Articles liés à La part de l'aube

Marchal, Eric La part de l'aube ISBN 13 : 9782843376832

La part de l'aube - Couverture souple

 
9782843376832: La part de l'aube
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
 
 
Lyon, septembre 1777. Antoine Fabert est avocat au barreau lyonnais. De l'avis général, c'est le meilleur de tous. Pourtant, il n'a jamais plaidé, contrairement à Prost de Royer, son célèbre ami et associé. Des écrits gaulois sont découverts à Fourvière, les textes d'un druide du nom de Louern, qui vont propulser Antoine au centre d'une bataille pour le rétablissement de la réalité historique. Cette bataille portera en elle les prémisses de la révolution des esprits. Antoine et ses proches, Antelme de Jussieu, historien paralytique, Camille Delauney, rédacteur de la première gazette sur l'actualité locale, et la comédienne de l'Ambigu-Comique Michèle Masson seront confrontés à un groupe d'espions baptisés les Lugduniens sur la trace du trésor du druide Louern, dont la découverte pourrait à elle seule renverser la royauté. S'affirmant comme le Ken Follett français, Éric Marchal tisse, sur le thème des origines de la France, une passionnante course-poursuite qui nous plonge dans les arcanes de la justice, de la presse, de l'imprimerie et du théâtre, à la veille de la Révolution française. Une aventure où il faudra aussi compter sur des araignées tisseuses de fils d'or, l'avènement de la poire de terre et la fin du monopole de la boulangerie lyonnaise, le procès d'un musicien inculpé de meurtre, le baquet magnétique de Mesmer, une pièce de théâtre dont l'auteur n'existe pas, et l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.

Extrait :
Extrait du prologue

Lugdunum, octobre 64 après J.-C.

Les néphélions glissaient dans le ciel comme de longues barques silencieuses aux contours déchirés. Le monde d'en haut caressait celui d'en bas : les nuages semblaient si proches des habitations qu'ils donnaient l'impression de pouvoir les toucher juste en tendant le bras. Ils tutoyaient la colline de Lugdunum avant de s'éloigner, indifférents à l'agitation de la fourmilière humaine qui s'étendait autour des deux fleuves.
Les Dieux sont ainsi : toujours à nous surveiller sans jamais se découvrir, songeai-je au milieu d'un tapis d'herbe dense et souple, au détour du chemin qui s'enfonçait dans le bois sacré. Je l'avais choisi lors de mon arrivée à la colonie en raison de sa position surélevée et de sa faible fréquentation par les habitants de Condate. L'endroit était devenu mon repaire et me permettait une observation méticuleuse du ciel. Celle-ci s'achevait, comme chaque jour depuis six mois, par un échec : aucun de ceux qui avaient déjà survolé la colonie ne s'était à nouveau présenté à moi. Je ne pouvais me tromper : j'avais gravé dans ma mémoire leurs formes si différentes jusqu'à en devenir capable de reconnaître celui qui, revenant des contrées lointaines du monde d'en haut, volerait à nouveau au-dessus de ma tête.
Je me levai et admirai la vue que l'endroit offrait en cette fin de journée automnale. En face, la colline et sa ville romaine aux maisons ordonnées et aux ifs effilés qui s'étiraient au-dessus des toits. Émergeant de la Saône, l'île des Canabae et son agitation commerciale qui ne cessait qu'avec la nuit, faite de navires marchands à la voilure impressionnante entre lesquels se glissaient des barques et des radeaux dans d'incessants va-et-vient entre les rives, de grues de déchargement au bout desquelles pendaient des barriques ou des ballots, de carrioles remplies de marchandises, d'acheteurs et de promeneurs qui se mouvaient entre les échoppes et les entrepôts comme un ru scintillant de mille couleurs. À mes pieds, le sol gaulois de Condate et son sanctuaire des Trois Gaules. L'édifice semblait endormi après les journées d'été qui avaient vu se rassembler les délégués des nations gauloises. Douze années auparavant, j'y avais accompagné Adbogios, mon maître, pour ma première incursion en pays ségusiave. Je l'avais attendu, sans pouvoir y pénétrer, deux jours durant, allant et venant entre les soixante statues des peuples de notre nation et écoutant le vent me porter les discours qui allaient enflammer l'assemblée des édiles gaulois.
Alors que je longeais la haute enceinte en pierres taillées du sanctuaire, un groupe de corneilles, effrayées par le claquement de mes pas, s'envola dans un bruit de froissement de toge pour se poser sur les ailes des victoires dorées, les trois sculptures qui ornaient de leur majesté l'entrée de l'édifice. Adbogios y aurait vu un présage, songeai-je avant de regretter de laisser sa présence envahir encore mes pensées. Je levai les yeux vers la colline où se détachaient le bâtiment majestueux du théâtre et celui, en construction, de l'odéon. Il me restait à m'acquitter d'une tâche avant de les rejoindre et, au lieu d'emprunter le pont qui prolongeait la voie du Léman, je restai sur la rive gauche et marchai près d'une lieue jusqu'aux entrepôts de Canabae, seul endroit où trouver l'huile de Bétique réclamée par Talusius l'archiviste. Il avait été prévenu de l'arrivée, la veille, d'un navire oneraria qui contenait de l'huile Psedatiaviti, son producteur préféré, et m'avait ordonné de lui en rapporter. Talusius était aussi le seul Grec que je connaissais qui haïssait le théâtre plus que toute autre activité, surtout depuis qu'il avait été affranchi par le légat Caius Julius Vindex. Son désir forcené de s'intégrer à la colonie le conduisait à renier tout ce qui faisait sa fierté d'esclave hellène.
Un mot de l'auteur :

