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Titre: Finance islamique, aspects légaux, économiques et pratiques
Auteur: Mahmoud EL-GAMAL
Traduction et adaptation de Jacqueline HAVERALS
Préface de Marc DESCHAMPS
Editions de Boeck
Collection comptabilité, contrôle & finance
La crise financière a fait voler en éclats les certitudes relatives aux modèles financiers et a crée le besoin d'une finance plus éthique et plus proche de l'économie réelle. D'aucuns voient en la finance islamique - c'est-à-dire respectant les principes de la Sharia'h - la possibilité de rétablir un certain équilibre entre les investisseurs/épargnants et les institutions financières en proposant un système coopératif où tant les gains que les pertes sont partagés.
Sans parti pris et sans prosélytisme, l'ouvrage traite des aspects légaux, économiques, financiers et pratiques de la finance islamique. En dix chapitres, l'auteur effectue une véritable progression à travers les principales problématiques de la finance islamique telles que ses fondements historiques et religieux, ses aspirations, ses principes (partage des profits et pertes,...) ou encore ses limites (blanchiment d'argent, fraude fiscale,...) et ses déviances (principes religieux et coutumes dénaturés par une dérive marketing).
Faisant preuve d'une connaissance pointue de la finance islamique et des marchés financiers en général, l'auteur cerne et remet en question la pratique de cette finance dite éthique et aborde ses voies de développement.
Ce premier ouvrage disponible en français et adapté au contexte européen à l'aune de la crise financière s'adresse aussi bien aux spécialistes et étudiants en finances qu'aux lecteurs curieux de ce domaine passionnant et innovateur.
Mahmoud A. El-Gamal
Mahmoud A. El-Gamal est Professeur d'économie et de statistiques à l'Université de Rice, où il a fondé la Chaire d'économie, finance et management islamiques. Avant de rejoin
Auteur: Mahmoud EL-GAMAL
Traduction et adaptation de Jacqueline HAVERALS
Préface de Marc DESCHAMPS
Editions de Boeck
Collection comptabilité, contrôle & finance
La crise financière a fait voler en éclats les certitudes relatives aux modèles financiers et a crée le besoin d'une finance plus éthique et plus proche de l'économie réelle. D'aucuns voient en la finance islamique - c'est-à-dire respectant les principes de la Sharia'h - la possibilité de rétablir un certain équilibre entre les investisseurs/épargnants et les institutions financières en proposant un système coopératif où tant les gains que les pertes sont partagés.
Sans parti pris et sans prosélytisme, l'ouvrage traite des aspects légaux, économiques, financiers et pratiques de la finance islamique. En dix chapitres, l'auteur effectue une véritable progression à travers les principales problématiques de la finance islamique telles que ses fondements historiques et religieux, ses aspirations, ses principes (partage des profits et pertes,...) ou encore ses limites (blanchiment d'argent, fraude fiscale,...) et ses déviances (principes religieux et coutumes dénaturés par une dérive marketing).
Faisant preuve d'une connaissance pointue de la finance islamique et des marchés financiers en général, l'auteur cerne et remet en question la pratique de cette finance dite éthique et aborde ses voies de développement.
Ce premier ouvrage disponible en français et adapté au contexte européen à l'aune de la crise financière s'adresse aussi bien aux spécialistes et étudiants en finances qu'aux lecteurs curieux de ce domaine passionnant et innovateur.
Mahmoud A. El-Gamal
Mahmoud A. El-Gamal est Professeur d'économie et de statistiques à l'Université de Rice, où il a fondé la Chaire d'économie, finance et management islamiques. Avant de rejoin
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Présentation de l'éditeur :
La crise financière a fait voler en éclats les certitudes relatives aux modèles financiers et a créé le besoin d'une finance plus éthique et plus proche de l'économie réelle. D'aucuns voient en la finance islamique - c'est-à-dire respectant les principes de la Sharia'h - la possibilité de rétablir un certain équilibre entre les investisseurs/épargnants et les institutions financières en proposant un système coopératif où tant les gains que les pertes sont partagés.
Sans parti pris et sans prosélytisme, l'ouvrage traite des aspects légaux, économiques, financiers et pratiques de la finance islamique. En dix chapitres, l'auteur effectue une véritable progression à travers les principales problématiques de la finance islamique telles que ses fondements historiques et religieux, ses aspirations, ses principes (partage des profits et pertes,...) ou encore ses limites (blanchiment d'argent, fraude fiscale,...) et ses déviances (principes religieux et coutumes dénaturés par une dérive marketing).
