C'est l'histoire d'une étudiante ivoirienne. Elle s'appelle Mira, comme d'autres s'appellent Fanta, Maukla ou Gina. Son histoire : une relation amoureuse, par internet ; le soupirant débarque un jour à Abidjan, demande à l'épouser ; il satisfait même à la coutume en la matière en lui demandant la main. Ensuite, départ pour Rome avec le merveilleux fiancé blanc. Rome ! Le siège de la basilique et plus certainement celui des valeurs de l'humanisme chrétien. C'est pourtant là que commence la tragédie de Mira : le futur époux est un redoutable proxénète qui la livre à la prostitution. Sans papiers (il les lui a arrachés), enfermée dans une demeure remplie de femmes à vendre (des victimes, comme elle, de la même illusion), Mira mène trois mois d'une vie carcérale de damnée du sexe, livrée aux partouzes, à la zoosexualité, à l'alcool, à la drogue, aux films pornographiques et à maintes pratiques lubriques et sales. Un jour, la chance finit par frapper à la porte de la malheureuse : des âmes généreuses organisent son évasion de cet espace insupportable, et l'aident à pénétrer sur le territoire français. La France, le pays des libertés et des droits de l'Homme ; la France, rêve de bonheur de milliers de Noirs africains ainsi que d'immigrés d'origines diverses. Et voilà donc Paris, lumineuse, attrayante, souriante et captivante. Mais Paris s'offre très vite à Mira comme une autre version de l'enfer Comme on le voit, l'univers décrit par l'auteur est ténébreux et plonge tout lecteur dans une souffrance psychologique, morale et physique ; une véritable descente en enfer. C'est un univers bousculé qui se recompose à la manière d'un puzzle, d'un prisme meurtrier comme les épreuves d'une image photographique. Les personnages se meuvent comme sur un écran brouillé, se confondant à leur propre ombre.
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