Le grand cheval bleu - Couverture souple

Cohen-Janca, Irene

Couverture souple

ISBN 10 : 2812602996 ISBN 13 : 9782812602993

Editeur : Editions du Rouergue, 2011

A propos du livre

Présentation de l'éditeur :

À Trieste, Paolo habite un hôpital pas comme les autres pour des gens pas comme les autres. Dans cet endroit pas banal, son meilleur ami c'est Marco, le cheval de l'hôpital. Il a de grands yeux intelligents et doux, et une petite tache blanche sur le front gue Paolo aime caresser quand il lui parle.

Paolo vit à Trieste, en Italie, dans un endroit peu ordinaire, l'hôpital San Giovanni, car sa mère y est lingère. Y vivent des gens pas ordinaires non plus, certains sont très doux et d'autres très méchants, certains laids, d'autres beaux. Il y a l'homme qui se prend pour un arbre, la dame à la bouche toujours peinte en rouge. Marco n'a pas peur de ces malades «qui n'ont pas mal dans leur corps mais dans leur âme, qui voient des choses que personne ne voit ni n'entend.» Mais le seul à qui il parle vraiment, c'est Marco le cheval, qui transporte les ballots de linge. C'est un cheval aux grands yeux sages, intelligents et doux, mais qui est aussi bien fatigué. Aussi quand une petite camionnette blanche arrive à l'hôpital, Paolo se demande si elle n'est pas là pour remplacer Marco... surtout le jour où il se trouve face au boucher qui tourne autour du cheval en lui tâtant les flancs. Il se précipite alors dans le bureau du nouveau médecin, le docteur Pasaglia, car on dit de lui qu'il vient ici pour démolir les murs de l'hôpital, jeter tous les médicaments, donner la liberté aux fous... Alors pourquoi ne pas la donner aussi à Marco, qui a le droit de vivre après avoir tant travaillé ?

Irène Cohen-Janca s'est inspirée de la véridique histoire du psychiatre italien Franco Basaglia, qui fut l'initiateur, dans les années 70 de la «psychiatrie démocratique». Le grand cheval bleu a bien existé : des artistes avaient fabriqué en carton-pâte un immense cheval bleu, représentant Marco le cheval de corvée, qui fut promené dans les rues de Trieste pour symboliser cette volonté d'intégration des malades mentaux. Mais les jeunes lecteurs liront d'abord une très belle histoire d'amitié entre un garçon et son cheval, servi par la très belle force poétique de l'écriture de Irène Cohen-Janca, qui, après l'album Les arbres pleurent aussi, dialogue remarquablement avec les images de Maurizio Quarello.

L'auteur

Née en Tunisie, Irène Cohen-Janca est conservateur de bibliothèque en banlieue parisienne. Elle a publié de nombreux livres dans les différentes collections du Rouergue jeunesse, et avec succès, dont Fashion Victim, La Mine à bonbecs ou Les Arbres pleurent aussi... Dans la collection dacodac, elle a notamment publié Le plus vieux de la classe et Quand j'étais déesse. Avec Le grand cheval bleu, elle inaugure la nouvelle collection dacodac illustrée.

L'illustrateur

Maurizio A. C. Quarello est né à Turin (Italie) en 1974. Son travail d'illustration a obtenu de nombreuses récompenses en France et en Italie dont le Prix National du Conte Illustré (Bordano, 2004), le Prix Figures Futures (Montreuil, 2004) et le Prix du Soulier d'Or (Stra, 2004). Il a publié plusieurs albums en Italie, Suisse et Espagne. Il a récemment quitté l'Italie pour s'installer dans une petite ville de République Tchèque où il vit et travaille désormais. Au Rouergue. il a déjà publié Toni Mannaro (texte de Manuela Salvi, 2007), Les Arbres pleurent aussi (texte d'Irène Cohen-Janca. 2009) et Effets secondaires (2010).

Extrait :

Demain nous n'irons pas à l'école.
L'odeur légère des pins, ce drôle de frémissement dans l'air, l'énervement de Marco notre cheval, nous les connaissons.
Et puis Alfredo la toupie tourne sur lui-même de plus en plus vite.
Tous les signes sont là : demain la bora arrivera. La bora est un vent terrible qui vient de Sibérie et s'engouffre dans notre ville de Trieste, en semant la peur. Trieste devient la ville du vent.
Aussitôt, dans les rues, on tend des cordages aux murs pour que les passants, plies par le vent, s'y agrippent.
On dirait qu'ils retiennent aussi les maisons. Les palmiers sur la promenade du bord de mer se courbent comme de pauvres vieillards.
Les gens avancent en dansant comme des marionnettes, poussées de-ci, de-là, au gré du vent furieux qui galope tel un cheval fou.
La bora fait peur parce qu'elle entraîne bien des catastrophes. Elle renverse les cyclistes, arrache les câbles de l'électricité et du téléphone, emporte les tuiles des maisons, s'élance dans les cheminées et détache les amarres des bateaux que les marins ont pourtant fortement liées autour des mâts.
Celui qui veut sortir malgré tout mettra des pierres dans ses poches pour ne pas être emporté. Et quand il rentrera, ses yeux seront rouges.
C'est un vent si furieux qu'il peut souffler jusqu'à 140 km à l'heure.
Il est froid, violent.
Tout le jour il hurle. Et le soir, au fond de mon lit, bien au chaud, je tremble un peu en écoutant ses sombres hululements d'oiseau de nuit.
On dit même que la bora peut rendre fou.
Et c'est pour ça que la reine Marie-Thérèse d'Autriche a fait construire ici, il y a très longtemps, le grand hôpital de San Giovanni.

À propos de cette édition

• Éditeur: Editions du Rouergue
• Date d'édition: 2011
• ISBN 10: 2812602996
• ISBN 13: 9782812602993
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 72
• Illustrateur: Quarello Maurizio