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Dans la maison des Delorme, les deux s urs, Laura et Ameline, se chamaillent autant qu elles s aiment. Laura, l aînée, est une modiste passionnée ; Ameline pique en usine avec beaucoup moins d entrain, plus attirée par les sorties et les garçons. Justement, les garçons ! Valentin, tiraillé entre les deux soeurs, ne sait plus où donner de la tête : il embrasse Laura mais rêve en secret d Ameline. Les anicroches vont alors se transformer en querelles et révéler des histoires insoupçonnées. DIMENSION : 16,0 cm × 24,0 cm × 2,7 cm NB. DE PAGES : 328 pages EDITEUR : DE BOREE ANCIEN PRIX : 21,00 EAN : 9782812909771
Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
Extrait :
Deux soeurs
C'est une matinée éclairée d'une lumière diaphane, parfumée d'odeurs suaves et vibrante des bruits diffus de la vie. Une matinée libérée des contraintes ouvrières, fébrilement joyeuse dans les prémices de la journée de repos. C'est samedi. Les usines ont fermé leurs portes. Les bureaux ont tiré les volets. Seuls les commerces fourmillent d'activité tandis que quelques artisans terminent leur ouvrage en sifflotant.
C'est dans cette atmosphère légère que les demoiselles aux chapeaux se glissent avec une volupté gourmande, à l'affût du moindre petit plaisir, d'un sourire ou d'un mot flatteur. Laura, l'aînée aux yeux de chatte, porte aujourd'hui un ravissant bibi de paille égayé d'une fleur rose. Ameline, sa cadette au regard de myosotis, a opté pour un canotier au ruban bleu.
On regarde avec une admiration teintée d'indulgence ces jolies filles qui défient la mode et s'habillent selon leurs humeurs et leurs goûts.
Ça ! Elles ne passent pas inaperçues, les demoiselles Delorme. Quand elles arpentent les rues pavées de la vieille ville, les regards masculins s'attardent sur leur joli minois et leur taille bien tournée. Mais en ce jour de marché, alors que l'été, déjà, montre des signes de lassitude en petits matins frais, elles se distinguent par leur ton chamailleur. Arrêtées devant un étalage de colifichets, elles se disputent la même écharpe devant le sourire indulgent des passants.
- Je veux la rose ! exige la plus jeune avec une moue d'enfant gâtée.
- La bleue irait mieux à ton teint et à tes yeux, affirme Laura en usant du ton de l'évidence, celui de la grande soeur qui sait tout.
- Non, c'est la rose qu'il me faut, prétend Ameline. L'aînée soupire. Pourquoi sa soeur prend-elle toujours plaisir à compliquer les choses ? Elle adore le bleu. Tout le monde le sait. C'est simple, ainsi que le répète leur mère : Ameline voit la vie en bleu. Et voilà qu'aujourd'hui, alors qu'elle-même penche pour l'écharpe rose, sa cadette entend lui voler sa couleur. Le marchand, amusé par la querelle des demoiselles, déploie toute une gamme de coloris pour les tenter. Il devine leur intention d'acheter et argumente avec conviction :
- Vous avez le choix, mes belles, ne vous disputez pas. Regardez le beau foulard rouge très chic. Et ces coloris pastel, ils ne vous plaisent pas ? C'est la mode. Ainsi, à Paris...
- Nous ne sommes pas à Paris mais à Troyes, répond prestement Ameline en entourant son cou de l'écharpe rose, fixant sa soeur d'un regard hésitant entre la supplique et la provocation.
Laura hausse les épaules, s'éloigne de quelques pas vers un autre étal laissant Ameline dépitée et légèrement contrariée. Quelle mouche a piqué son aînée ? Ne va-t-elle pas céder ? Comme toujours ?
Présentation de l'éditeur :
C'est une matinée éclairée d'une lumière diaphane, parfumée d'odeurs suaves et vibrante des bruits diffus de la vie. Une matinée libérée des contraintes ouvrières, fébrilement joyeuse dans les prémices de la journée de repos. C'est samedi. Les usines ont fermé leurs portes. Les bureaux ont tiré les volets. Seuls les commerces fourmillent d'activité tandis que quelques artisans terminent leur ouvrage en sifflotant.
C'est dans cette atmosphère légère que les demoiselles aux chapeaux se glissent avec une volupté gourmande, à l'affût du moindre petit plaisir, d'un sourire ou d'un mot flatteur. Laura, l'aînée aux yeux de chatte, porte aujourd'hui un ravissant bibi de paille égayé d'une fleur rose. Ameline, sa cadette au regard de myosotis, a opté pour un canotier au ruban bleu.
On regarde avec une admiration teintée d'indulgence ces jolies filles qui défient la mode et s'habillent selon leurs humeurs et leurs goûts.
Ça ! Elles ne passent pas inaperçues, les demoiselles Delorme. Quand elles arpentent les rues pavées de la vieille ville, les regards masculins s'attardent sur leur joli minois et leur taille bien tournée. Mais en ce jour de marché, alors que l'été, déjà, montre des signes de lassitude en petits matins frais, elles se distinguent par leur ton chamailleur. Arrêtées devant un étalage de colifichets, elles se disputent la même écharpe devant le sourire indulgent des passants.
