Présentation de l'éditeur :
Né à Paris le 30 mars 1805, Adolphe Gatine était « avocat aux conseils ». Sous la Monarchie de Juillet, il se consacra à la défense des hommes de couleur libres. Il défend ainsi en 1834 les libres condamnés à la suite de l affaire de la Grande Anse (Martinique) et s engage pour la cause des esclaves qui revendiquent leur liberté par des moyens de droit. En raison de cette activité anti-esclavagiste, Gatine va faire partie de la Commission chargée, sous la présidence de Victor Schoelcher, de préparer l abolition de 1848. Au sein de cette Commission, il est l initiateur de la création des Jurys cantonaux. En mars 1848, le Gouvernement provisoire l envoie en mission en Guadeloupe pour y appliquer les décrets du 27 avril. Animé d une grande foi en sa mission, ce juriste compétent va se révéler, de juin à octobre, un véritable administrateur, visitant les communes et les plantations pour consolider les acquis de l abolition et organiser les nouvelles modalités du travail. De ces « quatre mois de gouvernement », Adolphe Gatine a laissé un récit-plaidoyer qui paraîtra à Paris dès 1849 sous le titre « L abolition de l esclavage à la Guadeloupe (1848) ». Introduit dans cette nouvelle édition par l historien Jacques Adélaïde-Merlande, ce récit nous révèle l ampleur de l événement qu a constitué l abolition de l esclavage et fait apparaître les nombreux défis (statuts des travailleurs, salaires et droits, vie citoyenne...) de la nouvelle société guadeloupéenne.
Biographie de l'auteur :
Né à Fort-de-France, d origine à la fois guadeloupéenne et martiniquaise, Jacques Adélaïde-Merlande, agrégé d histoire, a été maître de conférences à l Université des Antilles et de la Guyane, dont il fut président de 1972 à 1977. La série d actions qu il a menées pour la coordination des recherches historiques dans la Caraïbe (il a été aux origines d une association réunissant les historiens anglophones, francophones et hispanophones de la région) lui a valu d être fait docteur honoris causa de l Université des West-Indies (Antilles anglophones) en octobre 2000.
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