Articles liés à Vampires
L'édition de cet ISBN n'est malheureusement plus disponible.
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
Extrait :
Première partie 1.
Elle : Maurice ! Maurice ! Maurice ! Maurice.
Le domestique : Bonjour, Madame. Avez-vous bien dormi ?
Elle : Ah tout de même ! Je vous ai connu beaucoup plus prompt à répondre, Maurice.
Le domestique : Je ne m'appelle pas Maurice, Madame. Elle : Vous ne vous appelez pas Maurice ? Le domestique : Non.
Elle : Et depuis quand vous ne vous appelez pas Maurice ?
Le domestique : Depuis que je suis né, Madame.
Elle : Approchez-vous un peu. Effectivement... Vous ne lui ressemblez pas du tout. Où est-il ?
Le domestique : Il est mort.
Elle : Oh mon dieu le pauvre ! Récemment ?
Le domestique : Je dirais... Une bonne centaine d'années.
Elle : Une bonne centaine d'années ! J'ai dormi combien de temps, moi ?
Le domestique : D'après le registre... Cent treize ans, trois mois et dix-huit jours !
Elle : Cent treize ans ! Je dois être complètement fripée... Cent treize ans ! On aurait pu me réveiller plus tôt tout de même ! Et l'autre ?
Le domestique : Vous voulez dire Monsieur ?
Elle : Évidemment.
Le domestique : Monsieur n'est pas encore revenu parmi nous.
Elle : Ça ne m'étonne pas. Toujours à traîner dans son cercueil ! Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?
Le domestique : Un TGV, Madame.
Elle : Un quoi ?
Le domestique : Un train à grande vitesse.
Elle : C'est absolument abominable. Et on autorise ce vacarme ?
Le domestique : Plusieurs fois par jour ! Sauf les jours de grève. Je crains que vous ne trouviez le monde bien changé. En cent treize ans...
Elle : On dirait que cette chose traverse notre parc.
Le domestique : C'est la triste réalité, Madame. La "chose" traverse notre parc. Nous n'avons rien pu faire.
Elle : Ah ! Tout de même ! J'ai cru que ça ne s'arrêterait jamais. Eh bien qu'est-ce que vous attendez Maurice ? J'ai soif.
Le domestique : Je ne m'appelle pas Maurice, Madame.
Elle : Oui, bon, très bien, j'ai compris ! Je ne suis pas sénile ! Sept cent quarante-trois ans pour une vampire, c'est très jeune. L'autre ne peut pas en dire autant. D'ailleurs, un conseil : ne lui demandez jamais son âge. De toute façon, il mentirait. Il est d'une coquetterie ! Il est tout à fait capable de se rajeunir d'un ou deux millénaires. Quand il m'a épousée, je n'étais qu'une enfant. J'avais à peine plus de deux siècles. Vous vous rendez compte ? Ah je peux vous dire que ça jasait dans les cercueils ! Bon je parle, je parie... Mais j'ai soif. Il me faudra bien deux ou trois victimes pour retrouver ma jeunesse. Ensuite, rassurez-vous. Je chasserai seule ! Dépêchez-vous, voyons, que je me défripe. Je suis d'une grande beauté, vous savez, quand le sang frais coule entre mes dents.
Le domestique : Justement.
Elle : Quoi justement ?
Le domestique : Le sang n'est plus ce qu'il était !
(...)
Présentation de l'éditeur :
Elle : Maurice ! Maurice ! Maurice ! Maurice.
Le domestique : Bonjour, Madame. Avez-vous bien dormi ?
Elle : Ah tout de même ! Je vous ai connu beaucoup plus prompt à répondre, Maurice.
Le domestique : Je ne m'appelle pas Maurice, Madame. Elle : Vous ne vous appelez pas Maurice ? Le domestique : Non.
Elle : Et depuis quand vous ne vous appelez pas Maurice ?
Le domestique : Depuis que je suis né, Madame.
Elle : Approchez-vous un peu. Effectivement... Vous ne lui ressemblez pas du tout. Où est-il ?
Le domestique : Il est mort.
Elle : Oh mon dieu le pauvre ! Récemment ?
Le domestique : Je dirais... Une bonne centaine d'années.
Elle : Une bonne centaine d'années ! J'ai dormi combien de temps, moi ?
Le domestique : D'après le registre... Cent treize ans, trois mois et dix-huit jours !
