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Pepita: Takehiko Inoue sur les traces Antoni Gaudi - Couverture rigide

 
9782820305138: Pepita: Takehiko Inoue sur les traces Antoni Gaudi
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Biographie de l'auteur :
Takehiko Nariai de son vrai nom est né le 12 janvier 1967 à Okuchi dans la préfecture de Kagoshima, il voue dès ses années de collège une passion pour le basket, qu'il pratique assidûment au lycée au point de devenir capitaine du club de son établissement, même s'il ne sait jamais considéré comme un bon joueur.
Durant les mêmes années, il se découvre un grand intérêt pour le dessin, et après un cycle à l'université qu'il ne finit pas, il choisit d'entamer la carrière de mangaka.
Alors qu'il emménage à Tokyo et devient assistant de l'incontournable Tsukasa Hôjô, l'auteur de City Hunter, Cat's Eye et Angel Heart, il propose en 1988 à un concours du magazine Weekly Shônen Jump de Shueisha sa première oeuvre, une nouvelle du nom de Purple Kaede, qui lui vaut de remporter le Prix Tezuka du jeune mangaka le plus prometteur.
Après avoir été éconduit par la fille qu'il aime et tabassé par Rukawa qui aime la même fille que lui, Akagi décide se venger via un amtch de basket lors d'un tournoi régional. Qui remportera le match ?
Une oeuvre déjà centrée sur le basket, qui place sous de bons augures l'ascension d'Inoue.

Les plus observateurs auront remarqué que Akagi et Rukawa ne sont autres que des personnages de Slam Dunk... Purple Kaede annonçait-il l'arrivée de la série culte d'Inoue ?
Après 10 mois passés auprès de Hôjô, il voit en 1989 paraître son premier manga en tome relié: Chameleon Jail, après une prépublication dans le Weekly Shônen Jump. La série compte au total deux volumes, publiés le 10 décembre 1989 et le 14 février 1990.
L'histoire nous fait suivre Chameleon Jail, un homme ayant la capacité de changer d'apparence à volonté. Il s'agit d'un récit d'aventure et d'action se déroulant dans la ville de New York, la cité de la criminalité.
Puis commence en 1990 la série-phare, Slam Dunk, dans le numéro 42 du Shônen Jump. Très vite, la série, rencontre un succès détonnant, qui lui vaut même d'être considérée comme le moteur essentiel de la percée du basket à l'époque. La publication s'étend sur 6 ans, la série atteint les 31 volumes, est adaptée en un anime d'une centaine d'épisodes, connaît pléthore de goodies, et le succès ne s'est jamais démenti.
La base de l'histoire, en apparence classique, a ensuite inspiré bien des auteurs de shônen sportif. D’un côté, Hanamichi Sakuragi, un grand rouquin, voyou, rebelle à ses heures perdues et dont la principale caractéristique est d’être malheureux en amour. De l’autre, la jolie Haruko, très grande fan de basket... dont Hanamichi tombe éperdument amoureux! Il n’en faut pas plus à notre héros pour se jeter à corps perdu dans ce sport dont il ne connaît absolument rien. Mais un amour n’est pas forcément réciproque... C’est ce que Hanamichi va d’abord découvrir et c’est ce qui va ensuite le motiver à donner le meilleur de lui-même.
L'oeuvre-charnière de la carrière d'Inoue, celle qui l'a véritablement révélé, est également celle où l'on peut voir le style de l'auteur évoluer le plus, gagner en précision, en finition, en détails, en expressivité, tant et si bien que la différence de ton et de graphisme entre les premiers volumes de la série et les derniers en devient incroyable.
Après la fin de Slam Dunk en 1996, dans le numéro 27 de Shônen Jump, l'incroyable expérience acquise permet à Inoue d'enchaîner sur Buzzer Beater, oeuvre publiée sur le site Internet de Sport 1, une chaîne de télé japonaise du câble, à partir de mai 1996, et dans le Shônen Jump de février à août 1997. Entièrement colorisée par ordinateur, l'oeuvre aborde à nouveau le sujet du basket, mais cette fois-ci dans un cadre de science-fiction.
En 2XXX, l'enfant de la rue qu'est Hidetoshi est appelé par le vieux Yoshimune pour se joindre aux meilleurs joueurs de basket du monde entier et affronter une équipe venue de l'espace. Ils iront affronter la ligue de basket interstellaire.

