Biographie de l'auteur :
« Vous êtes le meilleur romancier d Amérique latine, et vous devez tout abandonner pour écrire des romans » disait Ernest Hemingway à Enrique Serpa à qui il reprochait de consacrer trop de temps à son activité de journaliste. Quant à Eduardo Manet, qui a accepté de préfacer la traduction de Contrebande, il place sans hésiter Serpa aux côtés des plus grands, Carpentier, Faulkner ou... Hemingway. Enrique Serpa (1900-1968) est né à La Havanne. A 20 ans, il devient l'assistant de l'antropologue Fernando Ortiz et côtoie les jeunes intellectuels de son temps : Ruben Martinez Villena, Juan Marinelle, Emilio Roig de Leuchsenring, Regino Pedroso... Il fait parti de cette génération d'écrivains cubains marqués par la première guerre mondiale, l'ingérence américaine et la crise économique. A tout juste 25 ans, Serpa publie son premier texte, Felisa y yo, et en 1938 Contrabando remporte le Prix national du roman, mais c'est son activité de journaliste qui le fait vivre à une époque où écrire n'est pas encore considéré comme un véritable métier. Son attrait pour la psychologie et les sciences humaines va par ailleurs durablement marquer son écriture. Connu pour son regard critique sur le contexte socio-historique du Cuba du début du XXe siècle, Serpa se distingue ainsi par la finesse de son analyse des comportements humains. Son écriture intimiste capte les voix de ses personnages avec une précision quasi documentaire et nous replonge dans l'âme cubaine d'une époque révolue. Avec Pablo de la Torriente Carlos Monténégro, Enrique Serpa est aujourd'hui considéré comme l'un des auteurs majeurs de l'île ; il est traduit pour la première fois en français.
Présentation de l'éditeur :
Premier roman d’Enrique Serpa, Contrebande dépeint à merveille le monde turbulent et misérable de La Havane dans les années vingt. À travers l’agitation d’une foule de pêcheurs, prostituées, contrebandiers, enfants miséreux, on voit couver le feu qui embrasera l'île de Cuba où l’insolente fortune de quelques-uns nargue l’extrême dénuement de la plupart. Contrebande, c’est aussi l’histoire d’un face-à-face entre le propriétaire de La Buena Ventura plutôt lâche et mythomane, usé par la débauche et Requin, le capitaine de bord, homme d’honneur et pirate à ses heures. S’instaure vite une atmosphère complexe, ambiguë, faite de mépris et de domination sur fond de fascination. Publié en 1938, constamment réédité, Contrabando est considéré comme un classique de la littérature cubaine contemporaine. "Vous êtes le meilleur romancier d’Amérique latine, et vous devez tout abandonner pour écrire des romans" disait Ernest Hemingway à Enrique Serpa à qui il reprochait de consacrer trop de temps à son activité de journaliste. Quant à Eduardo Manet, qui a accepté de préfacer la traduction de Contrebande, il place sans hésiter Serpa aux côtés des plus grands, Carpentier, Faulkner ou… Hemingway.
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