L'�valuation des comp�tences en milieu scolaire et en milieu professionnel - Couverture souple

Collectif

9782804181949: L'�valuation des comp�tences en milieu scolaire et en milieu professionnel

Couverture souple

ISBN 10 : 2804181944 ISBN 13 : 9782804181949

Editeur : DE BOECK SUP, 2014

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Pr�sentation de l'�diteur :

Depuis une trentaine d'ann�es, on assiste � un mouvement mondial de r�forme des syst�mes d'�ducation et de formation professionnelle. � la base de ce mouvement se trouve une notion centrale - la comp�tence - dont il semble difficile de retracer les origines multiples. Certes, la notion a le m�rite d'avoir renouvel� la question du transfert des apprentissages et celle de la formation en situation, mais elle demeure un concept flou. Pourtant, en d�pit de ses interpr�tations multiples et de ses fondements apparemment fragiles, la notion de comp�tence a donn� naissance � des courants devenus dominants comme l'approche par comp�tences (APC) ou l'approche par situations (APS). Ces approches ont progressivement investi les directives officielles, les r�f�rentiels et, plus difficilement, les pratiques de terrain de la plupart des syst�mes d'�ducation et de formation. Tr�s vite s'est pos�e l'�pineuse question de l'�valuation de ces comp�tences...
Avec le recul, il faut tout d'abord souligner que la probl�matique de l'�valuation des comp�tences s'est d�velopp�e diff�remment dans le contexte scolaire et dans le contexte de la formation professionnelle. On rappellera aussi qu'elle n'a pas pu suivre le rythme des concepts th�oriques et pratiques �labor�s autour des diverses acceptions de la notion de comp�tence. Face � ce foisonnement conceptuel et � la n�cessit� d'�valuer les apprentissages, les acteurs se sont rapidement retrouv�s au milieu du gu� ; certains continuant � utiliser les d�marches psychom�triques et �dum�triques classiques pour valider leurs instruments de mesure alors que d'autres s'attelaient � d�velopper de nouveaux outils d'�valuation des acquis et de nouvelles d�marches de validation de ces outils.
Le pr�sent ouvrage s'inscrit dans la foul�e du 24e colloque de l'ADMEE-Europe organis� � l'Universit� du Luxembourg. Il a pour ambition de dresser un �tat des lieux des travaux de recherche et des pratiques en lien avec l'�valuation des comp�tences scolaires et l'�valuation des comp�tences professionnelles. Au total, plus de 60 chercheurs et praticiens se sont associ�s pour produire la vingtaine de textes r�unis dans cet ouvrage.

Christophe Dierendonck

Instituteur primaire de formation et titulaire d'un master et d'un dipl�me d'�tudes approfondies en sciences de l'�ducation obtenus � l'Universit� de Li�ge, il a travaill� deux ann�es en tant que chercheur dans le Service de p�dagogie exp�rimentale et th�orique de cette m�me universit� sous la direction des professeurs Marcel Crahay et Dominique Lafontaine. Depuis lors, il est collaborateur scientifique � l'Universit� du Luxembourg au sein de l'unit� de recherche EMACS. Il s'int�resse en particulier au fonctionnement et au pilotage des syst�mes �ducatifs et � l'�valuation des apprentissages des �l�ves.

Even Loarer

Professeur titulaire de la chaire de Psychologie de l'orientation du Cnam et directeur de l'Institut national d'�tude du travail et d'orientation professionnelle (Inetop). Membre du CRTD (Centre de recherche sur le travail et le d�veloppement du Cnam, EA 4132, �quipe Psychologie de l'orientation), il conduit ses travaux en psychologie diff�rentielle de l'orientation et du travail.

Bernard Rey

Apr�s avoir longtemps enseign� dans le secondaire, Bernard Rey a particip� � la formation des enseignants au Qu�bec, en France et en Belgique. Il est actuellement professeur � l'Universit� Libre de Bruxelles o� il dirige le Service des Sciences de l'�ducation.

