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Présentation de l'éditeur :
LE GENRE DU MONDE est une série dirigée par Danièle Kergoat. Sous ce label sont publiés des livres qui, en explorant les rapports hommes-femmes, contribuent à renouveler la compréhension des sociétés.
Des drames touchant l'intégrité et le respect des jeunes femmes font régulièrement la une des médias. Face aux meurtres de jeunes filles, aux viols, aux violences conjugales, l'indignation collective est largement répercutée, mais elle se focalise sur la violence et tend à désigner des coupables. Ce seraient certaines catégories de jeunes hommes des quartiers défavorisés qui trouveraient à se valoriser par ces comportements, en obéissant à un sentiment de supériorité masculine ancré dans leur culture familiale et la tradition de certains pays d'origine.
Faut-il accepter ces interprétations empreintes de préjugés sociaux et xénophobes ? Finalement que sait-on des modes de coexistence des adolescents ? Comment les stéréotypes de sexe se perpétuent-ils au sein des nouvelles générations ? Comment se recomposent des héritages symboliques comme la croyance à l'infériorité des femmes ou l'assignation des filles aux espaces privés et à la procréation, et celle des garçons à la vie publique, à la virilité et à la force ? À travers, par exemple, les loisirs, les pratiques culturelles, sportives, les comportements déviants, l'entrée dans le monde du travail, les relations entre collègues à l'usine, en variant les focales d'observation sur des jeunes issus de différents milieux sociaux, à divers moments de leur vie, il est possible de commencer à répondre à ces questions. Une telle réflexion débouche nécessairement sur la question politique, c'est-à-dire sur notre responsabilité collective et sur celle des pouvoirs publics en matière de lutte contre les préjugés sexistes, contre l'actualisation de la domination masculine.
LA DISPUTE
Extrait :
Des drames touchant l'intégrité et le respect des jeunes femmes font régulièrement la une des médias. Face aux meurtres de jeunes filles, aux viols, aux violences conjugales, l'indignation collective est largement répercutée, mais elle se focalise sur la violence et tend à désigner des coupables. Ce seraient certaines catégories de jeunes hommes des quartiers défavorisés qui trouveraient à se valoriser par ces comportements, en obéissant à un sentiment de supériorité masculine ancré dans leur culture familiale et la tradition de certains pays d'origine.
Faut-il accepter ces interprétations empreintes de préjugés sociaux et xénophobes ? Finalement que sait-on des modes de coexistence des adolescents ? Comment les stéréotypes de sexe se perpétuent-ils au sein des nouvelles générations ? Comment se recomposent des héritages symboliques comme la croyance à l'infériorité des femmes ou l'assignation des filles aux espaces privés et à la procréation, et celle des garçons à la vie publique, à la virilité et à la force ? À travers, par exemple, les loisirs, les pratiques culturelles, sportives, les comportements déviants, l'entrée dans le monde du travail, les relations entre collègues à l'usine, en variant les focales d'observation sur des jeunes issus de différents milieux sociaux, à divers moments de leur vie, il est possible de commencer à répondre à ces questions. Une telle réflexion débouche nécessairement sur la question politique, c'est-à-dire sur notre responsabilité collective et sur celle des pouvoirs publics en matière de lutte contre les préjugés sexistes, contre l'actualisation de la domination masculine.
LA DISPUTE
Extrait de l'introduction de Henri Eckert et Sylvia Faure :
Dans un article publié par le journal Le Monde du 27 janvier 2004 - symptomatique de la sensibilité publique contemporaine aux relations entre les sexes chez les adolescents -, on peut lire, sous le titre «Côté filles, côté garçons», cette phrase : «Dans nos écoles mixtes, certes, tous sont tenus d'apprendre les mêmes matières au même rythme. Mais sitôt franchie la porte des classes, la ségrégation sexuelle des enfants bat son plein.»
Ainsi donc, le développement de la mixité à l'école n'aurait pas changé grand-chose aux comportements des jeunes, garçons ou filles, et l'hostilité des uns envers les autres perdurerait. D'ailleurs, ne serait-elle pas en train de s'accentuer ? Pas seulement à l'école et dans les cours de récréation, mais ailleurs, dans les banlieues notamment ? L'opinion publique s'était émue du meurtre de la jeune Sohane, aspergée d'essence et brûlée vive par un petit caïd dans le local à poubelles d'un immeuble de Vitry-sur-Seine, le 4 octobre 2002. Une partie de cette opinion publique n'avait pas hésité, alors, à suivre certains médias dans la stigmatisation délibérée d'une catégorie particulière de la population française.
