Présentation de l'éditeur :
Après les marées noires, les marées vertes : la Bretagne est-elle une poubelle ? Certes, la pollution de l'eau par les nitrates est moins visible. Elle n'en est que plus insidieuse. «Halte aux marées vertes !». C'est le cri d'André Ollivro. Depuis qu'une drôle de salade a envahi les côtes bretonnes, il a enquêté sur ce désastre écologique. Comme le souligne Roger Gicquel dans sa préface, l'eau pure est pourtant le premier sujet de préoccupation des Bretons. C'est bien l'élevage intensif des porcs qui est le responsable de cette pollution. Un Breton pour trois cochons, telle est l'équation de l'absurdité. Mais à qui profite le crime ? Pas aux paysans endettés auprès de la banque «verte» mais à un lobby agro-alimentaire qui défie les lois et se moque bien, au-delà des effets visibles de cette pollution, de mettre en péril la santé de toute une population.
Documenté, argumenté, proposant des solutions, cet ouvrage démontre qu'il est faux de prétendre, malgré les plans «eau propre» qui se succèdent, que la situation s'améliore. Comme il est faux de prétendre qu'on ne peut rien faire. De plus en plus de paysans lucides et soucieux de leur environnement l'ont prouvé : ce sont les cochons qu'il faut mettre sur la paille. Pour qu'enfin, sous le lisier, on retrouve la plage.
Grande gueule du mouvement qui lutte pour une eau propre en Bretagne, André 011ivro a été un des créateurs de l'association «halte aux marées vertes» dont il a été le président jusqu'en 2006. Il se présente volontiers comme un occasionnel de la politique, proche des écologistes, il a été leur candidat aux législatives, un intermittent du monde associatif et un permanent de la citoyenneté active.
Nono est un dessinateur culte en Bretagne, connu des lecteurs du Télégramme et de Ouest-France. Il est notamment le co-auteur de Ils sont fous ces Bretons ! ! aux éditions Coop-Breizh et l'auteur de L'année Sarko and Co paru en 2006 aux éditions du temps.
Extrait :
Préface de Roger Gicquel :
Comme tout Breton enraciné par la tête et par le coeur plus que par les origines, tout ce qui porte atteinte au pays rêvé depuis l'enfance m'est insupportable. Comme tout Breton, j'ai été frappé de honte et de dégoût en pataugeant dans le pétrole de l'Amoco Cadiz en mars 1978 entre la Pointe Saint-Mathieu et Perros-Guirec. «Plus jamais ça !» avons-nous hurlé en nous souvenant que nous l'avions déjà dit pour les précédentes marées noires tout en nous doutant que c'était comme pour «la der des der»... il y en aurait d'autres. Et de fait, Erika, Prestige sont venus nous démontrer que l'absurdité criminelle était un des éléments du progrès, ce mot auquel il faudrait redonner son vrai sens. Nous étions agressés de l'extérieur par la finance internationale, les multinationales, le capitalisme sans foi mais avec tellement de lois en faveur de ses déréglementations - ce qui est un comble ( !) -, en tout cas nous n'étions pas responsables de ce désastre, nous allions nous défendre, nous gagnerions nos procès, ce fut le cas, mais à quel prix et tant d'années après !
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