Venise - Couverture souple

Grimaud, Renée

Couverture souple

ISBN 10 : 2812309458 ISBN 13 : 9782812309458

Editeur : Editions du Chêne, 2014

Synopsis

La ville des amoureux par excellence ! La plus romantique des cités européennes, Venise prend des couleurs inattendues dans ce nouveau titre de la collection Grands Voyageurs. De page en page, on passe de la place Saint-Marc au pont du Rialto, de La Fenice au pont des Soupirs, du Grand Canal à la lagune, de palais en musées d'art ancien ou contemporain. Le livre offre toutes les clés pour comprendre la cité des Doges.

A propos du livre

Extrait :

VENISE

Extrait de l'introduction

Venise, tant célébrée, chantée, représentée. Par des peintres, des écrivains, des poètes, de toutes les époques et de tous les pays. La magie de Venise, sa lumière, les agencements de couleurs, sa mélancolie, ses palais grandioses et délabrés, ses 21 millions de touristes pour 58 000 habitants. Le premier chiffre n'arrête pas de grimper, le second de baisser. Qu'arrivera-t-il à Venise si un jour elle est condamnée à n'être plus qu'une vitrine, un musée ? On n'ose pas y penser. Car Venise, c'est un peu de soi-même. Chacun a quelque chose à dire sur elle, son endroit préféré, la place la plus calme, le canal le plus pittoresque, l'église la plus spectaculaire... On y vient au printemps, on y retourne à l'automne, et on y séjourne même au coeur de l'hiver, en décembre ou en janvier. À chaque voyage, c'est une redécouverte, car la cité des Doges a toujours quelque chose de particulier à offrir, une ruelle à explorer qui nous avait échappé lors des précédents voyages, un rio à longer, une terrasse nouvelle où s'installer, un musée dans lequel on n'avait jamais pu entrer.
La première fois que l'on se rend à Venise, il faut y arriver par la mer. Qu'importe si le circuit est long. II permet d'appréhender l'essence même de la Sérénissime, née d'une centaine d'îlots épars, réunis grâce à des efforts humains d'une incroyable ingéniosité. Au fur et à mesure que le bateau se rapproche, on devine dans le lointain, le coeur battant, la haute silhouette du campanile et le palais des Doges de la place Saint-Marc, centre de Venise depuis le XIe siècle.
Avant de partir, on peut revoir sa filmographie, Guêpier pour trois abeilles, de Joseph L. Mankiewicz, Vacances à Venise, de David Lean, Senso et Mort à Venise, de Luchino Visconti, Le Casanova de Fellini, Casanova, un adolescent à Venise, de Luigi Comencini, et le troublant thriller Ne vous retournez pas, tourné dans les années 1970, de Nicolas Roeg, qui décrit une ville déserte et assez angoissante. On peut également suivre les traces, côté littérature, de Donna Léon et de son commissaire Guido Brunetti, ou celles de Corto Maltese sous le crayon d'Hugo Pratt, pour des incursions préalables dans une cité qui possède ses propres codes. La Sérénissime est en effet une ville unique. Unique par son histoire, sa localisation, ses fortunes et ses revers, mais unique aussi par son côté intemporel, dont le tracé n'a pas changé depuis des siècles. Elle tient du miracle, ainsi posée sur l'eau, une eau qui lui donne ce caractère si extraordinaire, mais aussi une eau qui envahit, qui attaque la pierre, qui monte inexorablement en raison du réchauffement climatique. Les Vénitiens en ont vu d'autres : la naissance de la ville s'est faite sur la conquête des marais, puis en enfonçant dans la lagune des millions de pieux de chêne et de mélèze, qui résistent vaillamment à l'usure du temps. Tous les services se font sur l'eau : les taxis, les pompiers, les ambulances, les pompes funèbres, chacun a ses signes distinctifs. Et ce ne sont pas les centaines de vaporetti et de motoscafi qui sillonnent inlassablement le Grand Canal, ses abords et la lagune qui contrediront cette image.