Sur ce terrain miné, la question des relations entre les sexes était désignée comme leur problème : le problème de ces populations venues d'un horizon culturel et religieux différent, prétendu éloigné du nôtre. S'il en était ainsi, comment rendre compte du peu d'effet apparent de l'instauration de la mixité dans toutes les écoles et les cours de récréation en général ?
Dans l'article du Monde, cité d'entrée, l'auteur pose la question de la manière la plus simple et la plus directe : la différence de comportement des deux sexes est-elle de nature ou de culture ?
Dans un article publié par le journal Le Monde du 27 janvier 2004 - symptomatique de la sensibilité publique contemporaine aux relations entre les sexes chez les adolescents -, on peut lire, sous le titre «Côté filles, côté garçons», cette phrase : «Dans nos écoles mixtes, certes, tous sont tenus d'apprendre les mêmes matières au même rythme. Mais sitôt franchie la porte des classes, la ségrégation sexuelle des enfants bat son plein.»
Ainsi donc, le développement de la mixité à l'école n'aurait pas changé grand-chose aux comportements des jeunes, garçons ou filles, et l'hostilité des uns envers les autres perdurerait. D'ailleurs, ne serait-elle pas en train de s'accentuer ? Pas seulement à l'école et dans les cours de récréation, mais ailleurs, dans les banlieues notamment ? L'opinion publique s'était émue du meurtre de la jeune Sohane, aspergée d'essence et brûlée vive par un petit caïd dans le local à poubelles d'un immeuble de Vitry-sur-Seine, le 4 octobre 2002. Une partie de cette opinion publique n'avait pas hésité, alors, à suivre certains médias dans la stigmatisation délibérée d'une catégorie particulière de la population française.
Sur ce terrain miné, la question des relations entre les sexes était désignée comme leur problème : le problème de ces populations venues d'un horizon culturel et religieux différent, prétendu éloigné du nôtre. S'il en était ainsi, comment rendre compte du peu d'effet apparent de l'instauration de la mixité dans toutes les écoles et les cours de récréation en général ?
Dans l'article du Monde, cité d'entrée, l'auteur pose la question de la manière la plus simple et la plus directe : la différence de comportement des deux sexes est-elle de nature ou de culture ?
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- ÉditeurLa Dispute
- Date d'édition2007
- ISBN 10 2843031451
- ISBN 13 9782843031458
- ReliureBroché
- Nombre de pages245
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Jeunes et l'agencement des sexes (Les)
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(2007)
ISBN 10 : 2843031451
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Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782843031458
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Des drames touchant l'intégrité et le respect des jeunes femmes font régulièrement la une des médias.Face aux meurtres de jeunes filles, aux viols, aux violences conjugales, l'indignation collective est largement répercutée, mais elle se focalise sur la violence et tend à désigner des coupables. ce seraient certaines catégories de jeunes hommes des quartiers défavorisés qui trouveraient à se valoriser par ces comportements, en obéissant à un sentiment de supériorité masculine ancré dans leur culture familiale et la tradition de certains pays d'origine.Faut-il accepter ces interprétations empreintes de préjugés sociaux et xénophobes ? finalement que sait-on des modes de coexistence des adolescents ? comment les stéréotypes de sexe se perpétuent-ils au sein des nouvelles générations ? en 2007 les rapports hommes-femmes, contribuent à renouveler la compréhension des sociétés. comment se recomposent des héritages symboliques comme la croyance à l'infériorité des femmes ou l'assignation des filles aux espaces privés et à la pro-création, et celle des garçons à la vie publique, à la virilité et à la force ? a travers, par exemple, les loisirs, les pratiques culturelles, sportives, les comportements déviants, l'entrée dans le monde du travail, les relations entre collègues à l'usine, en variant les focales d'observation sur des jeunes issus de différents milieux sociaux, à divers moments de leur vie, il est possible de commencer à répondre à ces questions.Une telle réflexion débouche nécessairement sur la question politique, c'est-à-dire sur notre responsabilité collective et sur celle des pouvoirs publics en matière de lutte contre les préjugés sexistes, contre l'actualisation de la domination masculine. - Nombre de page(s) : 245 - Poids : 340g - Genre : Sociologie Faits de société, Témoignages contemporains, Actualité, Biographies. N° de réf. du vendeur N9782843031458
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