Berlin 9 novembre 1989 : la chute - Couverture souple

Adler, Alexandre

Couverture souple

ISBN 10 : 2845634366 ISBN 13 : 9782845634367

Editeur : XO, 2009

Synopsis

YOURI ANDROPOV ET LES ORIGINES LOINTAINES DE LA CHUTE DU MUR. LA RDA, L'ENFANT MAL-AIME DE STALINE. CRISE INTERNE A LA RDA OU CRISE SYMBOLIQUE?. LE COMPLOT DE WOLF ET LA DISCORDE CHEZ L'ENNEMI. L'ENGRENAGE FINAL

A propos du livre

Présentation de l'éditeur :

20 ans après la chute du Mur, le spécialiste des relations internationales Alexandre Adler nous révèle les raisons souterraines de l'effondrement du monde soviétique

Il y a vingt ans, le mur de Berlin tombait et notre monde, partagé depuis un demi-siècle entre un Est et un Ouest irréconciliables, basculait.
Nul n'aurait cru possible ce qui s'est passé en ce 9 novembre 1989 où le Mur, symbole de la guerre froide, s'est effondré sans faire la moindre victime. Et pourtant, cette étrange révolution trouve ses origines dans le début de la guerre froide. Déjà en 1952, Staline, inspiré par le chef des services de renseignements soviétiques Beria, adresse une note au chancelier Adenauer lui proposant de négocier une réunification de l'Allemagne. Ce plan vise essentiellement à normaliser les rapports avec le bloc ouest pour renforcer la domination de l'empire à l'Est. Dans les années 1980, quand l'Union soviétique commence à montrer ses premiers signes de faiblesse, Andropov, le nouveau secrétaire général du PCUS et ancien président du KGB, reconsidère ce très secret «plan Beria» afin de sauver l'empire soviétique.
Mais, au milieu de l'exécution de ce plan de «redressement impérial», les dirigeants soviétiques sont dépassés par leur propre complot, submergés par les forces qu'ils ont eux-mêmes activées, jusqu'à l'accélération brutale due notamment à la crise économique généralisée qui provoque la brèche de novembre 1989. Le Mur tombé, l'onde de choc de Berlin-Est se propage, tout s'emballe et se défait jusqu'en août 1991, où le bloc soviétique tout entier éclate, et où le monde change à jamais...

Extrait :

Vingt ans déjà, le Mur tombait et notre univers basculait. Jamais on ne vit révolution plus étrange, plus paradoxale. L'Allemagne de l'Est n'avait connu aucune émeute depuis 1953. Son opposition, réduite à une poignée d'intellectuels et d'artistes bohèmes, ne joua aucun rôle dans la chute du régime, au moins avant l'afflux de touristes en fuite qui contournaient le Mur en Hongrie et à Prague.
L'effondrement du communisme est-allemand, qui savait pourtant se montrer dur, voire cruel, ne provoqua pas même une seule victime. L'année précédente, les trois derniers morts du Mur avaient pourtant été abattus sans grande préoccupation d'image, et Honecker, en tant que chef du parti communiste, avait hautement approuvé que l'on tire sur les étudiants à Pékin, à peine quatre mois plus tôt.
Cette étrange révolution mérite bien qu'on commence à l'expliquer. Et pour cela, il faut partir du début : les hésitations soviétiques face à l'existence même de la RDA dans les années 1950, le succès très marqué de l'Ostpolitik qui provoque à Moscou un véritable «mirage ouest-allemand», symétrique à l'Ouest, notamment chez les socialistes du SPD, d'une sorte de «syndrome du pont de la rivière Kwaï». Il fallut enfin l'héroïsme des grévistes polonais de 1980 pour diviser définitivement le groupe dirigeant soviétique entre partisans de la manière forte et «machiavéliens» plus modérés, tel le président du KGB Youri Andropov. Avec la perestroïka de Gorbatchev, les jours du régime est-allemand étaient comptés, bien davantage que les maîtres du Kremlin ne se l'imaginaient eux-mêmes.

À propos de cette édition

• Éditeur: XO
• Date d'édition: 2009
• ISBN 10: 2845634366
• ISBN 13: 9782845634367
• Reliure: Paperback
• Nombre de pages: 191