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Politique et prisons
Angela Davis, vous êtes probablement une des cinq femmes noires les plus importantes de l'histoire des États-Unis. Votre ouvrage intitulé Angela Davis : An Autobiography a paru en 1974 chez Random House. Depuis lors, il est devenu un classique des lettres afro-américaines, qui est au coeur des traditions des écrivaines et des penseurs politiques noirs. À bien des égards, votre autobiographie nous ramène également à la tradition des récits des Noirs sur l'esclavage. Comment jugez-vous cet ouvrage aujourd'hui avec trente ans de recul ?
Je vous remercie de m'avoir rappelé que c'est le trentième anniversaire de la publication de mon autobiographie. À l'époque où j'ai écrit ce livre, je ne me voyais pas comme le sujet d'une autobiographie traditionnelle ; je considérais donc que mes écrits ne se rapportaient à aucune des traditions que vous venez d'évoquer. À vrai dire, j'étais peu disposée au départ à rédiger une autobiographie. Premièrement, j'étais trop jeune. Deuxièmement, je ne considérais pas que mes réalisations personnelles méritaient un traitement autobiographique. Troisièmement, j'étais certainement consciente du fait que la célébrité - ou la notoriété - que j'avais acquise avait fort peu à voir avec moi en tant qu'individu. Elle résultait de la mobilisation de l'État et de ses tentatives pour s'emparer de moi, notamment du fait que mon nom figurait sur la liste des «dix personnes les plus recherchées» du FBI. Enfin, et c'est peut-être cela le plus important, je savais que l'intérêt que je présentais en tant que sujet autobiographique avait été engendré par le mouvement de grande envergure auquel je devais ma libération.
Après le scandale des prisons d'Afghanistan, de Guantanamo à Cuba et d'Abou Ghra'ib en Irak, qui a révélé torture et violations des droits de l'homme, Angela Davis examine en quoi les prisons américaines sont le miroir d'un modèle démocratique fondé sur les inégalités sociales et raciales.
Analyse du régime carcéral américain, critique d'un système qui bâtit des complexes pénitentiaires sur les ruines tenaces d'un passé esclavagiste, mise en cause d'une démocratie qui perpétue les inégalités à travers des institutions conçues comme un outil de contrôle de populations... Après l'abolition de l'esclavage, Angela Davis plaide ici pour le nouvel enjeu démocratique : abolir torture et prisons.
Membre des Blacks Panthers et du Parti communiste américain, Angela Davis a été condamnée en 1970 à la peine capitale comme «ennemi d'État». Après seize mois de détention, elle doit son acquittement et sa libération à une gigantesque mobilisation internationale. Figure mythique de la pensée progressiste et antiraciste américaine, elle enseigne aujourd'hui à l'université de Californie.
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De France vers Etats-Unis
Vendeur : Ammareal, Morangis, France
Softcover. Etat : Très bon. Ancien livre de bibliothèque. Salissures sur la tranche. Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de cet article à des organisations caritatives. ENGLISH DESCRIPTION Book Condition: Used, Very good. Former library book. Stains on the edge. Ammareal gives back up to 15% of this item's net price to charity organizations. N° de réf. du vendeur E-298-109
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