Présentation de l'éditeur :
Le comte Henry de Kehlmark, personnage romantique par excellence, se réfugie dans son château isolé dans une île imaginaire. Si Henry est un héros inhabituel (il aime les hommes), les habitants de cette île sont bien réels paysans belges de la fin du XIXème.
Henry va y trouver son âme-sœur, le jeune paysan Guidon, qui passe pour avoir « des penchants et des inclinations bizarres ; pensant blanc quand les honnêtes gens pensent noir... ».
Avec Guidon et Blandine, amante passionnée, Henry entreprend de vivre librement, en vase clos, loin des médisances de la société qui les entoure. Il impose son concubinage « avec ce courage du stoïque qui exposait le poing aux flammes d’un brasier »… jusqu’au jour où le trio doit affronter la persécution des habitants déchaînés.
A l’époque, l’homosexualité est considérée comme « une perversion qui relève de la pathologie ».
Dans ce roman, Georges Eekhoud prend le contre-pied : les deux héros n’ont pas honte de leur homosexualité, n’y voyant ni péché ni délit. C’est bien ce que les habitants de l’île ne peuvent admettre…
Escal-Vigor est le premier roman consacré ouvertement au thème de la passion homosexuelle qui se heurte à la société. Il fut publié en 1899 au Mercure de France.
C’est un livre audacieux qui reste aujourd'hui surprenant par la force de son propos et sa profonde fraîcheur romanesque. Escal-Vigor n'a pas vieilli : ce roman parle de l'essentiel, le sacrifice du bonheur pour que survive le rêve, la mort des amants pour que renaisse l'amour immortel. Son originalité, c'est que pour la première fois deux hommes en soient l'incarnation.
Biographie de l'auteur :
Georges Eekhoud, né le 27 mars 1854 à Anvers et mort le 29 mai 1927 à Schaerbeek, est un écrivain francophone, homosexuel et anarchiste belge.
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