Extrait du quatrième de couverture
Si les cinq portes qui constituaient les seules issues de la ville de Saint-Sernin, parfaitement close, ont existé jusqu'en l'an III, le château fort, selon une tradition populaire, fut détruit ou incendié à une époque indéterminée par le peuple qui s'était mutiné contre le seigneur du lieu, sévère et cruel, impitoyable envers ses vassaux qu'il tourmentait sans cesse par ses exigences et ses exactions. La ville accueillit longtemps un grand nombre d'hommes nobles qui y avaient leur résidence d'hiver ; les chevaliers de l'ordre des Templiers y possédaient également une habitation. S'il est indéniable que le territoire fut occupé dans les temps les plus reculés, ce n'est qu'à dater de la domination romaine que l'histoire du pays commence à s'éclaircir. Jules César passa à plusieurs reprises à Roquecézière, en allant de Narbonne dans le centre des Gaules ; il y établit un poste militaire pour s'assurer la domination des peuplades du voisinage. L'existence sociale et organisée de Saint-Sernin remonte à l'époque de guerres et d'invasions du VIe siècle, ainsi que l'enseigne la légende. Saint Affrique, qui mourut dans la ville voisine qui porte son nom, aurait consacré une église à saint Saturnin, qui fut à l'origine d'une agrégation d'habitants campée sur les bords du Rance. Au début du XIe siècle, la contrée subit une famine effroyable qui dura trois années ; les hommes s'entredévorèrent, dit-on, et pensaient toucher à la fin du monde. La première croisade, prêchée aux alentours, déclencha alors un enthousiasme... © Micberth
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