Extrait :
Extrait de l'introduction :
La prostitution revêt aujourd'hui dans son organisation des formes directement empruntées à la mondialisation financière. La logique néolibérale a trouvé dans le système prostitutionnel un «secteur» privilégié où se déployer, qui génère d'énormes profits : trafiquer les êtres humains d'Asie, d'Afrique ou d'Europe et les prostituer procure beaucoup de bénéfices pour peu d'investissements. L'interconnexion des activités criminelles, la libéralisation des flux de capitaux, l'absence de contrôle et d'entrave à leur circulation ont fait de la prostitution l'un des marchés globalisés les mieux organisés et les plus rentables.
Cette mondialisation-là illustre le processus de la marchandisation généralisée des biens et des services, à laquelle n'est mise aucune limite, dont le point ultime est la marchandisation des corps et des êtres humains, dans leur intégralité ou non.
Régulièrement dans l'actualité, des témoignages rappellent que non seulement la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle est pratiquée, mais qu'elle se développe ; on apprend le démantèlement de tel ou tel réseau de prostitution et de drogue qui n'hésitait pas à enlever des mineur-es et à les envoyer dans des pays d'Europe. Récemment, l'alerte a été donnée sur le développement en France d'une prostitution étudiante pour payer les études.
Tous les pays sont touchés par ce phénomène qui explose : après l'Afrique et l'Asie du Sud-Est (Thaïlande, Philippines, etc.), pour tous les pays qui appartenaient au bloc de l'Est, l'ouverture à l'économie de marché s'est accompagnée dès le début des années 1990 d'une expansion brutale de la prostitution : Russie, Europe de l'Est et Balkans, puis la Chine, pour ne parler que des phénomènes les plus spectaculaires.
Présentation de l'éditeur :
MONDIALISATION DE LA PROSTITUTION, ATTEINTE GLOBALE À LA DIGNITÉ HUMAINE
Inédit
La prostitution revêt aujourd'hui dans son organisation des formes directement empruntées à la mondialisation financière. La logique néolibérale a trouvé dans le système prostitutionnel un «secteur» privilégié où se déployer, qui génère d'énormes profits : trafiquer les êtres humains d'Asie, d'Afrique ou d'Europe et les prostituer procure beaucoup de bénéfices pour peu d'investissements.
Cette mondialisation-là, qui n'épargne aucun pays, illustre le processus de la marchandisation généralisée, à laquelle n'est mise aucune limite.
C'est dans ce contexte que quelques pays ont choisi de légaliser et de réglementer la prostitution : aux Pays-Bas ou en Allemagne, elle est considérée comme une banale «prestation de service».
Est-ce là une voie à suivre ? C'est oublier la violence qui est faite aux femmes, et au-delà d'elles l'atteinte qui est portée à la dignité humaine. Est-on prêt à renoncer au respect des droits humains ?
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