Sur Buzzer Beater, les expérimentations d'Inoue vis-à-vis de la publicaiton sur Internet le placent en mangaka d'avant-garde. Quant aux volumes reliés de la série, ils paraissent en juillet 1997. Là aussi, des adaptations animées voient le jour, en 2005 puis en 2007.
Après cette expérience, Takehiko Inoue enchaîne sur un nouveau projet de grande envergure: une adaptation libre de la Pierre et le Sabre, célèbre roman d'Eiji Yoshikawa mettant en avant la vie du célèbre bretteur Musashi Miyamoto. Nommée Vagabond, la série rencontre immédiatement un succès qui ne faiblira jamais. Toujours en cours (mais actuellement en pause et proche de la fin) dans la magazine Morning de Kôdansha, la série est sortie en France aux éditions Tonkam.

Miyamoto Musashi est un rônin, un samurai errant. Il parcourt les routes du Japon à la recherche des plus grands bretteurs afin de parfaire son art et de devenir un jour le meilleur samurai de l’archipel. Musashi voyage donc à la rencontre des plus grands kenjutsu afin de parfaire son art.
Takehiko Inoue avoue que son adaptation du roman la Pierre et le Sabre est un travail épuisant et de longue haleine.

Aussi entame-t-il Real en 1999-2000, en guise de bouffée d'air, d'exutoire.
En 2011 il se lance sur les traces de l'architecte et sculpteur espagnol Antonio Gaudí. Accompagné d'un caméraman, il arpente Barcelone à la recherche de tout ce qui a contribué à la construction de cette esthétique unique. Dessinant avec la même virtuosité les plantes de la ville, les gestes centenaires des artisans, et les créations de l'artiste lui-même, il jette sur l'une des œuvres les plus importantes du XXe siècle un regard nouveau, profondément emprunt de sensibilité japonaise et sort ainsi Pepita - Takehiko Inoue meets Gaudi , un carnet de voyage unique en son genre qui sortira également en version française aux éditions Kaze : Pepita, carnet de voyage d'un japonais à Barcelone en 2013...

En mars de la même année, Inoue se voit proposer par son éditeur une réédition de Slam Dunk dans une édition deluxe, nommée Perfect Edition, qui serait dotée d'un format plus grand et de couvertures cartonnées. Le mangaka accepte, à condition de participer concrètement à ce projet. Dans ce cadre, l'auteur ajoute des planches en couleurs, dessine de nouvelles couvertures et vérifie lui-même la qualité d'impression. Au final, Slam Dunk Perfect Edition paraît au rythme de deux volumes par mois pendant un an, de mars 2001 à février 2002, pour un total de 24 volumes. Le succès est plus présent que prévu, la Perfect Edition se classant parmi les meilleures ventes de réédition de tous les temps. Ainsi, cinq ans après sa conclusion, Slam Dunk se retrouve à nouveau dans le top 10 des meilleures ventes au Japon. Au total, la série, toutes éditions confondues, atteint aujourd'hui plus de 110 millions de ventes pour 31 tomes, et peut encore se targuer aujourd’hui d'avoir l'une des meilleures ventes moyennes par tome de tous les temps.

Rien ne semble plus pouvoir arrêter le succès retentissant de Takehiko Inoue, et le 8 août 2004, l'auteur s'offre une page complète dans les 6 plus grands journaux quotidiens du Japon pour remercier ses lecteurs et fêter les 100 millions d'albums vendus de Slam Dunk.
Au fil des années, les histoires courtes se sont aussi succédées: Akagasuki en 1990, BabyFace en 1992, Hang Time en 1993, Pierce en 1998, Tokaimon en 1999, et I Love This Game en 2002.
Auteur à succès, proche de son public, Takehiko Inoue est également un bourreau de travail et un homme de coeur.
On ne compte plus le nombre de vidéos, d'artbooks (de Vagabond, de Slam Dunk) et de mooks que l'auteur a sortis, d'interviews qu'il a données, de photos qu'il a publiées, de dessins qu'il a fait paraître sur Internet.
Ainsi, on peut par exemple noter la parution des mooks Brutus, riches en photos, dessins et interviews, ou encore signaler l'imposant cahier Slam Dunk – 10 Days After, dans lequel l'auteur s'offre beaucoup, puisque, pour commémorer les 100 millions d'albums vendus de Slam Dunk, il décidé de se rendre au lcyée désaffecté de Misaki sur la pres...
Revue de presse :

Ah... Takehiko Inoue... Un mangaka de génie, mondialement connu pour son oeuvre maîtresse, Slam dunk, reconnue par les médias comme ayant joué un rôle dans la popularisation du basket au Japon. Mais Inoue est aussi l'auteur du sublime Vagabond, reprenant l'histoire du sabreur Miyamoto Musashi, et pour le sensible Real, sur les questionnements de jeunes hommes accidentés pratiquant le handibasket.

