Présentation de l'éditeur :
Séverin est un jeune gentilhomme épris d’idéaux romantiques. Il voue une passion déraisonnée pour la figure antique de Vénus. Lorsqu’il rencontre Wanda, jeune femme à la beauté ensorcelante, elle lui apparaît comme l’incarnation de la déesse de l’amour. Entre eux se noue une relation défiant les normes admises. Il devient son esclave et jouit de ce jeu de domination. Uni par un contrat établissant sa soumission, Séverin suit sa « Vénus à la fourrure » au grès d’un itinéraire qui les mènera des Carpates à Florence. Peu à peu, leurs liens vont s’étioler et leurs rapports prendront une tournure des plus dangereuses… Paru en 1870, La Vénus à la fourrure est bien plus qu’un classique de l’érotisme : il s’agit de l’œuvre fondatrice du masochisme. Si la recherche du plaisir charnel à travers la souffrance n’était pas chose neuve au XIXe siècle, aucun ouvrage n’avait su exprimer cette conception de la jouissance avec autant de maîtrise. À tel point que cette pratique doit son nom à l’auteur du livre, Léopold Von Sacher-Masoch. La Vénus à la fourrure raconte une passion amoureuse défiant les codes sociaux et alimente notre réflexion sur la véritable nature du plaisir autant qu’il nous permet de nous questionner sur les rapports de domination envers l’être aimé. Longtemps laissé dans l’oubli, il faudra attendre 1967 et la Présentation de Sacher-Masoch par Gilles Deleuze avant que ce texte ne soit estimé à sa juste valeur.
Biographie de l'auteur :
Vers 1885, Leopold von Sacher-Masoch, rédacteur du feuilleton de la Neue Badische Landerzeitung de Manheim, directeur de la revue Auf der Höche de Leipzig, est considéré dans toute l’Europe comme un des plus grands écrivains allemands vivants. A Paris, il est reçu chez Hervieu, Coppé, Hugo ; on le fait chevalier de la légion d’Honneur. Il écrit presque cent volumes, romans ou recueils de nouvelles (La Fausse Hermine, Contes galiciens), jusqu’à Histoires juives polonaises en 1886, puis son œuvre, de son vivant, commence à sombrer dans l’oubli, alors que des rumeurs se répandent sur sa vie privée. Trois ans après sa mort, il n’est plus qu’un cas sexuel cité par Kraft-Ebbing, jusqu’à ce qu’apparaisse l’expression « Sade-et-Masoch ». Alors que pour Sade, le cas humain mène à la lecture de l’œuvre, pour Masoch, c’est l’inverse : de tout ce qu’il a écrit, seule la Vénus à la fourrure, publiée en 1870 en Allemagne, et malgré « l’extraordinaire décence » évoquée par Gilles Deleuze, marquera les esprits.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.