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Extrait :
Extrait de l'introduction
LE DOUTE
Il y a quelque temps, une religieuse m'a raconté une petite histoire. Rentrant d'une semaine d'exercices spirituels, elle se trouvait dans le train. Elle était toute contente car elle venait de vivre une semaine dans la prière et la méditation, dans un lieu agréable et reposant. Elle avait entendu de belles choses d'un prédicateur connu et s'était reposée, tant mentalement que physiquement. Cela lui avait permis de couper avec une vie et un travail - bien sûr apostolique - si trépidants qu'ils lui semblaient ne pas même respecter le rythme naturel entre le travail et le repos, entre le jour et la nuit. Elle avait surtout disposé d'un peu de temps libre et avait pu se libérer de l'esclavage de sa montre pour être avec son Seigneur et se retrouver, dans la joie, à l'écoute de sa Parole. Dans le fond, elle se sentait sereine, prête à replonger dans l'activité (en étant peut-être plus attentive désormais à ne pas se laisser engloutir ni dépasser par l'activisme). Bien évidemment, cette sérénité se voyait aussi sur son visage et à un moment donné, la dame assise en face d'elle dans le compartiment s'adressa à elle en ces termes : «Ma soeur, vous avez l'air si heureuse qu'on ne dirait même pas que vous êtes religieuse !»
Quel beau compliment ! La religieuse ne sut pas si elle devait se réjouir de cet éloge personnel ou se désoler de la pointe lancée aux consacrées. En tout cas, cette dame venait de lui faire le dernier enseignement des exercices : le plus simple à retenir et le plus clair à comprendre, peut-être le plus vrai ou, en tout cas, le plus difficile à réfuter.
À partir de cet épisode, deux possibilités s'ouvrent à notre réflexion, comme deux perspectives. La première naît de l'observation empirique et voudrait répondre à la question de la réalité effective du témoignage de la joie. La seconde, de type plus analytique, voudrait en revanche préciser cette expression, le témoignage de la joie, pour se demander si c'est vraiment là le devoir spécifique du chrétien, ou s'il faut concevoir et formuler la chose autrement.
1. Collaborateurs de la joie ou fossoyeurs ?
Il nous faut admettre que nous ne sommes pas de grands experts sur le thème de la joie ; je veux dire nous les croyants, prêtres, consacrés et/ou laïcs. Le problème n'est pas tant théorico-conceptuel que pratico-existentiel. En effet, sur un plan logique et rationnel, celui qui a la foi devrait de la sorte bien connaître la joie et les motifs de sa joie. La recherche scientifique elle-même dit que les personnes ayant de fortes convictions religieuses ou spirituelles montrent un niveau de bonheur bien plus élevé que les personnes privées de croyances religieuses.
(...)
Présentation de l'éditeur :
LE DOUTE
Il y a quelque temps, une religieuse m'a raconté une petite histoire. Rentrant d'une semaine d'exercices spirituels, elle se trouvait dans le train. Elle était toute contente car elle venait de vivre une semaine dans la prière et la méditation, dans un lieu agréable et reposant. Elle avait entendu de belles choses d'un prédicateur connu et s'était reposée, tant mentalement que physiquement. Cela lui avait permis de couper avec une vie et un travail - bien sûr apostolique - si trépidants qu'ils lui semblaient ne pas même respecter le rythme naturel entre le travail et le repos, entre le jour et la nuit. Elle avait surtout disposé d'un peu de temps libre et avait pu se libérer de l'esclavage de sa montre pour être avec son Seigneur et se retrouver, dans la joie, à l'écoute de sa Parole. Dans le fond, elle se sentait sereine, prête à replonger dans l'activité (en étant peut-être plus attentive désormais à ne pas se laisser engloutir ni dépasser par l'activisme). Bien évidemment, cette sérénité se voyait aussi sur son visage et à un moment donné, la dame assise en face d'elle dans le compartiment s'adressa à elle en ces termes : «Ma soeur, vous avez l'air si heureuse qu'on ne dirait même pas que vous êtes religieuse !»
Quel beau compliment ! La religieuse ne sut pas si elle devait se réjouir de cet éloge personnel ou se désoler de la pointe lancée aux consacrées. En tout cas, cette dame venait de lui faire le dernier enseignement des exercices : le plus simple à retenir et le plus clair à comprendre, peut-être le plus vrai ou, en tout cas, le plus difficile à réfuter.
À partir de cet épisode, deux possibilités s'ouvrent à notre réflexion, comme deux perspectives. La première naît de l'observation empirique et voudrait répondre à la question de la réalité effective du témoignage de la joie. La seconde, de type plus analytique, voudrait en revanche préciser cette expression, le témoignage de la joie, pour se demander si c'est vraiment là le devoir spécifique du chrétien, ou s'il faut concevoir et formuler la chose autrement.
1. Collaborateurs de la joie ou fossoyeurs ?
Il nous faut admettre que nous ne sommes pas de grands experts sur le thème de la joie ; je veux dire nous les croyants, prêtres, consacrés et/ou laïcs. Le problème n'est pas tant théorico-conceptuel que pratico-existentiel. En effet, sur un plan logique et rationnel, celui qui a la foi devrait de la sorte bien connaître la joie et les motifs de sa joie. La recherche scientifique elle-même dit que les personnes ayant de fortes convictions religieuses ou spirituelles montrent un niveau de bonheur bien plus élevé que les personnes privées de croyances religieuses.
(...)
La joie authentique, bien loin d être obtenue par la satisfaction de tous nos désirs, est un chemin offert par le Christ. Elle n est ni un don de la nature, ni une affaire de caractère, mais bel et bien une question de maturité et de force intérieure, d expérience et de sagesse de la vie. Elle est fille de l espérance certaine. La joie est aussi une condition pour faire du chrétien l apôtre d un nouvel humanisme, réfutant l image d un Dieu trop sévère ou celle de chrétiens qui se complaisent trop souvent dans la tristesse. Au contraire, Dieu est joie infinie. Il se réjouit de la création et fait la fête dans le ciel quand un seul pécheur se repent, permettant ainsi au Père de manifester son amour. Comme l affirme C.S. Lewis « la joie est la seule occupation qui restera au ciel ». Amedeo Cencini aborde le thème de la joie à la lumière de la Parole de Dieu mais aussi d un point de vue psychologique et spirituel. Il apporte une aide précieuse pour ceux qui veulent découvrir le vrai visage de la joie humaine et chrétienne et devenir des témoins. Amadeo Cencini, prêtre canossien, est professeur. Il enseigne dans le cadre de la formation permanente les «Problématiques psychologiques de la vie sacerdotale et religieuse» à l Université Salésienne. Il donne également des cours d «Accompagnement personnel dans ses aspects théoriques et pratiques» dans cette même Université. Il est consulteur auprès de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique depuis mai 1995. Du même auteur aux Éditions des Béatitudes Choisir la joie Éduquer, former, accompagner
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- ÉditeurEditions des Béatitudes
- Date d'édition2014
- ISBN 10 284024764X
- ISBN 13 9782840247647
- ReliureBroché
- Nombre de pages111
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Choisir la joie sel de la vie
Edité par
Béatitudes
(2014)
ISBN 10 : 284024764X
ISBN 13 : 9782840247647
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Description du livre . 13 4x0 8x21cm. 2014. Broché. 111 pages. Très bon état. N° de réf. du vendeur 500085880
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