Avec « Pepita - Carnet de voyage d’un artiste japonais à Barcelone », à quoi serez-vous confronté ? Réponse dans les quelques lignes qui suivent.

Pepita retrace la découverte des oeuvres de l'architecte catalan Antoni Gaudi par Takehiko Inoue. Enfin, parlons plutôt de « redécouverte », puisque Inoue avait déjà visité Barcelone au début des années 1990. Pepita, c'est un beau livre, 5 ex-libris (superbes) et un DVD de plus d'une heure.

S'agissant du bouquin, on ne peut guère parler d'artbook, et la traduction du titre ne nous trompe pas sur la marchandise : on a vraiment affaire à un carnet de voyage. Mais une précision s'impose. Qui dit carnet de voyage dit dessins, croquis, portraits (forcément), mais aussi textes, impressions et ressentis, explications et photos. Certains seront ainsi déçus de l'ampleur prise par les textes, dont beaucoup ne semblent pas avoir été directement rédigés par le mangaka, en particulier tous ceux détaillant la vie de Gaudi. Cela n'est pas un reproche : quel mal à ce que le carnet de voyage soit ainsi complété ?

Cependant, d'autres détails surprennent. L'ouvrage nous fait rentrer directement dans le vif du sujet... trop directement. Sauf à connaître les deux maîtres séparés par presque un siècle, le lecteur sera perdu. Il manque une vraie biographie du mangaka dans les premières pages, tout le monde n'étant pas censé connaître l'oeuvre de Takehiko Inoue, tandis que celle de Gaudi se situe dans les dernières pages. Le lecteur n'est clairement pas pris par la main. Autre grande interrogation qui se posera tout au long de votre lecture et de votre visionnage du DVD : pourquoi Inoue a-t-il choisi de s'intéresser à Gaudi ? Pourquoi pas à un autre grand nom de l'architecture ? On ne le saura pas. Ou plutôt, on le comprendra très indirectement, entre les lignes du beau livre ou dans quelques paroles du mangaka comprises dans le DVD. Ce manque de clarté concernant le sens du voyage et les origines de l'ouvrage n'empêche pas toutefois de prendre beaucoup de plaisir, malgré certaines lourdeurs évidentes. Pour éviter le désagrément résultant du fait que le lecteur se retrouve lancé directement dans le voyage, on vous conseillera de commencer par quelques pages de la fin, qui font une synthèse de l'oeuvre de Gaudi. Et puis hop, retour au début.

A partir de là, comme dit précédemment, Pepita est un véritable carnet de voyages. Sur les pages peuvent se succéder photos, textes et griffonnages. Pas n'importe quels brouillons, puisqu'il s'agit de Inoue, qui parvient à nous conquérir même en quelques traits. Attention, vous ne ressentirez cependant pas le choc procuré par ses artbooks « Water » et « Sumi ». Inoue s'est rendu sur les lieux qui « ont fait » Gaudi : sa maison d'enfance, les principaux bâtiments qu'il a imaginés (qui, en majorité, se situent à Barcelone). L'artiste japonais fait également beaucoup de rencontres : des biographes de Gaudi, des historiens, des artisans, des architectes qui continuent de travailler sur la Sagrada familia, cathédrale imposante restée inachevée suite à la mort accidentelle de Gaudi. Les réflexions tirées de tous ces moments conduisent à un sentiment très partagé. D'une part, beaucoup sont touchants. La rencontre avec un artisan maquettiste volubile, passionné (et né en 1910 !) est très agréable à lire et à vivre. La première soirée suivant l'arrivée du mangaka dans la capitale catalane est franchement fun, puisque la ville est bondée suite à une victoire du Barça (et même si Inoue préfère évidemment le basket, il connaît le Barça et son influence sur la ville). L'entrevue avec les architectes qui continuent la Sagrada familia est aussi un très beau moment. L'abnégation toute nippone de Inoue, de ses accompagnateurs, de ses guides, renforce le côté très touchant de toutes ces rencontres. D'autre part, néanmoins, subsiste un défaut récurrent, tant dans le livre que sur le DVD : lors de ses visites, l'auteur comme ses collaborateurs se complaisent dans des remarques comme « J'aurais aimé savoir ce que Gaudi ressentait à ce moment » ou « Je pense que Gaudi se disait que... ». Ce comportement, somme toute parfaitement normal, s'avère au final un peu lourd pour celui qui lit ou contemple.

