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Extrait :
Extrait de l'introduction
Rêver sa vie
Le jour de la naissance est le point de départ usuel d'une biographie. Une information reçue de ma mère, source dont la crédibilité n'est pas contestable, me permet de remonter un peu plus loin dans le temps. J'ai été conçu un soir d'août, sur la plage de Telgruc, dans le Finistère, à quelques pas de la mer, à marée montante. Je naquis un 6 mai, comme le bon docteur Freud et à la même heure que l'inventeur de la psychanalyse 1 N'ayant nullement prémédité cette coïncidence, qui ne vint à ma connaissance que bien des années après mon engagement dans la psychothérapie, je souhaite que sa révélation ne soit pas jugée ostentatoire.
De la classe maternelle, je garde quelques souvenirs heureux. Je fus assez adroit dans un exercice de tressage de bandes de papier coloré pour attirer un compliment de la maîtresse. Je souligne cette anecdote gratifiante parce qu'il n'y en eut guère de semblables au fil des années qui suivirent. Je manifestai très tôt une propension pour le rêve. Ce rêve-là n'était pas celui dont je proclame les vertus tout au long de ce livre. C'était une rêverie d'évitement de la réalité. Je me mis à vivre en imagination.
Je venais d'avoir sept ans quand je connus le premier amour dont je me souvienne. Elle se prénommait Monique, habitait une maison située dans un jardin clos par un muret surmonté d'une grille. C'est à travers cette grille que nous échangeâmes ce qui fut mon premier baiser. L'élan qui m'emportait vers Monique était pur, naturellement, et ne pouvait s'inscrire que dans une éternité, comme tous les attachements que je serais appelé à connaître tout au long de mon existence. J'ignorais alors ce qu'est le mécanisme de projection. Je ne sus donc pas que je venais, pour la première fois, d'extérioriser mon anima. Par la suite, chaque fois que j'éprouverais une attirance amoureuse, cette composante féminine de ma psyché envelopperait l'objet de mon attention d'une aura idéalisante qui le rendrait forcément inaccessible] Quant à mon «premier émoi sexuel», j'avais peut-être six ans lorsque celui-ci se manifesta. Il ne doit pas être confondu avec l'élan du coeur qui me pousserait plus tard vers Monique. Il s'agit là d'un élan du corps auquel je ne compris rien et qui traduisait une simple étape de mon développement physiologique. J'assistais au mariage d'une soeur de ma mère et j'avais été affecté comme «cavalier» à une fille qui devait être plus âgée que moi de quatre ans. Plusieurs s'amusèrent de constater que je n'avais pas lâché la main de ma cavalière durant toute la cérémonie. Personne ne sut, moi non plus, que je venais bien inconsciemment d'associer d'une façon définitive le mécanisme de l'excitation sexuelle et la matière dont était fait le vêtement de ma compagne. Ainsi va la vie et naissent d'incompréhensibles tendances particulières.
Présentation de l'éditeur :
Rêver sa vie
Le jour de la naissance est le point de départ usuel d'une biographie. Une information reçue de ma mère, source dont la crédibilité n'est pas contestable, me permet de remonter un peu plus loin dans le temps. J'ai été conçu un soir d'août, sur la plage de Telgruc, dans le Finistère, à quelques pas de la mer, à marée montante. Je naquis un 6 mai, comme le bon docteur Freud et à la même heure que l'inventeur de la psychanalyse 1 N'ayant nullement prémédité cette coïncidence, qui ne vint à ma connaissance que bien des années après mon engagement dans la psychothérapie, je souhaite que sa révélation ne soit pas jugée ostentatoire.
De la classe maternelle, je garde quelques souvenirs heureux. Je fus assez adroit dans un exercice de tressage de bandes de papier coloré pour attirer un compliment de la maîtresse. Je souligne cette anecdote gratifiante parce qu'il n'y en eut guère de semblables au fil des années qui suivirent. Je manifestai très tôt une propension pour le rêve. Ce rêve-là n'était pas celui dont je proclame les vertus tout au long de ce livre. C'était une rêverie d'évitement de la réalité. Je me mis à vivre en imagination.
