Présentation de l'éditeur :
Commencé en 1799, ce roman fut interrompu par la mort de Novalis en 1801. Cette tentative de somme idéale fut aussi animée par le besoin de surmonter l'épreuve de la mort de sa fiancée. Réponse au Wilhelm Meister de Goethe, modèle et contrainte à la fois, il oppose au réalisme classique une prédilection romantique pour une passion spirituelle surmontant l'inconnaissance empirique de l'utilitarisme. Située dans un Moyen Age mythique, un trouvère proche des Maîtres chanteurs (le personnage historique d'Ofterdingen a été tenu pour être l'auteur des Nibelungen) recherche la place du poète, et plus encore de la poésie, dans l'ordre du monde, dans un monde qu'elle réordonnerait et dont elle offrirait à l'humanité libérée une expérience sensible et consciente. La Fleur bleue apparaît à la fois comme le rêve de l'amour et comme cette "science" humaine nouvelle et universelle.
Quatrième de couverture :
«Foncièrement et par nature, Henri était né pour être poète. Tous les hasards semblaient converger et s'unir pour sa formation, et rien encore n'était venu contrarier le vif éveil de sa vie intérieure. Tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il entendait n'était que pour, semblait-il, lui ôter un nouveau verrou au-dedans de lui-même, lui ouvrir une fenêtre nouvelle. Il voyait devant lui s'étaler le monde dans toute l'étendue et la diversité de ses modalités entremêlées et sans cesse changeantes. Mais c'était un monde encore muet, et son âme, la parole, n'y était toujours pas éveillée. Or, déjà s'approchait un poète qui tenait par la main une adorable jeune fille, afin que, par les sons de la langue maternelle et la caresse exquise et douce d'une tendre bouche, s'ouvrissent les lèvres stupides et qu'en mélodies infinies se développât le simple accord.»
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