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Extrait :
En plein brouillon
Mélanie Bosco était penchée sur son bureau, son stylo à encre bleue braqué sur le dossier «Loyers en retard», lorsque le claquement violent d'un volet sur le mur la fit sursauter.
- Il finira par tout démolir, ce satané vent ! s'insurgea-t-elle.
Elle avait parlé assez fort, comme pour se rassurer et briser la gangue de solitude lugubre de cette fin de journée. Le son de sa voix ne parvenait pas à surpasser le vacarme de la tempête mais au moins c'était un son humain, un bruit familier qui tentait de faire face au déchaînement des éléments sur ce morceau de terre aride.
Mélanie releva la tête et à travers la vitrine des Beaux Logis du Larzac jeta un coup d'oeil au-dehors. Mais elle ne vit rien d'autre que la nuit noire qui était tombée et, sur le trottoir couvert de givre, la tache jaune de la lumière de l'agence éclairée.
Elle sortit et s'empressa de rabattre et de bloquer contre le mur l'épais battant de bois qui fermait la modeste boutique. Le Caylar semblait désert, hanté seulement par la bise glaciale de janvier. D'ailleurs depuis l'ouverture de l'après-midi Mélanie n'avait vu personne. Le seul être humain qui était entré dans l'agence était passé dans la matinée, une pincée de minutes avant midi, et le reste du temps elle avait rédigé du courrier, rempli des dossiers administratifs et répondu à deux brefs appels téléphoniques. Une journée très calme, du moins sous l'angle du travail.
Depuis l'aube, le vent du nord avait soufflé sa furie sur les vieilles maisons de pierres sèches qui semblaient plus que jamais se blottir les unes contre les autres, recroquevillées sur elles-mêmes pour supporter ces assauts de folie. Comme si, en ce sombre jour d'hiver, la nature s'était mise spontanément à l'unisson du sinistre événement qui s'était abattu quelques jours auparavant sur ce village du Larzac.
Dès son arrivée le matin à l'agence, située au rez-de-chaussée d'une haute bâtisse étroite, Mélanie avait dû supporter en fond sonore, en plus du sifflement de colère du vent, l'incessant tam-tam des volets de bois de la vieille demeure, malmenés par les bourrasques et tapant contre la muraille. Elle avait eu l'impression que ces coups lancinants sur la façade martelaient sa propre tête et fracassaient tout son corps.
Elle releva la manche de son pull... et s'exclama :
- 18 h 30, déjà ! Il est grand temps de fermer boutique !
Un mot de l'auteur :
Mélanie Bosco était penchée sur son bureau, son stylo à encre bleue braqué sur le dossier «Loyers en retard», lorsque le claquement violent d'un volet sur le mur la fit sursauter.
- Il finira par tout démolir, ce satané vent ! s'insurgea-t-elle.
Elle avait parlé assez fort, comme pour se rassurer et briser la gangue de solitude lugubre de cette fin de journée. Le son de sa voix ne parvenait pas à surpasser le vacarme de la tempête mais au moins c'était un son humain, un bruit familier qui tentait de faire face au déchaînement des éléments sur ce morceau de terre aride.
Mélanie releva la tête et à travers la vitrine des Beaux Logis du Larzac jeta un coup d'oeil au-dehors. Mais elle ne vit rien d'autre que la nuit noire qui était tombée et, sur le trottoir couvert de givre, la tache jaune de la lumière de l'agence éclairée.
Elle sortit et s'empressa de rabattre et de bloquer contre le mur l'épais battant de bois qui fermait la modeste boutique. Le Caylar semblait désert, hanté seulement par la bise glaciale de janvier. D'ailleurs depuis l'ouverture de l'après-midi Mélanie n'avait vu personne. Le seul être humain qui était entré dans l'agence était passé dans la matinée, une pincée de minutes avant midi, et le reste du temps elle avait rédigé du courrier, rempli des dossiers administratifs et répondu à deux brefs appels téléphoniques. Une journée très calme, du moins sous l'angle du travail.
Depuis l'aube, le vent du nord avait soufflé sa furie sur les vieilles maisons de pierres sèches qui semblaient plus que jamais se blottir les unes contre les autres, recroquevillées sur elles-mêmes pour supporter ces assauts de folie. Comme si, en ce sombre jour d'hiver, la nature s'était mise spontanément à l'unisson du sinistre événement qui s'était abattu quelques jours auparavant sur ce village du Larzac.
Dès son arrivée le matin à l'agence, située au rez-de-chaussée d'une haute bâtisse étroite, Mélanie avait dû supporter en fond sonore, en plus du sifflement de colère du vent, l'incessant tam-tam des volets de bois de la vieille demeure, malmenés par les bourrasques et tapant contre la muraille. Elle avait eu l'impression que ces coups lancinants sur la façade martelaient sa propre tête et fracassaient tout son corps.
Elle releva la manche de son pull... et s'exclama :
- 18 h 30, déjà ! Il est grand temps de fermer boutique !
Nos deux plumes s'unissent depuis plus de trente ans pour traduire en littérature le plus profond de nos âmes.
Les romans que nous écrivons s'insèrent toujours dans une réalité géographique, climatique, sociale et historique que nous tenons à rendre sensible. «Quand le vent s'apaisera» se déroule sur le plateau du Larzac au nord de l'Hérault dans les années cinquante. Mais même si nous restons fidèles à un terroir donné, l'essentiel pour nous demeure dans les rapports entre les personnages, leur évolution psychologique et leurs réactions face aux événements qui les frappent.
Dans cette histoire où vibrent le Larzac, ses villages templiers, ses paysages étranges de roches singulières et sa rude atmosphère de vent, de soleil et de pluie, vous aurez sous vos yeux la figure de la belle et forte Mélanie qui se dresse pour lutter à sa manière contre les aléas et les malheurs de la vie rêche qui l'attend dans ce territoire au coeur du petit village du Caylar.
Claude Rose et Lucien Guy Touati
Les romans que nous écrivons s'insèrent toujours dans une réalité géographique, climatique, sociale et historique que nous tenons à rendre sensible. «Quand le vent s'apaisera» se déroule sur le plateau du Larzac au nord de l'Hérault dans les années cinquante. Mais même si nous restons fidèles à un terroir donné, l'essentiel pour nous demeure dans les rapports entre les personnages, leur évolution psychologique et leurs réactions face aux événements qui les frappent.
Dans cette histoire où vibrent le Larzac, ses villages templiers, ses paysages étranges de roches singulières et sa rude atmosphère de vent, de soleil et de pluie, vous aurez sous vos yeux la figure de la belle et forte Mélanie qui se dresse pour lutter à sa manière contre les aléas et les malheurs de la vie rêche qui l'attend dans ce territoire au coeur du petit village du Caylar.
Claude Rose et Lucien Guy Touati
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- ÉditeurDe Boree
- Date d'édition2013
- ISBN 10 2812909420
- ISBN 13 9782812909429
- ReliureBroché
- Nombre de pages368
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Quand le Vent S Apaisera
ISBN 10 : 2812909420
ISBN 13 : 9782812909429
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Description du livre paperback. Etat : New. New. book. N° de réf. du vendeur D8S0-3-M-2812909420-6
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