Extrait du prologue
HAINAN, L'ÎLE DES MILLIARDAIRES ROUGES
Dans le lobby de l'hôtel Mandarin Oriental, superbement posé sur la plage de Coral Bay, Yue Sai Kan, surnommée la «reine de l'Empire du Milieu», joue les divas. Habillée d'une simple robe en drapé rouge et d'une paire de tongs, arborant tout de même au doigt une somptueuse bague en diamants Chopard, notre hôte salue de manière tout à fait improvisée les visiteurs qui descendent un à un des voitures aux vitres teintées. Un ballet incessant de voitures de luxe, qui déchargent leur cargaison d'invités prestigieux.
- Jojo, comment vas-tu ? s'exclame-t-elle en chinois, en déposant une bise sur la joue de la jeune femme, visiblement ravie. Jojo est en train de construire une galerie commerciale souterraine de cinq cents magasins à Shanghai, indique-t-elle à sa petite assemblée.
Derrière Jojo, quatre jeunes gens en pantalon et chemise trop larges font office de porteurs : le premier se charge de son téléphone portable, le deuxième de son mini-sac à main Burberry, le troisième de son iPad protégé par une coque Chanel incrustée de diamants, tandis que le quatrième larron attend, les bras ballants.
En l'espace de quelques minutes défile alors dans ce hall d'hôtel une impressionnante brochette d'hommes et de femmes d'affaires chinois. Les stars du business de l'Empire du Milieu. Les nouveaux empereurs. Presque tous d'anciens pauvres, originaires des provinces reculées du Sichuan ou du Gansu, qui ont connu la faim pendant l'enfance - tous le disent - et sont aujourd'hui à la tête de fortunes considérables. Comment soupçonner que M. Zeng, au visage rieur, simplement vêtu d'un pantalon de toile noir et d'une chemise à carreaux noirs, compte parmi les plus importants promoteurs immobiliers du sud de la Chine ?
Plutôt jeunes, la quarantaine à vue d'oeil, les membres de la petite troupe de Yue Sai Kan, notre diva, sont souriants, visiblement ravis de se saluer, de se retrouver, de faire connaissance. Une poignée de main, un kiss kiss pour les dames, un simple hochement de tête, un échange de cartes, les deux pouces sur le précieux sésame comme le veut la coutume en Asie, et le contact est établi, en toute simplicité.
En ce samedi après-midi, sous une chaleur accablante, à peine atténuée par les ventilateurs de l'hôtel, l'élite économique du pays s'est donné rendez-vous à Sanya, une petite ville de six cent mille habitants au sud de l'île tropicale de Hainan. Et pour cause : l'île des milliardaires, comme la surnomme la presse internationale, accueille en ce début du mois d'avril l'un des plus gros salons du luxe en Chine : le Hainan Rendez-Vous. Jets, yachts, villas, bijoux, voitures de luxe, oeuvres d'art : les magnats de la première nation communiste au monde viennent y faire leurs emplettes, l'espace de quatre jours.
Bikinis, ombrelles et milliardaires de l'ombre
Sur la marina du Visun Royal Yacht Club, où a lieu l'événement, des jeunes filles en bikini noir posent sur les yachts rutilants. L'un d'eux appartient à une figure locale, Wang Dafu, propriétaire du port. Marchand, vendeur d'engrais, VRP de produits dérivés du pétrole, il a ensuite investi dans la pierre à Shenzhen, en face de Hong Kong, et est devenu en quelques années un tycoon à la tête d'un empire immobilier.
Les drapeaux rouges étoiles flottent au vent. Un Chinois, en short et polo rayé, grimpe à bord d'un bateau immaculé, abrité par l'ombrelle de son jeune garde du corps. La tension monte sur le ponton : la femme du milliardaire Wang Jianlin, le fondateur du géant de l'immobilier Wanda, est attendue d'une minute à l'autre. Il se murmure qu'elle aurait l'intention d'acheter un Sunseeker 88 de 27 mètres de long à 4 millions d'euros, le troisième de sa collection. Elle possède déjà en effet un yacht Azimut et surtout, depuis 2010, un Sunseeker unique au monde, couleur Champagne, aux vitres teintées, semblable à celui qui apparaît dans Casino Royale, le film de James Bond. Le plus cher jamais vendu en Chine, à 7 millions d'euros ! La voilà qui arrive, flanquée de sa suite, pour un tour en mer et sans doute une âpre négociation.
A Yalong Bay, ancien village de pêcheurs sur l'île de Hainan, une chambre d'hôtel peut coûter 3 000 euros la nuit. Marina, hôtels et boutiques de luxe... Voici planté le cadre de vie des nouveaux nababs chinois, fait de démesure et de travail acharné, dans un pays où les fortunes se font et se défont à la vitesse de la lumière.
En 2011, la Chine comptait officiellement 146 milliardaires en dollars. Jet privés, yachts, vignes dans le Bordelais, ils ne cachent pas leurs yuans et goûtent au bling bling sans complexes. À la tête du géant des boissons Wahaha ou de Baidu, le Google chinois, ces patrons ont bâti des empires en quelques années. Élevés à l'économie de marché, ils sont plus jeunes que leurs homologues occidentaux, et bon nombre sont souvent des femmes. Originaires des villes mais surtout des champs, self made men sans le sou pour la plupart, ces « nouveaux ultra-riches » nous racontent leur histoire et leurs parcours souvent mouvementés.
Deux journalistes proposent une plongée dans les arcanes du business chinois, à la rencontre de destins exceptionnels : Zong Qinghou, l'homme le plus riche de Chine en 2010, député et membre du Parti communiste ; Lai Changxing, paysan analphabète, ennemi public nº 1 de l'État depuis qu'il a détourné près de quatre milliards de dollars ; ou encore Cao Dewang, fondateur de l'équipementier automobile Fuyao, et premier philanthrope de Chine.
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Paperback. Etat : OKAZ. A Yalong Bay, ancien village de pêcheurs sur l'île de Hainan, une chambre d'hôtel peut coûter 3 000 euros la nuit. Marina, hôtels et boutiques de luxe. Voici planté le cadre de vie des nouveaux nababs chinois, fait de démesure et de travail acharné, dans un pays où les fortunes se font et se défont à la vitesse de la lumière.En 2011, la Chine comptait officiellement 146 milliardaires en dollars. Jet privés, yachts, vignes dans le Bordelais, ils ne cachent pas leurs yuans et goûtent au bling bling sans complexes. À la tête du géant des boissons Wahaha ou de Baidu, le Google chinois, ces patrons ont bâti des empires en quelques années. Élevés à l'économie de marché, ils sont plus jeunes que leurs homologues occidentaux, et bon nombre sont souvent des femmes. Originaires des villes mais surtout des champs, self made men sans le sou pour la plupart, ces " nouveaux ultra-riches " nous racontent leur histoire et leurs parcours souvent mouvementés.Deux journalistes proposent une plongée dans les arcanes du business chinois, à la rencontre de destins exceptionnels : Zong Qinghou, l'homme le plus riche de Chine en 2010, député et membre du Parti communiste ; Lai Changxing, paysan analphabète, ennemi public nº 1 de l'État depuis qu'il a détourné près de quatre milliards de dollars ; ou encore Cao Dewang, fondateur de l'équipementier automobile Fuyao, et premier philanthrope de Chine. - Nombre de page(s) : 320 - Poids : 392g - Genre : Sociologie Faits de société, Témoignages contemporains, Actualité, Biographies. N° de réf. du vendeur O2151136-666
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