Présentation de l'éditeur :
La concurrence entre les entrepreneurs de spectacles parisiens, les attentes du public, les possibilités techniques des salles les plus récentes favorisent une exigence de pittoresque dont le théâtre de la Révolution et de l'Empire fait son miel pour séduire l'imagination du spectateur. Celle-ci est également sollicitée par un usage nouveau des symboles et des emblèmes, empruntés aux grandes cérémonies républicaines à des fins d'édification morale ou de détournement parodique. Les critiques voient dans cette valorisation du spectaculaire le symptôme d'une dégénérescence du goût contemporain et d'une absence d'ambition intellectuelle du théâtre nouveau, mais la tragédie néo-classique leur oppose une exigence esthétique et morale réaffirmée, fondée sur la recherche de la véracité des costumes et des décors. Cahiers des régisseurs et publications commerciales témoignent de cet intérêt nouveau pour la "mise en scène" ; qui mobilise mille métiers et autant de dépenses, rendant illusoire la réalisation de programmes didascaliques de plus en plus complexes.
Biographie de l'auteur :
Enseignants-chercheurs à l'université Blaise-Pascal, respectivement spécialistes d'histoire et de littérature modernes, Philippe Bourdin et Françoise le Borgne travaillent sur le théâtre français du XVIIIe siècle. Le premier a publié plusieurs ouvrages en collaboration sur les arts de la scène et la Révolution française, la seconde a consacré sa thèse à Nicolas Rétif de la Bretonne. En juin 2001, ils ont réuni autour d'eux à Vizille des littéraires, des historiens de l'art et des historiens de la Révolution, à l'occasion d'un colloque co-organisé par le Centre d'histoire "Espaces et Cultures", le musée de la Révolution française et la Comédie-Française.
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