Présentation de l'éditeur :
Réunissant une sélection d’œuvres, pour la plupart inédites, provenant d’une collection privée lyonnaise, cette exposition retrace une histoire du paysage en peinture en France au XIXe siècle. Si les codes du paysage classique composé, hérités de Nicolas Poussin et de Claude Lorrain, demeurent encore la règle, les artistes s’en affranchissent peu à peu dès la fin du XVIIIe siècle en quittant l’atelier pour réaliser des études en plein air, sur le motif, suivant l’exemple des théories de Pierre Henri de Valenciennes (1750-1819). Leur sensibilité s’affirme par une prise en compte des atmosphères et de la nature pour elle-même, qui se traduit dans des esquisses très libres, destinées dans un premier temps à préparer des compositions historiques, mais qui deviennent de véritables œuvres en tant que telles. L’essor des voyages permet aux artistes de sillonner la France et l’Italie à la recherche de sites pittoresques, célèbres ou inédits. L’anecdote et les prétextes historiques disparaissent peu à peu pour donner naissance à des paysages dépourvus de toute figure humaine. Parallèlement, la facture se libère et atteint une liberté inédite, ouvrant la voie à de nouvelles recherches sur les modes de représentation, ainsi que sur la notion de « fini » en peinture. Réunissant la plupart des acteurs majeurs de ces bouleversements picturaux – Pierre Henri de Valenciennes, Jean Joseph Xavier Bidauld, Jean Victor Bertin, Achille Etna Michallon, Georges Michel, Théodore Caruelle d’Aligny, Paul Huet, Camille Corot, Théodore Rousseau, Eugène Boudin -, cette exposition offre un prolongement et un dialogue avec les collections du musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle témoigne du goût et des choix d’un collectionneur passionné par l’évolution des modes de représentation du paysage au XIXe siècle.
Biographie de l'auteur :
Pierre Wat est professeur d'histoire de l'art à l'université de Paris-I. Spécialiste du romantisme, il est l'auteur de Constable (Hazan, 2002 et 2010). II a également publié de nombreux textes sur la peinture contemporaine et, dernièrement, un essai remarqué Turner, menteur magnifique (Hazan, 2010).
Stéphane Paccoud est conservateur du patrimoine, chargé des peintures et des sculptures du XIXe siècle au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Sous la direction de l’historienne de l’art Viktoria von der Brüggen et du professeur Christine Peltre, directrice de l’Institut d’Histoire de l’art de l’Université Marc Bloch, Strasbourg, auteur entre autre du Dictionnaire culturel de l’orientalisme et Les orientalistes chez Hazan.
Sylvie Ramond est directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle a dirigé pendant quinze ans le musée d’Unterlinden de Colmar, où elle a mis en place un programme international d’étude du Retable d’Issenheim et de la technique picturale de Grünewald.
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