Elle : Cent treize ans ! Je dois être complètement fripée... Cent treize ans ! On aurait pu me réveiller plus tôt tout de même ! Et l'autre ?
Le domestique : Vous voulez dire Monsieur ?
Elle : Évidemment.
Le domestique : Monsieur n'est pas encore revenu parmi nous.
Elle : Ça ne m'étonne pas. Toujours à traîner dans son cercueil ! Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?
Le domestique : Un TGV, Madame.
Elle : Un quoi ?
Le domestique : Un train à grande vitesse.
Elle : C'est absolument abominable. Et on autorise ce vacarme ?
Le domestique : Plusieurs fois par jour ! Sauf les jours de grève. Je crains que vous ne trouviez le monde bien changé. En cent treize ans...
Elle : On dirait que cette chose traverse notre parc.
Le domestique : C'est la triste réalité, Madame. La "chose" traverse notre parc. Nous n'avons rien pu faire.
Elle : Ah ! Tout de même ! J'ai cru que ça ne s'arrêterait jamais. Eh bien qu'est-ce que vous attendez Maurice ? J'ai soif.
Le domestique : Je ne m'appelle pas Maurice, Madame.
Elle : Oui, bon, très bien, j'ai compris ! Je ne suis pas sénile ! Sept cent quarante-trois ans pour une vampire, c'est très jeune. L'autre ne peut pas en dire autant. D'ailleurs, un conseil : ne lui demandez jamais son âge. De toute façon, il mentirait. Il est d'une coquetterie ! Il est tout à fait capable de se rajeunir d'un ou deux millénaires. Quand il m'a épousée, je n'étais qu'une enfant. J'avais à peine plus de deux siècles. Vous vous rendez compte ? Ah je peux vous dire que ça jasait dans les cercueils ! Bon je parle, je parie... Mais j'ai soif. Il me faudra bien deux ou trois victimes pour retrouver ma jeunesse. Ensuite, rassurez-vous. Je chasserai seule ! Dépêchez-vous, voyons, que je me défripe. Je suis d'une grande beauté, vous savez, quand le sang frais coule entre mes dents.
Le domestique : Justement.
Elle : Quoi justement ?
Le domestique : Le sang n'est plus ce qu'il était !
(...)
Tout le monde le sait : les vampires ont besoin de longues périodes de repos dans leur cercueil. Un couple de vampires s'est endormi en 1902 et se réveille en 2015. Inutile de dire qu'ils vont vivre un véritable choc car il s'en est passé des choses en un siècle.
Une ligne de TGV a été installée à cent mètres de leur lugubre manoir et un parc d'attraction convoite la demeure de nos deux assoiffés de sang !
Le regard qu'ils vont porter sur notre société d'aujourd'hui nous permet de prendre nous-mêmes un peu de recul.
Acteur et metteur en scène, Thierry Debroux, formé à l'INSAS à Bruxelles, s'est imposé comme un auteur dramatique original et foisonnant, souvent joué (tant en Belgique qu'à l'étranger). Son théâtre est édité chez Lansman et traduit dans plusieurs langues. Il dirige depuis 2011 le Théâtre Royal du Parc à Bruxelles.
Une ligne de TGV a été installée à cent mètres de leur lugubre manoir et un parc d'attraction convoite la demeure de nos deux assoiffés de sang !
Le regard qu'ils vont porter sur notre société d'aujourd'hui nous permet de prendre nous-mêmes un peu de recul.
Acteur et metteur en scène, Thierry Debroux, formé à l'INSAS à Bruxelles, s'est imposé comme un auteur dramatique original et foisonnant, souvent joué (tant en Belgique qu'à l'étranger). Son théâtre est édité chez Lansman et traduit dans plusieurs langues. Il dirige depuis 2011 le Théâtre Royal du Parc à Bruxelles.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
- ÉditeurLansman
- Date d'édition2015
- ISBN 10 2807100422
- ISBN 13 9782807100428
- ReliurePoche
- Nombre de pages60
Acheter neuf
En savoir plus sur cette édition
EUR 10
Frais de port :
EUR 17,43
De France vers Etats-Unis
Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks
Image d'archives
VAMPIRES
Edité par
LANSMAN
(2015)
ISBN 10 : 2807100422
ISBN 13 : 9782807100428
Neuf
Couverture souple
Quantité disponible : 4
Vendeur :
Evaluation vendeur
Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782807100428
Acheter neuf
EUR 10
Autre devise