Présentation de l'éditeur :
Émile ZOLA (1840-1902), né à Paris, de père italien, un ingénieur de travaux publics, et mère française. À conséquence du décès du chef de famille, l´orphelin, fils unique, et la veuve, connaissent des graves pénuries économiques, jusqu´à ce que le jeune Émile entre en contact avec Louis Hachette, qui l'embauche comme commis dans sa librairie le 1er mars 1862. Il considère dès son plus jeune âge l'écriture comme sa véritable vocation. Ses amis d'enfance Paul Cézanne et Jean-Baptistin Baille sont ses premiers lecteurs. Zola est considéré le chef de files de l´école naturaliste française. Il avait été influencé par les théories contemporaines de l´hérédité et la science expérimentale. Le premier volume, « La Fortune des Rougon », de son œuvre principale, « Les Rougon-Macquart », est présentée comme une « histoire naturelle et social d´une famille sous les Second Empire ». Le résultat est un panorama du style de vie français, particulièrement de la classe moyenne et ouvrière, pendant le XIXe siècle, fait avec une documentation rigoureuse et systématique et focalisé sur le vice, la misère, les instincts et les appétits humains. « La curée » (1871). Deuxième volume de la série « Les Rougon-Macquart ». Le personnage principal, Aristide Rougon, frère d´Eugène, ministre de Napoléon III, va faire une fortune colossale en spéculant sur les futurs terrains à bâtir à l’époque des grands travaux menés à Paris par le baron Haussmann ; cela s´appelait « la curée », le partage de Paris par les spéculateurs. Trahison et opportunisme sont les mots clés dans ce monde où il n´y a qu´un objectif qui compte : l´enrichissement personnel et la débauche.
Présentation de l'éditeur :
Chapitre 1: - Au retour, dans l'encombrement des voitures qui rentraient par le bord du lac, la calèche dut marcher au pas. Un moment, l'embarras devint tel, qu'il lui fallut même s'arrêter. Le soleil se couchait dans un ciel d'octobre, d'un gris clair, strié à l'horizon de minces nuages. Un dernier rayon, qui tombait des massifs lointains de la cascade, enfilait la chaussée, baignant d'une lumière rousse et pâlie la longue suite des voitures devenues immobiles. Les lueurs d'or, les éclairs vifs que jetaient les roues semblaient s'être fixés le long des rechampis jaune paille de la calèche, dont les panneaux gros bleu reflétaient des du paysage environnant. Et, plus haut, en plein dans la clarté rousse qui les éclairait par derrière, et qui faisait luire les boutons de cuivre de leurs capotes à demi pliées, retombant du siège, le cochet et le valet de pied, avec leur livrée bleu sombre, leurs culottes mastic et leurs gilets rayés noir et jaune, se tenaient raides, graves et patients, comme des laquais de bonne maison qu'un embarras de voitures ne parvient pas à fâcher. Leurs chapeaux, ornés d'une cocarde noire, avaient une grande dignité. Seuls, les chevaux, un superbe attelage bai, soufflaient d'impatience. - Tiens dit Maxime, Laure d'Aurigny, là bas, dans ce coupé... Vois donc, Renée. Renée se souleva légèrement, cligna les yeux avec cette moue exquise que lui faisait faire la faiblesse de sa vue. - Je la croyais en fuite, dit-elle... Elle a changé la couleur de ses cheveux, n'est-ce pas ? - Oui, reprit Maxime en riant, son nouvel amant déteste le rouge.........
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