Extrait :

Extrait de l'avant-propos de Chantal Serres

Depuis 2008, le monde de l'�ducation au Luxembourg conna�t une vague de contestations parfois vives, ph�nom�ne assez atypique pour un Grand-Duch� d'ordinaire plut�t paisible. Et il semble que cela ne soit pas fini. � l'heure d'�crire ces lignes, la ministre de l'�ducation nationale s'attend � une nouvelle lev�e des boucliers contre son projet remani� de r�forme des lyc�es. Outre certaines r�organisations structurelles, la r�forme instaure, par voie l�gislative, l'approche par comp�tences au cycle inf�rieur de l'enseignement secondaire. Dans les classes de l'enseignement technique, l'�valuation des comp�tences doit, en plus, servir � l'orientation scolaire et professionnelle des �l�ves apr�s trois ann�es. La protestation contre la r�forme de l'enseignement secondaire telle qu'elle est propos�e est si massive qu'elle risque m�me de mettre en p�ril deux autres r�formes initi�es pr�c�demment : celle de l'�cole fondamentale, o� les notes ont �t� abolies et remplac�es par des bilans de comp�tence en 2009, et celle de la formation professionnelle, �galement revue en profondeur selon l'approche par comp�tences en 2011. Mais ce n'est pas la seule r�forme � �tre �prement contest�e par les enseignants : le ministre de la Fonction publique s'appr�te � son tour � modifier le statut du fonctionnaire. Cette r�forme-l� pr�voit, entre autres, la gestion par objectifs et l'�valuation des fonctionnaires. Engag�s sous ce statut, les enseignants n'y �chapperont pas, mais y sont en majorit� farouchement oppos�s.

1. UNE ATTITUDE DE REJET SURPRENANTE ?

�videmment, il y a mati�re � se poser des questions et � mener un d�bat controvers� lorsque des bouleversements importants s'annoncent, ce d'autant plus que les �nouveaux� concepts et les �nouvelles� pratiques d'enseignement apparaissent chevill�s au monde �conomique. Tout n'est certes pas applicable tel quel dans les �coles, tout n'est pas exempt de critique, loin de l�. Toutefois, la premi�re r�action particuli�rement violente rend une discussion objective et un dialogue constructif difficiles. Cette attitude fondamentale de refus total de la grande majorit� des enseignants et de leurs syndicats peut surprendre. Comment expliquer en effet que des professionnels de l'�ducation, dont une bonne partie du temps de travail consiste � �valuer les productions de leurs �l�ves, se refusent pour leur part � toute appr�ciation de leur propre travail ? Pourquoi nombre d'entre eux se heurtent-ils � l'id�e que les �tablissements scolaires soient dot�s d'une �cellule de d�veloppement scolaire� dont la mission est d'analyser des indicateurs propres au lyc�e, tels que les r�sultats obtenus lors des �preuves externes d'�valuation par exemple, afin d'en tirer des conclusions pour que les projets p�dagogiques de leur �cole soient d�velopp�s au mieux ? Comment est-il possible que les enseignants refusent en bloc l'id�e d'abolir le redoublement entre la classe de 7e et 8e alors que la recherche a mis en �vidence l'inefficacit� de pareille mesure et que la pratique du non-redoublement existe d�j� depuis dix ans dans un tiers des lyc�es du pays et prouve que cela fonctionne ? Enfin, le principe m�me d'un enseignement bas� sur l'approche par comp�tences se voit majoritairement rejet�. Sans vouloir entrer dans des consid�rations de fond, je m'�tonne que bon nombre d'enseignants ne semblent pas trouver saugrenue l'id�e que le Luxembourg puisse faire bande � part et se d�marquer ainsi des syst�mes �ducatifs voisins qui se sont tous mis au diapason de la comp�tence et du Cadre europ�en commun de r�f�rence pour les langues (CECR).

Les informations fournies dans la section � A propos du livre � peuvent faire r�f�rence � une autre �dition de ce titre.