L'édition de cet ISBN n'est malheureusement plus disponible.
Afficher les exemplaires de cette édition ISBNLa nouveauté shônen 2016 de Kazé n’est pas un énième titre issu du Shônen Jump, mais bien un récit d’humour pris à l’éditeur Shogakukan. Omega – Alien mégalo sous contrôle, ou « Dezicon » de son titre original, est un titre qui s’ancre clairement dans la même catégorie qu’un Beelzebub grâce à un mélange d’action, d’humour et de surnaturel. Tomohito Oda signe ici sa première série, une série d’ailleurs achevée en trois volumes, ce qui est mauvais présage pour un shônen, car souvent symbole d’arrêt précipité pour manque de succès... Mais avant de partir défaitiste, il convient d’apprécier ce premier volet qui, s’il n’apporte clairement rien de nouveau par rapport à d’autres manga, a pour mérite d’être une lecture divertissante.
Extra-terrestre, Omega est la créature la plus puissante de l’univers et sa prochaine cible est la Terre. Il fait la rencontre de Shiho Hoshino, une fille dotée d’une grande force utilisant ses talents pour faire régner la justice, mais de manière si violente qu’elle est souvent prise pour une racaille. Par un concours de circonstances, la force d’Omega se trouve être prise au piège et seule une télécommande peut lui permettre de la déployer, télécommande qui deviendra la possession de... Shiho ! De maître de l’univers, Omega devient alors larbin dans une station thermale, mais face aux invasions extra-terrestres qui menacent la planète, il se pourrait bien que Shiho ait besoin de la force de son sous-fifre...
Comme Beelzebub, Omega cherche à rire d’une grande figure de puissance tournée en dérision, obéissant aux ordres d’un personnage fort, ici en la personne de Shiho. Sauf que le titre plante un contexte surnaturel lié aux extra-terrestres qui pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu. Mais pour l’heure, le tout est surtout un prétexte à apporter différents dangers et déployer la combinaison Shiho/Omega face à des adversaires, en jouant évidemment sur l’humour de l’esclavagisme d’Omega, mais en apportant aussi une certaine dose d’action, ingrédient très présent dans ce premier opus sans pour autant partir dans des batailles épiques. Le tout est alors très classique, souvent délirant, mais globalement survolté, à l’image d’Omega dont la véritable nature est pour le moins électrisante.
Ce premier tome ne surprend donc pas ou peu, et cela passe d’abord par la construction très basique des personnages. Shiho et Omega sont deux êtres aux psychologies différentes, mais qui s’influencent au fil du temps, laissant entrevoir à certains instants des facettes différentes d’eux-mêmes, mais ce tout en empêchant une évolution trop rapide des deux protagonistes. A côté de ça, les différents événements eux-mêmes ne surprendront pas par leur originalité, le tout aboutissant à une lecture agréable pour les fans du genre, mais qui ne cherche jamais à être audacieuse... sauf à un moment où un rebondissement est bien mené, prenant à contrepied l’un des clichés de ce genre de shônen où le héros s’entoure souvent de boulets. Le convenu est alors maître dans ce premier tome et étant donné que la série a été arrêtée au bout de trois volets, on semble déjà connaître les raisons de cette fin précipitée. Néanmoins, laissons le bénéfice du doute aux deux opus suivants, certains titres de cet acabit ayant déjà développé quelques richesses après avoir posé les bases de leurs récits.
Là où Omega se rattrape largement, c’est sur son dessin certes basique, mais déjà maîtrisé par l’auteur qui propose des planches visuellement plaisantes. Le seul gros souci réside dans le découpage d’une action souvent très floue, mais pour le reste, Omega s’avère assez beau, manquant de détails dans les arrière-plans, mais proposant des personnages bien grattés sur le papier. Avec de l’exercice, Tomohito Oda pourrait aller assez loin sur cet aspect de ses œuvres.
L’édition de Kazé est fidèle à ce que l’éditeur propose sur ses shônen. La traduction est bonne, surtout au niveau de son adaptation et on ne dénote pas de problème d’impression particulier. Reste peut-être que l’éditeur a cherché à trop en fait sur le titre et plus particulièrement son sous-titre, dans le but d’ancrer la série dans un style très Beelzebub et séduire les amateurs du genre, mais reniant du coup totalement le titre original de l’œuvre.
Sympathique, mais pas étonnant, joli, mais ne prenant jamais de risques, ce premier tome d’Omega sera sans nul doute un divertissement agréable pour les amateurs du genre, en particulier ceux qui cherchent un divertissement délirant sans chercher la complexité d’une grosse intrigue ni des combats démesurés. Le fait que la série s’arrête dans seulement deux tomes nous empêche de croire à un véritable développement du récit, mais à défaut, Omega sera sûrement un titre convenable dans sa globalité.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
Frais de port :
Gratuit
Vers Etats-Unis
Description du livre Etat : New. Book is in NEW condition. N° de réf. du vendeur 2820322808-2-1