Forte et fragile, resplendissante d'or et couverte de moisissures, la cité des Doges est tout en contrastes, une dualité qui lui donne ce charme fou. Dans un même quartier, se côtoient des palais rénovés qui brillent des mille feux de la pierre et du marbre dont ils sont recouverts, et d'autres dont la décrépitude est telle que l'on ignore comment ils ne se sont pas encore affaissés dans ces anciens marais. II y a des palais à l'histoire maudite, comme la Ca' Dario, qui a vu ses propriétaires successifs succomber à des faillites, des suicides et des morts violentes, il y a des palais qui rouvrent après des années, tel le palazzetto Bru Zane, récemment réhabilité, à la décoration époustouflante. Même en y revenant sans cesse, il n'est pas sûr qu'un jour on finisse par faire le tour des somptuosités que recèle la Sérénissime. Le contraste est tout aussi fort entre le jour et la nuit. Le jour, si l'on cherche à profiter sans entraves de Venise, il faut tenter d'éviter les lieux où les touristes se pressent par vagues ininterrompues, la place Saint-Marc et ses abords, le pont du Rialto et le pont du Soupir, où les Vénitiens, qui marchent vite, la tête légèrement penchée en avant, tentent à grand renfort de permesso («pardon», «excusez-moi») de se frayer un passage. Les habitants retrouvent leur ville dans les quartiers du Cannaregio, de l'Arsenal ou bien encore sur les Zattere. Un des bruits les plus caractéristiques est celui de leurs talons frappant le sol à toute vitesse. Un autre son parfaitement reconnaissable est le tac-tac des roues d'un diable qui grimpe et descend le long des ponts, chargé d'une machine à laver ou d'un réfrigérateur à livrer à domicile. Puis vient la nuit, durant laquelle Venise retombe dans un calme absolu. Dès la fin de la journée, la ville s'apaise, quand le contingent de visiteurs et les bateaux de gros tonnages plus hauts que des immeubles sont repartis pour d'autres destinations et que les touristes restés sur place se sont jetés sur leur lit, épuisés par la marche depuis le matin le long des canaux. Les seuls endroits ouverts, les bars des grands hôtels, le casino, ne laissent rien filtrer. Venise s'endort, et les ruelles prennent des allures fantomatiques. Les nuits de pleine lune, les hautes cheminées aux formes si caractéristiques qui coiffent les toits de la Sérénissime se détachent sur le ciel. La ville est divisée en circonscriptions administratives, des sestieri qui correspondent peu ou prou aux quartiers et qui affichent chacun leur singularité. Si San Marco, avec ses monuments emblématiques de la puissance de la Sérénissime, est le plus connu et sans doute le plus arpenté, Cannaregio, Dorsoduro ou Castello ne sont pas en reste pour qui veut pousser plus avant la connaissance de Venise. Le promeneur attentif y dénichera au cours de ses pérégrinations les traces de son riche passé.

Présentation de l'éditeur :

Cet ouvrage rempli d’images inédites donne des couleurs inattendues à la plus romantique des cités européennes. Pas de doute, Venise est la ville des amoureux par excellence ! De la place Saint-Marc au pont du Rialto, de La Fenice au pont des Soupirs, du Grand Canal à la lagune, de palais en musées d’art ancien ou contemporain, la Sérénissime se découvre simplement au rythme de la marche, d’une gondole ou d’un vaporetto. Ce décor de théâtre posé à fleur d’eau, fait d’églises baroques, de palais à colonnes, de simples maisons, de ponts, de quais… tient véritablement du miracle. À chaque détour, il offre une petite ruelle à explorer, une place où se reposer et une multitude d’endroits insolites dont la cité des Doges a le secret. Venise résiste à tout, à la mer montante comme aux flots des touristes. Elle appartient à tous, même si le promeneur se demande parfois si elle est une chimère ou une réalité.

À propos de cette édition

• Éditeur: Editions du Chêne
• Date d'édition: 2014
• ISBN 10: 2812309458
• ISBN 13: 9782812309458
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 160