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Présentation de l'éditeur :
Centré sur la relation entre art et écriture, le présent recueil issu d'une Journée d'Études s'intéresse aux modalités de passage entre critique et création : dans quelles conditions et à partir de quand le commentaire sur l'oeuvre d'art devient-il véritablement créateur ? Comment atteindre cet au-delà de la visée critique pour faire oeuvre littéraire ? Et pour quel bénéfice ? L'expression art-literature, utilisée par Oscar Wilde en 1889, a été retenue pour constituer le point de départ de la réflexion, parce que son occurrence est symptomatique d'un changement notoire et parce qu'elle est riche de potentialités novatrices. Diversement rendue par la traduction : "écrits littéraires sur l'art" ou "littérature artiste", la "littérature d'art" se développe et s'affirme à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et entend s'affranchir d'une conception trop étroite de la critique d'art. Elle est nourrie par les peintres eux-mêmes, qui ont recours à l'écriture pour se réapproprier le discours sur leurs propres oeuvres et résister à l'emprise des critiques professionnels. Elle est pratiquée par les écrivains comme une réponse au travail des peintres dans un processus d'échange et de rencontre, ou dans un rapport de tension vers l'image.
Qu'ils explorent les écrits d'artistes ou diverses formes de textes sur l'art, les articles réunis dans cet ouvrage tentent de saisir cet entre-deux de l'esthétique et de la littérature, de la critique et de la création, pour en dégager les finalités : recherche poétique d'une correspondance entre les images et les mots, pratique de la description créatrice, expression d'une création personnelle encore en devenir, expérience des limites du langage...
Une intention franchement polémique peut aussi gouverner l'écriture quand l'oeuvre ou le contexte s'y prêtent. Si le recueil fait la part belle à la peinture, il se tourne aussi vers d'autres arts en interrogeant tour à tour la littérature d'art mélomane et le discours sur l'architecture. Porté par un esprit d'ouverture comparatiste, il se situe au croisement de plusieurs disciplines et conjugue divers domaines linguistiques et culturels, du XIXe siècle à nos jours.
Extrait :
Qu'ils explorent les écrits d'artistes ou diverses formes de textes sur l'art, les articles réunis dans cet ouvrage tentent de saisir cet entre-deux de l'esthétique et de la littérature, de la critique et de la création, pour en dégager les finalités : recherche poétique d'une correspondance entre les images et les mots, pratique de la description créatrice, expression d'une création personnelle encore en devenir, expérience des limites du langage...
Une intention franchement polémique peut aussi gouverner l'écriture quand l'oeuvre ou le contexte s'y prêtent. Si le recueil fait la part belle à la peinture, il se tourne aussi vers d'autres arts en interrogeant tour à tour la littérature d'art mélomane et le discours sur l'architecture. Porté par un esprit d'ouverture comparatiste, il se situe au croisement de plusieurs disciplines et conjugue divers domaines linguistiques et culturels, du XIXe siècle à nos jours.
Extrait de l'introduction
Ce recueil a pour origine la Journée d'Études, intitulée «La littérature d'art», qui s'est tenue à la Maison de la Recherche de Lille 3 le 21 mars 2008. Au-delà des interventions figurant officiellement au programme, il réunit les propositions qui n'avaient pu trouver leur place dans le cadre trop limité d'une unique journée de travail. Néanmoins, les auteurs de ces contributions écrites s'étaient déplacés pour participer aux discussions et ont pu s'exprimer lors de la table ronde de clôture. Qu'ils en soient ici remerciés au même titre que les intervenants.
La formule d'Oscar Wilde, art-literature, retenue pour constituer le point de départ de la réflexion et lancer la problématique de la journée, mérite une analyse détaillée dans la mesure où son occurrence est significative d'une évolution notoire de la critique d'art dans la seconde moitié du XIXe siècle. Rappelons brièvement le contexte de cet emploi. Le mot apparaît en 1889 dans un article de la Fortnightly Review intitulé «Pen, Pencil and Poison» («La Plume, le crayon, le poison»). Cet article sera joint au recueil Intentions, publié deux ans plus tard, avec trois autres essais remaniés pour la circonstance. Il brosse le portrait de Thomas Griffiths Wainewright (1794-1852), un dandy contemporain de Dickens, artiste, esthète et surtout empoisonneur. Le sous-titre : Study in Green («Étude en vert») rappelle la passion de ce personnage pour une couleur qui serait, selon Wilde, l'indice d'un «subtil tempérament artistique «justifiant son activité de critique d'art. Wilde reconnaît à Wainewright le statut de pionnier :
He was one of the first to develop what has been called the art-literature of the nineteenth century, that form of literature which has found in Mr Ruskin and Mr Browning its two most perfect exponents.
[Un des premiers, il contribua à la «littérature d'art» du XIXe siècle, cette forme de littérature dont MM. Ruskin et Browning sont les deux maîtres].
Ce recueil a pour origine la Journée d'Études, intitulée «La littérature d'art», qui s'est tenue à la Maison de la Recherche de Lille 3 le 21 mars 2008. Au-delà des interventions figurant officiellement au programme, il réunit les propositions qui n'avaient pu trouver leur place dans le cadre trop limité d'une unique journée de travail. Néanmoins, les auteurs de ces contributions écrites s'étaient déplacés pour participer aux discussions et ont pu s'exprimer lors de la table ronde de clôture. Qu'ils en soient ici remerciés au même titre que les intervenants.
La formule d'Oscar Wilde, art-literature, retenue pour constituer le point de départ de la réflexion et lancer la problématique de la journée, mérite une analyse détaillée dans la mesure où son occurrence est significative d'une évolution notoire de la critique d'art dans la seconde moitié du XIXe siècle. Rappelons brièvement le contexte de cet emploi. Le mot apparaît en 1889 dans un article de la Fortnightly Review intitulé «Pen, Pencil and Poison» («La Plume, le crayon, le poison»). Cet article sera joint au recueil Intentions, publié deux ans plus tard, avec trois autres essais remaniés pour la circonstance. Il brosse le portrait de Thomas Griffiths Wainewright (1794-1852), un dandy contemporain de Dickens, artiste, esthète et surtout empoisonneur. Le sous-titre : Study in Green («Étude en vert») rappelle la passion de ce personnage pour une couleur qui serait, selon Wilde, l'indice d'un «subtil tempérament artistique «justifiant son activité de critique d'art. Wilde reconnaît à Wainewright le statut de pionnier :
He was one of the first to develop what has been called the art-literature of the nineteenth century, that form of literature which has found in Mr Ruskin and Mr Browning its two most perfect exponents.
[Un des premiers, il contribua à la «littérature d'art» du XIXe siècle, cette forme de littérature dont MM. Ruskin et Browning sont les deux maîtres].
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- ÉditeurUniversité Charles de Gaulle - Lille 3
- Date d'édition2010
- ISBN 10 2844671195
- ISBN 13 9782844671196
- ReliureBroché
- Nombre de pages219
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Image d'archives
La "Littérature D'art" : Entre Critique Et Création.
Edité par
Conseil Scientifique de l'Université Charles de Gaulle-Lille 3
(1992)
ISBN 10 : 2844671195
ISBN 13 : 9782844671196
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Description du livre 16 x 24 cm. 219 S. Kartoniert. Sprache: Französisch, sehr guter Zustand. N° de réf. du vendeur 30016
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