Faisant preuve d'une connaissance pointue de la finance islamique et des marchés financiers en général, l'auteur cerne et remet en question la pratique de cette finance dite éthique et aborde ses voies de développement.
Mahmoud A. El-Gamal
Mahmoud A. El-Gamal est Professeur d'économie et de statistiques à l'Université de Rice, où il a fondé la Chaire d'économie, finance et management islamiques. Avant de rejoindre l'université de Rice en 1998, il était professeur associé en économie à l'Université du Wisconsin à Madison et professeur assistant en économie à l'Institute of Technology de Californie et à l'Université de Rochester. Il a également travaillé au département Moyen-Orient du Fonds Monétaire International (1995-6) ainsi que comme premier spécialiste résident en finance islamique au Ministère des finances des États-Unis en 2004. Il a publié abondamment sur des sujets tels que l'économétrie, la finance, l'économie expérimentale, ainsi que la Loi islamique et la finance.
Jacqueline Haverals
Jacqueline Haverals est Docteur en Economics and Management de l'Université Libre de Bruxelles (Solvay Business School). Ingénieur, titulaire d'une Maîtrise en Gestion fiscale et de certifications professionnelles reconnues (CFA, FRM...), elle est active dans le domaine de la finance internationale depuis plusieurs années. Auteur de nombreux articles traitant de la fiscalité et de la finance, elle enseigne ces matières ainsi que le risk management dans différentes institutions universitaires prestigieuses suisse, américaine et asiatique.
Marc Deschamps
Marc Deschamps est spécialiste de la finance islamique et conseiller en finance islamique auprès de l'AWEX (Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers)
Extrait :
Sans parti pris et sans prosélytisme, l'ouvrage traite des aspects légaux, économiques, financiers et pratiques de la finance islamique. En dix chapitres, l'auteur effectue une véritable progression à travers les principales problématiques de la finance islamique telles que ses fondements historiques et religieux, ses aspirations, ses principes (partage des profits et pertes,...) ou encore ses limites (blanchiment d'argent, fraude fiscale,...) et ses déviances (principes religieux et coutumes dénaturés par une dérive marketing).
Faisant preuve d'une connaissance pointue de la finance islamique et des marchés financiers en général, l'auteur cerne et remet en question la pratique de cette finance dite éthique et aborde ses voies de développement.
Mahmoud A. El-Gamal
Mahmoud A. El-Gamal est Professeur d'économie et de statistiques à l'Université de Rice, où il a fondé la Chaire d'économie, finance et management islamiques. Avant de rejoindre l'université de Rice en 1998, il était professeur associé en économie à l'Université du Wisconsin à Madison et professeur assistant en économie à l'Institute of Technology de Californie et à l'Université de Rochester. Il a également travaillé au département Moyen-Orient du Fonds Monétaire International (1995-6) ainsi que comme premier spécialiste résident en finance islamique au Ministère des finances des États-Unis en 2004. Il a publié abondamment sur des sujets tels que l'économétrie, la finance, l'économie expérimentale, ainsi que la Loi islamique et la finance.
Jacqueline Haverals
Jacqueline Haverals est Docteur en Economics and Management de l'Université Libre de Bruxelles (Solvay Business School). Ingénieur, titulaire d'une Maîtrise en Gestion fiscale et de certifications professionnelles reconnues (CFA, FRM...), elle est active dans le domaine de la finance internationale depuis plusieurs années. Auteur de nombreux articles traitant de la fiscalité et de la finance, elle enseigne ces matières ainsi que le risk management dans différentes institutions universitaires prestigieuses suisse, américaine et asiatique.
Marc Deschamps
Marc Deschamps est spécialiste de la finance islamique et conseiller en finance islamique auprès de l'AWEX (Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers)
Extrait de l'introduction
Dans son «Appel à la noblesse chrétienne de la nation allemande», en 1520, Martin Luther écrit :
Administrer la parole et les sacrements de Dieu, c'est une tâche et une fonction, un métier, comme celui de forgeron, de paysan ou de prince, des métiers qui sont tous au service les uns des autres et concourent au bien commun.
L'histoire prétend qu'un cordonnier avait demandé à Luther comment il pouvait servir Dieu au travers de sa profession. La réponse de Luther fut très simple : ce n'est pas en vendant une «chaussure chrétienne» que vous servirez Dieu mais en vendant une bonne chaussure à un prix raisonnable. Il est intéressant de voir le parallèle entre l'Appel de Luther et les principes édictés par la religion islamique qui ne connaît pas, du moins en théorie, de séparation entre les membres du clergé et les laïcs et pour laquelle tous les actes de la vie courante, y compris les activités de négoce, font partie intégrante de la vie religieuse.
