombres... Les horreurs de la guerre... Qu'espéraient donc les Alliés en rasant des villes sans industries d'armement ? Que le peuple se soulèverait pour obliger le Führer à abdiquer ? Ce calcul paraît absurde appliqué à un régime totalitaire.
L'Allemagne travaille, panse ses blessures, tente d'oublier la guerre en redoublant d'énergie dans la reconstruction. Pourtant dix années ont passé mais le souvenir du conflit hante toutes les mémoires. Le peuple allemand est abattu. Beaucoup sont minés par ce traumatisme immense. Le procès de Nuremberg n'a pas été la catharsis espérée. Les camps de concentration, l'abjecte idéologie nazie et maintenant la partition entre République fédérale d'Allemagne, sous contrôle allié, et République démocratique allemande, sous la férule soviétique, ajoute à la consternation.
Et beaucoup d'Allemands s'interrogent douloureusement. Comment un peuple qui a donné au monde des génies tels que Bach, Beethoven, Maître Eckart, Goethe, Schiller, Heine a-t-il pu engendrer une idéologie aussi mortifère ? Si Dieu reste un mystère que tentent d'approcher les théologiens, le mal semble parfois un mystère plus insondable encore.
S'il faut bien être né quelque part, avoir vingt ans en 1956 à Cologne n'est pas facile. Et si l'on mange à sa faim il faut se garder du moindre écart. Le système D s'érige en règle, tant l'Allemagne doit relever une économie d'après-guerre. Les activités scoutes consistent même parfois à préparer des colis alimentaires pour les familles restées de l'autre côté du rideau de fer. «Servir et sauver son prochain», dit l'article 3 de la loi scoute...
Fruit de recherches approfondies dans les archives du mouvement et d'une enquête historique inédite, cet ouvrage bouleverse nombre d'idées reçues sur les Guides et Scouts d'Europe, et ouvre des perspectives inattendues.
Forts de plus de 50000 membres, les Guides et Scouts d'Europe occupent une place incontournable dans le scoutisme en France et en Europe. Leurs origines et leur histoire démentent toute accusation d'extrémisme et d'intégrisme. Nés avant les grands bouleversements pédagogiques des Scouts de France, ils tentent de maintenir la forme originale et les intuitions du scoutisme de Baden-Powell. Résolument oecuméniques et européens dès leur fondation, ils anticipent sur bien des audaces de Vatican II et sont d'ardents artisans d'une Europe des valeurs rêvée par Schuman et Adenauer.
Ils relancent des pèlerinages, rouvrent les chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, inventent une fraternité nouvelle en traversant l'Europe pour acheminer vivres et vêtements en Europe de l'Est, soutiennent les grands rassemblements de jeunesse initiés par Jean-Paul II. Après la chute du mur de Berlin, les scoutismes des pays de l'Est font appel à eux pour relancer la pédagogie scoute. L'aventure gagne l'Europe centrale et orientale, jusqu'à la Russie...
Membre actif de l'Union internationale des Guides et Scouts d'Europe, Jean-Luc Angelis travaille plus particulièrement au développement du scoutisme en Russie, Biélorussie et Ukraine.
Forts de plus de 50000 membres, les Guides et Scouts d'Europe occupent une place incontournable dans le scoutisme en France et en Europe. Leurs origines et leur histoire démentent toute accusation d'extrémisme et d'intégrisme. Nés avant les grands bouleversements pédagogiques des Scouts de France, ils tentent de maintenir la forme originale et les intuitions du scoutisme de Baden-Powell. Résolument oecuméniques et européens dès leur fondation, ils anticipent sur bien des audaces de Vatican II et sont d'ardents artisans d'une Europe des valeurs rêvée par Schuman et Adenauer.
Ils relancent des pèlerinages, rouvrent les chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle, inventent une fraternité nouvelle en traversant l'Europe pour acheminer vivres et vêtements en Europe de l'Est, soutiennent les grands rassemblements de jeunesse initiés par Jean-Paul II. Après la chute du mur de Berlin, les scoutismes des pays de l'Est font appel à eux pour relancer la pédagogie scoute. L'aventure gagne l'Europe centrale et orientale, jusqu'à la Russie...
Membre actif de l'Union internationale des Guides et Scouts d'Europe, Jean-Luc Angelis travaille plus particulièrement au développement du scoutisme en Russie, Biélorussie et Ukraine.
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- ÉditeurPRESSES RENAISS
- Date d'édition2008
- ISBN 10 2750903653
- ISBN 13 9782750903657
- ReliureBroché
- Nombre de pages358
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La véritable histoire des guides et scouts d'Europe
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PRESSES RENAISS
ISBN 10 : 2750903653
ISBN 13 : 9782750903657
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