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L'être humain reste décidément LE sujet par excellence... Société en mal d'idéal, malaise existentiel ou incapacité à gérer le quotidien, il existe à présent un livre pour chaque problème que l'homme rencontre au cours de sa vie. Après la phase mystique, New-Age ou psychanalytique, voiçi, avec Lou Marinoff, la phase philosophique... ou comment les grands penseurs et nous avons des choses à partager. Le principe de base est plutôt louable : il s'agit de ressortir les philosophes de leur naphtaline et de mettre dans la pratique leurs idées – longtemps vendues par les enseignants comme des théories trop éloignées de la réalité. Appelons cela vulgariser ou mettre en rapport, quoi qu'il en soit, la démarche de mettre de la pensée et du raisonnement dans un monde matérialiste et pressé ne peut être complètement idiot. Platon ne débattait-il pas en plein marché ? Mais était-il pour cela indispensable de s'acharner à décrédibiliser l'action de la psychiatrie ? Car Marinoff, pour tenter de nous convaincre du bien-fondé de la consultation philosophique, se permet de taper sur le monde psy, son fonctionnement d'introspection, de questionnements (stériles selon lui) et sur ses moyens d'aide aux patients (médicaments, assistance...). Les arguments du directeur de la Société américaine de philosophie auraient de quoi séduire. D'autant que son livre, clair, détaillé , érudit, laisse entrevoir une nouvelle possibilité d'appréhender le quotidien : il commence par une ode à la philo (avec même un rattrapage synthétique pour les cancres !). Puis, il dévoile sa technique de travail (PEACE ou Problème, Émotion, Analyse, Contemplation et Équilibre). Ensuite, il se base sur des exemples éloquents de patients avec, à l'appui, des situations quotidiennes que chacun rencontre au cours de sa vie (changement professionnel, divorce, éthique). Il développe ensuite son idée de consultation philosophique, adaptable en entreprises. Il termine par l'approfondissement de certaines philosophies, orientales ou occidentales avec un palmarès des philosophes. Alors, on redécouvre Aristote, Bouddha, Hobbes, Kant, Lao Tseu... Vers qui nos orientations personnelles se dirigent-elles ? Ces grands penseurs peuvent-ils nous aider à vivre nos angoisses quotidiennes ? Il est évident que la pensée et le raisonnement ne peuvent nuire ... Mais cet échange d'idées, cette quête intellectuelle doit-elle pour autant faire l'objet d'une nouvelle forme de commerce ? Ces consultations philosophiques ne trahissent-elles pas l'idée même de la philosophie ? Nul doute que les personnes en quête de réponses trouveront des éléments de réflexion dans ce livre. Reste que la récupération marchande de la pensée, même au service des hommes, reste un grave débat de fond. Le succès mondial de Plus de Platon, moins de Prozac prouve le besoin éternel de l'homme à répondre à ses questions intimes. Que Marinoff se rassure, les idées continueront d'avancer. Son fonds de commerce est préservé. --Marine Segalen
Quatrième de couverture :
À tous ceux qui tiennent la philosophie pour un simple jeu intellectuel, Plus de Platon, moins de Prozac ! apporte un démenti formel : la philosophie ne prend tout son sens que si on l'applique aux défis du quotidien. Des situations se compliquent, des dilemmes surgissent, des angoisses nous étreignent? Plutôt que de trouver refuge dans les psychothérapies ou de nous jeter sur les anxiolytiques, apprenons à réagir et, pour ce faire, à raisonner ! En mettant à la portée de chacun les réflexions des esprits éclairés de tous les temps, Lou Marinoff, directeur de la Société américaine de philosophie, explique comment aborder les relations amoureuses, les enjeux professionnels, les querelles de famille, la maladie, la mort. Avec en prime, la joie de retrouver - ou de découvrir - les grands penseurs de l'Histoire, de Lao-Tseu à Jung en passant par Socrate, Aristote, Kant, Camus et tant d'autre...
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