Présentation de l'éditeur :
Une psychologie des émotions intégrative conciliant perspectives théoriques et méthodologiques.
► Les émotions sont partout : en nous, chez les autres, dans la société. Elles n'agissent cependant pas seules mais dépendent d'habitudes qui s'installent, d'attitudes qui se construisent, d'environnements qui les stimulent ou les inhibent. Cet ouvrage a pour objectif d'en expliquer les origines et le fonctionnement, comme d'en reconnaître les manifestations directement observables ou nécessitant des techniques particulières d'enregistrement.
► Il met en évidence les atouts permettant de protéger de la maladie ou de faire face au stress, et pointe les compétences émotionnelles permettant d'identifier, exprimer, comprendre ou réguler correctement les émotions. À l'inverse, il explore les traits et contextes émotionnels susceptibles d'affecter la perception du monde, les attitudes, processus de décision, comportements, souvenirs et, à plus long terme, la santé mentale et physique.
► Il aborde les fondements de l'expérience traumatique et son inscription dans la mémoire, et synthétise les enjeux interpersonnels de l'émotion par une présentation des déclinaisons multiples de l'empathie.
► Cet ouvrage complète Psychologie des émotions. Confrontation et évitement, paru en 2002 qui présentait les concepts de bases de la discipline. Il développe les nouvelles perspectives de recherche issues de la psychologie clinique, cognitive, de la personnalité, de la santé et développementale.
► Attachant une importance particulière à la présentation didactique, il s'efforce de rendre claires et accessibles les études de laboratoire les plus complexes. Il ponctue régulièrement le propos d'exemples tirés de la vie quotidienne et l'illustre de cas concrets, concernant tant les populations saines que les cas cliniques.
Olivier Luminet
est Maître de recherches au Fonds belge de la recherche scientifique (FRS-FNRS). Il est professeur de psychologie à l'Université catholique de Louvain où il enseigne la psychologie de la santé et la psychologie du témoignage, et à l'Université libre de Bruxelles où il enseigne la psychologie des émotions. Il a séjourné aux Universités de Toulouse, Manchester et Toronto. Ses recherches concernent d'une part les interactions entre émotion, personnalité et santé et d'autre part les effets de l'émotion sur la mémoire individuelle et collective.
Extrait :
1. substrats neuro-anatomiques des émotions
En quelques années seulement, les connaissances concernant les substrats neuronaux des émotions ont pris une ampleur considérable. Ces connaissances proviennent de diverses sources incluant la recherche animale, les études effectuées avec des sujets humains normaux, mais également les recherches réalisées en psychopathologie et en neuropathologie humaine. Aujourd'hui, les avancées technologiques permettent d'examiner, instantanément, les modifications d'activité cérébrale régionale consécutives au traitement cognitif. Grâce aux nouvelles techniques de neuro-imagerie fonctionnelle, les chercheurs sont capables de voir ce qu'il se passe dans notre cerveau lorsque nous percevons un visage exprimant le dégoût ou lorsque nous tentons de conscientiser les émotions qui nous envahissent. Ces avancées technologiques ont été un point d'ancrage essentiel pour l'élaboration de modèles qui requéraient la dissection des processus émotionnels en constituants plus élémentaires. Pratiquement tous les troubles en psychopathologie (comme les troubles de stress post traumatique la dépression, l'anxiété ou la schizophrénie) impliquent un dysfonctionnement dans la régulation des émotions et, parfois, ces problèmes de vécu affectif représentent une caractéristique essentielle à la définition du trouble. Ainsi, les méthodes de neuro-imagerie ont permis de préciser le circuit cérébral des émotions et celui sous-tendant certains troubles de la régulation émotionnelle. Nous allons découvrir la localisation ainsi que la fonction de certaines régions cérébrales impliquées dans les émotions. Nous nous centrerons ensuite plus particulièrement sur la conscience émotionnelle (cette notion sera plus amplement développée lors du chapitre suivant consacré aux aspects cognitifs de l'émotion). Il est toutefois utile de noter que nous sommes loin des anciennes théories phrénologiques qui supposaient que chaque fonction dépendait d'une localisation spécifique. Aujourd'hui, les connaissances acquises permettent de définir des réseaux fonctionnels impliquant plusieurs régions simultanément. Ainsi lorsque nous parlerons d'activité dans une région particulière, il s'agira plus précisé ment de dominance d'activité puisque c'est l'ensemble du cerveau qui est actif. La méthode de soustraction, décrite ci dessous, permet d'identifier une région (ou un ensemble de régions) particulièrement active pour une tâche cognitive bien précise.
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