- Je veux la rose ! exige la plus jeune avec une moue d'enfant gâtée.
- La bleue irait mieux à ton teint et à tes yeux, affirme Laura en usant du ton de l'évidence, celui de la grande soeur qui sait tout.
- Non, c'est la rose qu'il me faut, prétend Ameline. L'aînée soupire. Pourquoi sa soeur prend-elle toujours plaisir à compliquer les choses ? Elle adore le bleu. Tout le monde le sait. C'est simple, ainsi que le répète leur mère : Ameline voit la vie en bleu. Et voilà qu'aujourd'hui, alors qu'elle-même penche pour l'écharpe rose, sa cadette entend lui voler sa couleur. Le marchand, amusé par la querelle des demoiselles, déploie toute une gamme de coloris pour les tenter. Il devine leur intention d'acheter et argumente avec conviction :
- Vous avez le choix, mes belles, ne vous disputez pas. Regardez le beau foulard rouge très chic. Et ces coloris pastel, ils ne vous plaisent pas ? C'est la mode. Ainsi, à Paris...
- Nous ne sommes pas à Paris mais à Troyes, répond prestement Ameline en entourant son cou de l'écharpe rose, fixant sa soeur d'un regard hésitant entre la supplique et la provocation.
Laura hausse les épaules, s'éloigne de quelques pas vers un autre étal laissant Ameline dépitée et légèrement contrariée. Quelle mouche a piqué son aînée ? Ne va-t-elle pas céder ? Comme toujours ?
Dans la maison des Delorme, les deux soeurs, Laura et Ameline, se chamaillent autant qu'elles s'aiment. Laura, l'aînée, est une modiste passionnée ; Ameline pique en usine avec beaucoup moins d'entrain, plus attirée par les sorties et les garçons. Justement, les garçons ! Valentin, tiraillé entre les deux soeurs, ne sait plus où donner de la tête : il tombe sous le charme d'Ameline mais rêve en secret de Laura. Les anicroches vont alors se transformer en querelles et révéler des histoires insoupçonnées...
«Les jardins cachés sont parfois impénétrables.»
- Tu l'as fait entrer ici ? Tu ne manques pas de toupet ! Ameline n'y voit rien de mal.
- Il m'a raccompagnée. Je n'allais quand même pas le laisser dehors. Je lui ai offert une bière. Nous avons papoté un peu et il est parti.
- C'est tout ?
- Oui, il ne m'a même pas embrassée.
Laura ajoute que, pourtant, elle a gardé sur elle l'odeur de verveine.
- C'est que nous avons dansé un tango. Voilà, répond-elle avec candeur, en se déshabillant à son tour. Dis-moi, tu ne serais pas jalouse, par hasard ?
Journaliste à L'Est Éclair, puis chroniqueuse littéraire dans ce même journal, Lyliane Mosca a l'écriture chevillée au corps. De sa plume sensible et apte à dépeindre les moindres détails d'une époque, elle signe avec Un parfum de trahison son cinquième roman aux éditions De Borée.
«Les jardins cachés sont parfois impénétrables.»
- Tu l'as fait entrer ici ? Tu ne manques pas de toupet ! Ameline n'y voit rien de mal.
- Il m'a raccompagnée. Je n'allais quand même pas le laisser dehors. Je lui ai offert une bière. Nous avons papoté un peu et il est parti.
- C'est tout ?
- Oui, il ne m'a même pas embrassée.
Laura ajoute que, pourtant, elle a gardé sur elle l'odeur de verveine.
- C'est que nous avons dansé un tango. Voilà, répond-elle avec candeur, en se déshabillant à son tour. Dis-moi, tu ne serais pas jalouse, par hasard ?
Journaliste à L'Est Éclair, puis chroniqueuse littéraire dans ce même journal, Lyliane Mosca a l'écriture chevillée au corps. De sa plume sensible et apte à dépeindre les moindres détails d'une époque, elle signe avec Un parfum de trahison son cinquième roman aux éditions De Borée.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
- ÉditeurEditions De Borée
- Date d'édition2013
- ISBN 10 2812909773
- ISBN 13 9782812909771
- ReliureBroché
- Nombre de pages328
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un parfum de trahison
Edité par
DE BOREE
(2013)
ISBN 10 : 2812909773
ISBN 13 : 9782812909771
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Paperback
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Description du livre Paperback. Etat : OKAZ. Dans la maison des Delorme, les deux soeurs, Laura et Ameline, se chamaillent autant qu'elles s'aiment. Laura, l'aînée, est une modiste passionnée ; Ameline pique en usine avec beaucoup moins d'entrain, plus attirée par les sorties et les garçons.Justement, les garçons ! Valentin, tiraillé entre les deux soeurs, ne sait plus où donner de la tête : il embrasse Laura mais rêve en secret d'Ameline. Les anicroches vont alors se transformer en querelles et révéler des histoires insoupçonnées. - Nombre de page(s) : 336 - Poids : 555g - Genre : Littérature française Romans Nouvelles Correspondance. N° de réf. du vendeur O3449372-666
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