Je venais d'avoir sept ans quand je connus le premier amour dont je me souvienne. Elle se prénommait Monique, habitait une maison située dans un jardin clos par un muret surmonté d'une grille. C'est à travers cette grille que nous échangeâmes ce qui fut mon premier baiser. L'élan qui m'emportait vers Monique était pur, naturellement, et ne pouvait s'inscrire que dans une éternité, comme tous les attachements que je serais appelé à connaître tout au long de mon existence. J'ignorais alors ce qu'est le mécanisme de projection. Je ne sus donc pas que je venais, pour la première fois, d'extérioriser mon anima. Par la suite, chaque fois que j'éprouverais une attirance amoureuse, cette composante féminine de ma psyché envelopperait l'objet de mon attention d'une aura idéalisante qui le rendrait forcément inaccessible] Quant à mon «premier émoi sexuel», j'avais peut-être six ans lorsque celui-ci se manifesta. Il ne doit pas être confondu avec l'élan du coeur qui me pousserait plus tard vers Monique. Il s'agit là d'un élan du corps auquel je ne compris rien et qui traduisait une simple étape de mon développement physiologique. J'assistais au mariage d'une soeur de ma mère et j'avais été affecté comme «cavalier» à une fille qui devait être plus âgée que moi de quatre ans. Plusieurs s'amusèrent de constater que je n'avais pas lâché la main de ma cavalière durant toute la cérémonie. Personne ne sut, moi non plus, que je venais bien inconsciemment d'associer d'une façon définitive le mécanisme de l'excitation sexuelle et la matière dont était fait le vêtement de ma compagne. Ainsi va la vie et naissent d'incompréhensibles tendances particulières.
On connaît aujourd'hui, grâce à la psychanalyse, le rôle thérapeutique du rêve nocturne dans l'inconscient humain. Mais il est d'autres expériences que celle de la cure analytique - souvent longue, coûteuse et douloureuse - pour conduire un patient sur le chemin de la connaissance de soi. L'une de ces méthodes est celle du «rêve éveillé dirigé», inventée par Robert Desoille en 1923. Partant de cette base éprouvée, Georges Romey s'est engagé depuis près de quarante ans dans une voie originale, celle du «rêve éveillé libre», qu'il a développée et qui fonde aujourd'hui le travail de nombreux thérapeutes.
L'auteur du monumental Dictionnaire de la symbolique des rêves a choisi de présenter les principes sur lesquels repose cette méthode en répondant à sept questions fondamentales : Pourquoi entreprendre une cure de rêve éveillé libre ? En quoi consiste-t-elle ? Qui peut suivre avec profit une telle démarche ? Où, quand et comment la pratiquer ? Combien de temps dure-t-elle ? Prenant appui sur de multiples exemples de séquences oniriques produites par ses patients, il met ensuite en évidence la dynamique psychologique et l'efficacité de la voie thérapeutique du rêve éveillé libre. Mais la qualité et la rapidité des résultats obtenus ne sont pas les seules composantes de l'efficacité de cette méthode. Le plaisir éprouvé par les patients lorsqu'ils découvrent la richesse et I intelligence de leur imaginaire est peut-être le don le plus précieux qu'ils reçoivent de la cure. Une méthode novatrice pour libérer la parole et aider à l'épanouissement personnel.
Georges Romey, psychothérapeute, préside l'École du Rêve Éveillé Libre (EREL). Il est l'auteur, entre autres, chez Robert I al loin dans la collection Réponses, du Test de l'arche de Noé et de Rêver pour renaître, chez Albin Michel du Dictionnaire de la symbolique des rêves et chez Dervy d'Un escalier vers le ciel.
L'auteur du monumental Dictionnaire de la symbolique des rêves a choisi de présenter les principes sur lesquels repose cette méthode en répondant à sept questions fondamentales : Pourquoi entreprendre une cure de rêve éveillé libre ? En quoi consiste-t-elle ? Qui peut suivre avec profit une telle démarche ? Où, quand et comment la pratiquer ? Combien de temps dure-t-elle ? Prenant appui sur de multiples exemples de séquences oniriques produites par ses patients, il met ensuite en évidence la dynamique psychologique et l'efficacité de la voie thérapeutique du rêve éveillé libre. Mais la qualité et la rapidité des résultats obtenus ne sont pas les seules composantes de l'efficacité de cette méthode. Le plaisir éprouvé par les patients lorsqu'ils découvrent la richesse et I intelligence de leur imaginaire est peut-être le don le plus précieux qu'ils reçoivent de la cure. Une méthode novatrice pour libérer la parole et aider à l'épanouissement personnel.
Georges Romey, psychothérapeute, préside l'École du Rêve Éveillé Libre (EREL). Il est l'auteur, entre autres, chez Robert I al loin dans la collection Réponses, du Test de l'arche de Noé et de Rêver pour renaître, chez Albin Michel du Dictionnaire de la symbolique des rêves et chez Dervy d'Un escalier vers le ciel.
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- ÉditeurDervy
- Date d'édition2010
- ISBN 10 2844546447
- ISBN 13 9782844546449
- ReliureBroché
- Nombre de pages280
(Aucun exemplaire disponible)
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