Dieu est tr�s simple - Couverture souple

VINCENT DE PAUL

Couverture souple

ISBN 10 : 2845901119 ISBN 13 : 9782845901117

Editeur : ARFUYEN, 2007

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Pr�sentation de l'�diteur :

Les textes ici pr�sent�s sont extraits des oeuvres compl�tes en quinze volumes, publi�es en 1923, et plus particuli�rement des entretiens aux missionnaires (t. XI et XII). Comme pour les sermons d'Eckhart et de Tauler, il s'agit en r�alit� de notes prises au vol par les auditeurs des fameuses �Conf�rences du mardi�, d'o� une saveur et une spontan�it� exceptionnelles que les �crits savants de l'�poque ont perdues. On y entend vraiment la voix de cet infatigable berger landais et de ce religieux hors normes, bourru et tendre, que fut le fondateur des Lazaristes et des Filles de la Charit�.
�Dieu est tr�s simple� : ces paroles de Vincent de Paul centrent l'attention sur une qualit� qu'il ne cesse de louer : �
Va simplicit�, �crit-il, je l'appelle mon �vangile.� Et il ajoute : �C'est la vertu que j'aime le plus et � laquelle je fais plus d'attention dans mes actions.� Pour lui, nulle place pour la duplicit�, la dissimulation, la ruse : les actes correspondent aux paroles -vrai d�fi en ce XVIIe si�cle qui ne brille pas par le naturel... Cet esprit de primesaut est le vivant portrait des premi�res Filles de la Charit�, paysannes sans finasserie et d'une droiture exemplaire.
Pour Vincent de Paul, la simplicit� implique l'amour de la v�rit� et l'engagement dans l'action. �Dieu est tr�s simple� : il veut qu'on aille � lui simplement et �la simplicit� est de faire toutes choses pour l'amour de Dieu�. La simplicit� est donc mani�re d'approcher Dieu et mani�re d'approcher les pauvres, mais aussi un esprit et un style de vie.

Vincent Depaul (devenu �de Paul�) est n� pr�s de Dax (Landes) en 1581 et mort � Paris en 1660. D'une famille de paysans, mais aid� dans ses �tudes par des amis, il s'oriente vers le sacerdoce. Ordonn� pr�tre en 1600, il suit sa th�ologie � Toulouse, puis � Paris, seul et d�muni. Chez les Oratoriens, il rencontre B�rulle.
En 1610, il est introduit comme aum�nier de la reine Marguerite de Valois, mais, d�sireux de travailler pour les pauvres, il quitte Paris pour une lointaine paroisse, Ch�tillon-des-Dombes. Il y fonde la Confr�rie de la Charit�, qui ne cessera de se d�velopper : ce sont aujourd'hui les ��quipes Saint-Vincent�. La m�me ann�e, il est rappel� � Paris et organise pour les paysans qui vivent sur les terres de Madame de Gondi, les premi�res �missions�. C'est chez les Gondi qu'il rencontre Fran�ois de Sales qui, avant de mourir, le fera nommer sup�rieur de la Visitation de Paris.
En 1619, il est nomm� aum�nier g�n�ral des gal�res, puis principal du coll�ge des Bons-Enfants � Paris. En 1620. il fonde la Congr�gation de la Mission, puis en 1633 les Filles de la Charit� ainsi que les �Conf�rences des mardis� pour les pr�tres. En 1641, il fonde un premier s�minaire : � sa mort, il y en aura d�j� treize autres.
B�atifi� en 1729, il sera canonis� d�s 1737.

Extrait :

Sur la foi
(Entretien 18-XI, 31�)

�Il n'y a que les v�rit�s �ternelles qui soient capables de nous remplir le coeur et de nous conduire avec assurance. Croyez-moi, il ne faut que s'appuyer fortement et solidement sur quel�qu'une des perfections de Dieu, comme sur sa bont�, sur sa Providence, sur sa v�rit�, sur son immensit�, etc. Il ne faut, dis-je, que se bien �tablir sur ces fondements divins pour devenir parfait en peu de temps.

�Ce n'est pas qu'il ne soit bon aussi de se convaincre par des raisons fortes et pr�gnantes, qui peuvent toujours servir, mais avec une subor�dination aux v�rit�s de la foi. L'exp�rience nous apprend que les pr�dicateurs qui pr�chent conform�ment aux lumi�res de la foi, op�rent plus dans les �mes, que ceux qui remplissent leurs discours de raisonnements humains et de raisons de philosophie, parce que les lumi�res de la foi sont toujours accompagn�es d'une certaine onction toute c�leste qui se r�pand secr�tement dans les coeurs des auditeurs.

�Et de l� on peut juger s'il n'est pas n�cessaire, tant pour notre propre perfection que pour procurer le salut de nos �mes, de nous accoutumer � vivre toujours et en toutes choses les lumi�res de la foi.�

Sur l'esprit de foi
(Entretien 19-XI, 32)

�Je ne dois pas consid�rer un pauvre paysan ou une pauvre femme selon leur ext�rieur, ni selon ce qui para�t de la port�e de leur esprit ; d'autant que bien souvent ils n'ont presque pas la figure ni l'esprit de personnes raisonnables, tant ils sont grossiers et terrestres.

�Mais tournez la m�daille, et vous verrez par les lumi�res de la foi que le Fils de Dieu, qui a voulu �tre pauvre, nous est repr�sent� par ces pauvres ; qu'il n'avait presque pas la figure d'un homme en sa Passion, et qu'il passait pour fou dans l'esprit des Gentils, et pour pierre de scandale dans celui des Juifs. Et avec tout cela, il se qualifie �l'Evang�liste des pauvres� - evangelisare paupenbus misit me [Il m'a envoy� porter la bonne nouvelle aux pauvres. Le 4,18].

�� Dieu ! qu'il fait beau voir les pauvres, si nous les consid�rons en Dieu et dans l'estime que J�sus Christ en a faite ! Mais, si nous les regardons selon les sentiments de la chair et de l'esprit mondain, ils para�tront m�prisables.�

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