Mais, vous vous en doutez, beaucoup du travail présent dans Pepita mérite le détour et comble largement les défauts vus supra. D'abord, on ne peut nier la pertinence de certaines remarques. Inoue explique bien que ce voyage, ainsi que beaucoup d'autres qu'il aimerait faire, influe grandement sur son oeuvre, tant graphiquement que « scénaristiquement ». Inoue veut se réinventer, ne cesse de parler de défis, challenges, surprendre, évoluer, prendre son temps, découvrir : un bon exemple à suivre pour des auteurs japonais enfermés dans un système éditorial stakhanoviste et flouant leur créativité. Pour Inoue, ce voyage s'avère initiatique et spirituel. Beaucoup de ses ressentis tirent vers la métaphysique et peuvent se montrer ennuyeuses, mais en disent long sur l'influence du voyage sur son oeuvre. Les derniers tomes de Vagabond en sont la preuve : beaucoup de réflexion, presque philosophique, un rythme lent et encore plus contemplatif qu'auparavant. Il ne serait guère étonnant que Inoue trouve la manière de conclure son oeuvre phare dans ce qu'il a appris et ressenti en Catalogne. Pour le reste, Pepita s'avère vraiment complet sur les oeuvres de Gaudi, avec beaucoup de textes donc. Les photos ne manqueront pas de vous donner envie de visiter la capitale catalane à la manière du mangaka, toutes les oeuvres de l'architecte ne se trouvant pas à un seul endroit (voyager, c'est devoir marcher pour mériter !). La qualité d'édition est exemplaire (même si j'ai eu la surprise de constater quelques salissures sur des pages intérieures sur mon ouvrage neuf O-o) et le travail d'adaptation (notamment les polices de caractères parfaitement adaptées à un carnet de voyage) et de traduction (un style soutenu franchement agréable) est assez gigantesque, pour vraiment faire de ce carnet de voyage un beau livre, hélas entaché de quelques fautes d'orthographe.

On retrouve ce gros travail de traduction et d'adaptation sur le DVD. Le reportage filmant Inoue sur les traces de Gaudi est très bien réalisé. Tout est daté, expliqué ; il n'y a vraiment rien à reprocher sur la forme. On fait vraiment le voyage avec le mangaka, impression renforcée par le fait que tout soit tourné en caméra à l'épaule. Le mélange des langues espagnol/japonais est un régal pour l'oreille. Et évidemment, le DVD nous fait profiter de vrais moments de fan service. Quoi ? Vous ne devinez pas ? Inoue en train de dessiner voyons ! Si on regrette que les vues de caméra soient parfois trop éloignées, notamment quand c'est l'auteur lui-même qui se filme dans son atelier de retour au Japon, certains passages sont vraiment appréciables. Voir Inoue travailler comblera n'importe quel fan, qui pourra observer certains détails : ses outils (protections aux mains), son environnement, son rythme...

Au final, Pepita n'est pas un ouvrage particulièrement recommandé aux fans d'Inoue, sinon les plus absolus, tandis que les adorateurs de Gaudi resteront sur leur faim... A qui donc s'adresse Pepita dans ce cas ? Aux curieux, à ceux qui désirent voir comment un artiste d'une culture et d'un siècle différents perçoit les oeuvres d'un maître ès architecture, dont les créations et les inspirations intemporelles n'ont cessé d'étonner. Ceux qui espèrent retrouver plus d'Inoue que de Gaudi risquent d'être déçus. Le mangaka ne passe pas son temps à représenter et copier Gaudi à sa façon : il réfléchit et crée des choses inédites.


Rogue

(Critique de www.manga-news.com)

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  • ÉditeurKazé Editions
  • Date d'édition2013
  • ISBN 10 282030513X
  • ISBN 13 9782820305138
  • ReliureRelié
  • Nombre de pages107
  • Evaluation vendeur

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