Présentation de l'éditeur :
Chacune des stratégies de combat et de diversion contenues dans ce livre est un trésor distillant la sagesse chinoise et la pensée orientale.
Hiroshi Moriya, autorité reconnue en matière de culture et de philosophie chinoise, analyse et explique ces stratégies, prenant des exemples dans l'histoire ancienne et contemporaine afin d'en dégager plus précisément le sens.
Ce recueil se présente en six parties de six chapitres qui offrent tous un aperçu du passé d'une grande valeur pour le lecteur d'aujourd'hui lui permettant de comprendre mieux la Chine contemporaine. Cet ouvrage donne à l'homme d'affaires, au diplomate, au politicien, au stratège militaire, à l'artiste martial, ou au sportif de haut niveau les clefs pour comprendre, interpréter et contrer les actions de l'adversaire même le plus intimidant.
Une analyse de l'esprit stratégique et combatif chinois.
Hiroshi MORIYA est un spécialiste de la culture et de la philosophie chinoise. Au cours des cinquante dernières années, il s'est consacré à expliquer le chinois à travers le monde et plus particulièrement dans son pays, le Japon. Il a écrit plus de soixante-dix livres sur la Chine et, depuis 1940, il a visité la Chine plus de cinquante fois. Moriya vit près de Tokyo.
William Scott WILSON, titulaire de licences en Sciences politiques et en Langue et Littérature japonaise, entreprit des recherches approfondies sur la philosophie de l'Ère Edo (1603-1868) à l'université de Aichi au Japon. Il a effectué de nombreuses traductions de classiques japonais et chinois dont les célèbres Hagakure, Le Livre des cinq roues, Le Sabre de vie, et L'Esprit Indomptable. Il réside aujourd'hui en Floride.
Extrait :
Extrait de la préface
La légende veut qu'au moment où Yamamoto Kansuke allait se voir adoubé par le jeune seigneur de la guerre, Takeda Shingen, l'un des plus puissants vassaux du clan Shingen le défia en duel, en présence du seigneur et de ses gens. Kansuke, un sabreur puissant de l'école de Kyoto, n'avait plus qu'un oeil, était boiteux et avait perdu plusieurs doigts. Il s'agissait, en réalité, d'un rônin, étranger au fief de Shingen, dont la loyauté, aux yeux de son adversaire, pouvait être mise en doute.
Ce défi était inattendu, mais Kansuke l'accepta dans l'instant, insistant, néanmoins, pour qu'il soit appelé une «bataille» plutôt qu'un duel. Invoquant ses multiples infirmités, Kansuke demanda également que cette bataille se déroulât sur une petite barque qui était ancrée au milieu du lac voisin. Cela devait égaliser les chances, puisque les deux hommes se trouveraient limités dans leurs mouvements au cours du combat. Malgré la consternation que ces conditions soulevèrent parmi les vassaux présents, Shingen ne tarda pas à les accepter.
Kansuke et le vassal de Shingen furent transportés sur une petite embarcation jusqu'à la barque ancrée au large, et ils grimpèrent aussitôt à bord. Sans autre préambule, Kansuke perça brusquement un trou dans le fond de la barque avec le fourreau de son sabre, sauta sur le bateau qui les avait amenés jusque-là et repoussa au loin la petite embarcation. Le vassal, qui ne savait pas nager, se retrouva bientôt seul, prisonnier d'une barque qui s'enfonçait irrémédiablement, sans pouvoir s'échapper. Sur ces entrefaites, Kansuke lança une corde à l'homme et le tira jusqu'à la rive, lui sauvant ainsi la vie.
Observant attentivement toute l'affaire depuis la rive, Shingen ne tarda pas à percevoir la profondeur de la stratégie de Kansuke et décida immédiatement de le prendre à son service, doublant le traitement qui lui avait été initialement proposé.
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