On peut voir une analogie entre le terme «finance islamique» et la «chaussure chrétienne» dans le sens où la finance islamique met l'accent sur la conformité des transactions plutôt que sur l'efficience et la compétitivité. En effet, ce qui importe, c'est la conformité et le caractère islamique d'une opération qui se voit certifiée par des Comités de conformité à la Shari'ah au prix de lourdes commissions. Eu égard aux thèses rédigées par Luther, et qui lui valurent l'excommunication, ne voit-on pas une analogie entre ces certificats de conformité à l'Islam et la vente d'indulgences pour accéder plus facilement au Paradis ? Reprendre les travaux de Luther dans la présente contribution semble donc doublement approprié puisqu'il s'opposait d'une part au trafic religieux des indulgences et d'autre part aux pratiques usurières camouflées derrière un commerce d'apparence légitime.
En réalité, l'expression «finance islamique» suggère la concomitance de deux forces qui ne sont pas forcément compatibles. En effet, le terme «finance» sous-entend que les marchés et institutions islamiques traitent, entre autres, de la répartition des crédits et des risques. Par conséquent, la finance islamique se doit d'être similaire aux autres formes de finance. Cependant, l'adjectif «islamique» évoque d'importantes différences entre la finance islamique et ses pendants conventionnels. Le dilemme de vouloir apporter un caractère religieux aux transactions financières tout en assurant la compétitivité et l'efficience des marchés, est donc plus qu'évident.
Nous verrons au cours des prochains chapitres que la préservation de cette caractéristique religieuse a un certain coût dont la minimisation, accentuée par des pressions compétitives, impliquerait que la finance islamique n'aurait plus d'«islamique» que le nom.
Dans son «Appel à la noblesse chrétienne de la nation allemande», en 1520, Martin Luther écrit :
Administrer la parole et les sacrements de Dieu, c'est une tâche et une fonction, un métier, comme celui de forgeron, de paysan ou de prince, des métiers qui sont tous au service les uns des autres et concourent au bien commun.
L'histoire prétend qu'un cordonnier avait demandé à Luther comment il pouvait servir Dieu au travers de sa profession. La réponse de Luther fut très simple : ce n'est pas en vendant une «chaussure chrétienne» que vous servirez Dieu mais en vendant une bonne chaussure à un prix raisonnable. Il est intéressant de voir le parallèle entre l'Appel de Luther et les principes édictés par la religion islamique qui ne connaît pas, du moins en théorie, de séparation entre les membres du clergé et les laïcs et pour laquelle tous les actes de la vie courante, y compris les activités de négoce, font partie intégrante de la vie religieuse.
On peut voir une analogie entre le terme «finance islamique» et la «chaussure chrétienne» dans le sens où la finance islamique met l'accent sur la conformité des transactions plutôt que sur l'efficience et la compétitivité. En effet, ce qui importe, c'est la conformité et le caractère islamique d'une opération qui se voit certifiée par des Comités de conformité à la Shari'ah au prix de lourdes commissions. Eu égard aux thèses rédigées par Luther, et qui lui valurent l'excommunication, ne voit-on pas une analogie entre ces certificats de conformité à l'Islam et la vente d'indulgences pour accéder plus facilement au Paradis ? Reprendre les travaux de Luther dans la présente contribution semble donc doublement approprié puisqu'il s'opposait d'une part au trafic religieux des indulgences et d'autre part aux pratiques usurières camouflées derrière un commerce d'apparence légitime.
En réalité, l'expression «finance islamique» suggère la concomitance de deux forces qui ne sont pas forcément compatibles. En effet, le terme «finance» sous-entend que les marchés et institutions islamiques traitent, entre autres, de la répartition des crédits et des risques. Par conséquent, la finance islamique se doit d'être similaire aux autres formes de finance. Cependant, l'adjectif «islamique» évoque d'importantes différences entre la finance islamique et ses pendants conventionnels. Le dilemme de vouloir apporter un caractère religieux aux transactions financières tout en assurant la compétitivité et l'efficience des marchés, est donc plus qu'évident.
Nous verrons au cours des prochains chapitres que la préservation de cette caractéristique religieuse a un certain coût dont la minimisation, accentuée par des pressions compétitives, impliquerait que la finance islamique n'aurait plus d'«islamique» que le nom.
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- ÉditeurDE BOECK SUP
- Date d'édition2010
- ISBN 10 2804161889
- ISBN 13 9782804161880
- ReliurePoche
- Numéro d'édition1
- Nombre de pages243
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