Éric Marchal a 48 ans et vit à Vittel. Son premier roman, Influenza (Les ombres du ciel, 2009 ; Les Lumières de Géhenne, 2010), paru en deux tomes aux éditions Anne Carrière, a reçu le prix Carrefour Savoirs 2009. Il est également l'auteur du livre Le Soleil sous la soie (Anne Carrière, 2011).

Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.

  • ÉditeurAnne Carrière
  • Date d'édition2013
  • ISBN 10 2843376831
  • ISBN 13 9782843376832
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages641
  • Evaluation vendeur
EUR 22,50

Autre devise

Frais de port : EUR 17,43
De France vers Etats-Unis

Destinations, frais et délais

Ajouter au panier

Autres éditions populaires du même titre

9782266245975: La Part de l'aube

Edition présentée

ISBN 10 :  226624597X ISBN 13 :  9782266245975
Editeur : Pocket, 2014
Couverture souple

  • 9782298079944: La part de l'aube

    FRANCE..., 2014
    Couverture souple

Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks

Image d'archives

Marchal, Eric
Edité par ANNE CARRIERE (2013)
ISBN 10 : 2843376831 ISBN 13 : 9782843376832
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 4
Vendeur :
Gallix
(Gif sur Yvette, France)
Evaluation vendeur

Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782843376832

Plus d'informations sur ce vendeur | Contacter le vendeur

Acheter neuf
EUR 22,50
Autre devise

Ajouter au panier

Frais de port : EUR 17,43
De France vers Etats-Unis
Destinations, frais et délais
Image d'archives

Marchal, Eric
Edité par ANNE CARRIERE (2013)
ISBN 10 : 2843376831 ISBN 13 : 9782843376832
Neuf Paperback Quantité disponible : > 20
Evaluation vendeur

Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Lyon, septembre 1777. Antoine Fabert est avocat au barreau lyonnais. De l'avis général, c'est le meilleur de tous. Pourtant, il n'a jamais plaidé, contrairement à Prost de Royer, son célèbre ami et associé.Des écrits gaulois sont découverts à Fourvière, les textes d'un druide du nom de Louern, qui vont propulser Antoine au centre d'une bataille pour le rétablissement de la réalité historique. Cette bataille portera en elle les prémisses de la révolution des esprits.Antoine et ses proches, Antelme de Jussieu, historien paralytique, Camille Delauney, rédacteur de la première gazette sur l'actualité locale, et la comédienne de l'Ambigu-Comique Michèle Masson seront confrontés à un groupe d'espions baptisés les Lugduniens sur la trace du trésor du druide Louern, dont la découverte pourrait à elle seule renverser la royauté.S'affirmant comme le Ken Follett français, Éric Marchal tisse, sur le thème des origines de la France, une passionnante course-poursuite qui nous plonge dans les arcanes de la justice, de la presse, de l'imprimerie et du théâtre, à la veille de la Révolution française. Une aventure où il faudra aussi compter sur des araignées tisseuses de fils d'or, l'avènement de la poire de terre et la fin du monopole de la boulangerie lyonnaise, le procès d'un musicien inculpé de meurtre, le baquet magnétique de Mesmer, une pièce de théâtre dont l'auteur n'existe pas, et l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.S'affirmant comme le Ken Follett français, à ric Marchal tisse, sur le thà me des origines de la France, une passionnante course-poursuite qui nous plonge dans les arcanes de la justice, de la presse, de l'imprimerie et du thà âtre, à la veille de la Rà volution française. Une aventure oà il faudra aussi compter sur des araignà es tisseuses de fils d'or, l'avà nement de la poire de terre et la fin du monopole de la boulangerie lyonnaise, le procà s d'un musicien inculpà de meurtre, le baquet magnà tique de Mesmer, une pià ce de thà âtre dont l'auteur n'existe pas, et l'Encyclopà die de Diderot et d'Alembert. - Nombre de page(s) : 641 - Poids : 798g - Genre : Littérature française Romans historiques. N° de réf. du vendeur N9782843376832

Plus d'informations sur ce vendeur | Contacter le vendeur

Acheter neuf
EUR 22,50
Autre devise

Ajouter au panier

Frais de port : EUR 45
De France vers Etats-Unis
Destinations, frais et délais