On ne parle pas assez des fesses. On les calomnie. On les humilie. Et pour finir, on les oublie. C'est une partie de notre anatomie, dit-on, qui n'a aucune disposition naturelle ni même aucun intérêt particulier à être mis en avant. A défaut de les mépriser, on les traite par la gaudriole. Ce sont les femmes qui en font les frais, la plupart du temps, parce qu'elles en jouent. Et les homosexuels, parce qu'ils en usent. Les autres, apparemment, s'en passent. Cette Brève histoire des fesses prouve, bien sûr, qu'il n'en est rien. Car les fesses sont certainement l'une des choses du monde les plus méconnues. Et les plus incompréhensibles. Jean-Luc Hennig donne ici un aperçu des différentes représentations des fesses, à travers un certain nombre de textes révélateurs et d'images-clés : la fesse de la statuaire antique, la peinture florentine et libertine, la médecine légale du XIXe siècle, la publicité d'aujourd'hui. La démarche est instructive, divertissante. C'est, en quelque sorte, une leçon de choses.
Il y a des fesses juvéniles, vivantes, frémissantes, toujours en éveil. Il y a des fesses stupides, de grosses croupes passives et béates, fascinantes d'impudence. Il y a des fesses molles et tombantes, usées par le vice ; de pauvres fessiers ridés qui ressemblent aux pis d'une vieille vache ; de tristes culs hideux et racornis. Il y a des fesses esseulées qui se désespèrent au comptoir d'un bistrot. Il y a des fesses désopilantes qui suscitent la gaudriole. Et d'autres qu'on brûle de caresser avec un martinet à pointes d'acier. Et tant et tant de fesses encore, toujours différentes et toujours semblables.
Dans cette "Brève histoire des fesses", Jean-Luc Hennig nous propose de découvrir à travers la statuaire antique, la peinture florentine ou les écrits du marquis de Sade, les mille et une formes que peut prendre cet objet fascinant. Un étourdissant inventaire qui nous conduit de la fesse en noix de coco du célèbre australopithèque Lucy, â la fesse virtuelle du Cybersex.