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Du franc parler en politique : Aimer et devoir écrire aux souverains en castille au XVe siècle - Couverture souple

 
9782842876098: Du franc parler en politique : Aimer et devoir écrire aux souverains en castille au XVe siècle
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LEROY, B. DU FRANC PARLER EN POLITIQUE. AIMER ET DEVOIR ECRIRE AUX SOUVERAINS EN CASTILLE AU XVE SIECLE. LIMOGES, 2014, 106 p.,figuras. Encuadernacion original. Nuevo.

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Extrait :
Extrait de l'introduction

Le XIIIe siècle a donné dans les États occidentaux de grands textes législatifs nécessaires aux gouvernements qui se construisaient alors. Les juristes, sollicités par les hommes du pouvoir, ont codifié tout ce que le droit romain, le droit canon, et les coutumes locales, attendaient du roi, de l'empereur, du prince, et du «peuple», soit de ses responsables vis-à-vis du souverain dans l'exercice du pouvoir. Certains rois ont pris eux-mêmes ces initiatives, tel Alphonse X de Castille (1252-1284), qui a légué à ses territoires de vastes constructions législatives, fixant les responsabilités, les droits et les devoirs des uns et des autres, et ses Siete Partidas, pour ne citer que ce corpus, demeurent en Castille une référence pour tout homme de gouvernement. A partir des années 1280-1290, dans la tradition du de Regimine Principum de saint Thomas d'Aquin et de Gilles de Rome, est venu le temps des traités appliquant ces lois à des personnalités particulières, selon des circonstances ou dans des États originaux, le Prince conseillé et défini dans son Miroir étant le responsable de son peuple devant Dieu, donc devant ses hommes, notamment dans les oeuvres de don Juan Manuel († 1348) et du chroniqueur et homme de lettres Pero López de Ayala (1332-1407) pour la Castille, et de Francesc Eiximenis († 1409) pour la Couronne d'Aragon. Dans les derniers siècles du Moyen Âge, sans s'écarter de ces principes développés dans les Miroirs aux Princes, des idées nouvelles se font jour, car les grands textes s'appliquent désormais sur le terrain et sur les hommes. Ce qui était théorie aristotélicienne chez Gilles de Rome, doit plonger dans la réalité des événements et des caractères.

Le de Regimine Principum, imprégné de l'Économique d'Aristote, dépeignait le comportement du prince en général, selon la morale, selon la famille, selon la politique, soit pour un prince la façon de se régir lui-même, de mener sa maison ou son économie, de diriger son État. Il convient désormais, pour les auteurs chargés de chroniques, impatients d'écrire leurs propres traités, et assez proches du roi pour lui écrire personnellement, de s'adapter aux circonstances, d'entrer dans la réalité du temps, donc de corriger ce prince, de lui enseigner les voies d'une réforme, et de lui montrer comment écouter et déléguer ses fonctions aux gens autorisés, autorisés par leur naissance certes, mais aussi par leurs études et leurs capacités. Aristote, Cicéron, Sénèque, ont su parfaitement exprimer ces belles idées ; il faut les appliquer lorsqu'on représente une justice, lorsqu'on est chargé d'une économie, et lorsqu'on conduit une guerre et qu'on doit sauvegarder un territoire collectif qu'on commence à appeler la nation. Le roi de Castille couronné, possédant la haute justice, garant de l'intégrité de son royaume dont il dirige la défense devant des envahisseurs, est désormais tout autant le roi qui nomme des gestionnaires et qui éventuellement les sanctionne, qui décide d'une frappe monétaire et d'une création de foire, qui accepte les revers militaires. Le pouvoir s'exerce, s'applique, parce qu'il se partage et se confie à des personnalités habilitées pour lui, des princes, des grands, mais surtout des gradués des universités qui ont appris le Droit comme la Théologie, deux sciences indispensables au maniement des hommes, à l'exercice du pouvoir.
Présentation de l'éditeur :
Au cours du XVe siècle, alors que la Castille est gouvernée par des rois critiquables, tous ceux qui savent écrire dans l'entourage royal ou dans les bureaux de l'État, envoient à ces souverains des conseils ou même des réprimandes.
Cependant, à la fin du XVe siècle, les chroniqueurs et les officiers louent l'oeuvre de reconquête politique et militaire des Rois Catholiques.
Ce sont ces pensées, ces réflexions d'hommes de pouvoir, traduisant les opinions générales, qu'il est possible de lire ici.

Béatrice Leroy, professeur honoraire d'Histoire Médiévale à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, a publié grâce aux PULIM des ouvrages sur la littérature politique, les sociétés et le judaïsme en Espagne médiévale.

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LEROY, B.
Edité par PULIM, Limoges (2014)
ISBN 10 : 2842876091 ISBN 13 : 9782842876098
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 1
Vendeur :
Pórtico [Portico]
(ZARAGOZA, Espagne)
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Description du livre Etat : New. 978-2-84287-609-8. LEROY, B.: DU FRANC PARLER EN POLITIQUE. AIMER ET DEVOIR ECRIRE AUX SOUVERAINS EN CASTILLE AU XVE SIECLE. 2014 PULIM 190 gr. N° de réf. du vendeur 554055

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